SYBREED : bientôt dans la housse avec un nouvel album de folie !

     Impressionnant, c'est le premier mot qui vient à l'esprit au vu de l'évolution des suisses de SYBREED, qui ont sorti il y a peu leur deuxième album Antares, trois ans après leur premier essai Slave design, qui s’il était indéniablement très pro dans le registre cyber-métal futuriste, évoquait de façon un peu trop flagrante ses influences, à commencer par un FEAR FACTORY omniprésent. Bref, nos petits suisses nous livrent aujourd’hui un album bien plus mature qui force le respect dans un registre casse-gueule.

     Des groupes qui officient dans ce registre, il y en a et il y en a eu un certain nombre, mais rares sont ceux qui ont réellement su tirer leur épingle du jeu. Les rythmiques finissent par se confondre, les transitions avec les passages en chant clair sont absurdes, les refrains trop attendus, le tout manque de groove et reste très téléphoné. Fort heureusement, ce n’est pas le cas pour tout le monde et les SYBREED prouvent, avec cet Antares à l’identité bien mieux affirmée, qu’ils ont leurs propres atouts à faire valoir. En effet, nos amis se payent le luxe d’éviter (presque) tous les pièges évoqués, les passages en clair s’intègrent bien au reste, les rythmiques bourrines sont destructrices sans être surchargées et incompréhensibles (le dernier MNEMIC était un bon exemple), et le tout groove d’enfer (pas évident dans ce registre).

     Les samples et les effets sur la voix gérés par Drop, le gratteux, sont très bien choisis et donnent une couleur plaintive à certains morceaux, qui plongent parfois l’album dans un spleen aux relents de SF, Blade Runner n’est pas loin. L’avenir dépent par le groupe n’est pas des plus roses, comme on peut s’en douter. De plus, ben s’en tire très bien niveau textes, en parvenant à exprimer sa rage et sa colère vis à vis du monde d’aujourd’hui au travers du récit du parcours d’un personnage fictif, qui ne trouvant pas sa place dans le monde qui l'entoure, se réfugie dans une quête de rédemption. Son chant hurlé est terriblement efficace et ses parties claires font parfois penser à la new wave des années 80, qui renforcent le côté « spleen atmosphérique » de certains passages, quand d’autres rappellent Devin Townsend.

     Je ne parle pas des innombrables trouvailles en matière de mise en place (c’est Dirk Verbeuen, batteur de SCARVE et SOILWORK, qui a enregistré la batterie avant que le groupe ne déniche son nouveau batteur, pfffffff), du fait que cet album ne soit pas linéaire (notamment grâce à l’ajout d’influences issues du black métal et d’intermèdes bien sentis), de la production en béton, ou du magnifique artwork. Bien sûr, il s’agit d’un style qui ne plaira pas à tout le monde (trop bourrin pour certains, trop mélodique pour d’autres), mais dans ce genre, il s’agit sans doute du meilleur album sorti cette année. Il ne reste plus qu’à espérer qu’ils confirment sur scène tout le bien qu'on pense d'eux sur disque, et on est impatient de découvrir si la suite sera à la hauteur des promesses affichées.

     Pour conclure, le groupe sera en direct de la housse à gratte le 30 octobre, le lendemain de sa prestation en première partie de PAIN à la locomotive. Et croyez-moi, du SYBREED, vous allez en bouffer !


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