Jupiter – The History of Genesis

Plus grand dans l'univers

Les japonais de Jupiter, ex-Versailles pour la plupart si on excepte le chanteur, nous avaient émerveillé avec leur premier album Classical Element. Même que mon petit neveu Bonzaï, 9 ans à l'époque, avait adoré lorsqu'il venait me voir surprise en pleine écoute sans fin. Quand je lui ai dit que les nippons revenaient avec une seconde sortie The History of Genesis, il a tenu à venir l'écouter avec moi. Bon, j'en étais déjà à ma 5ème écoute perso, mais lui découvrait le bouzin...

"Wow, mais c'est toujours aussi bien, ça crie beaucoup aussi tata mais j'aime bien, ça me change du générique des pokémons !"

Cher neveu, tu as relevé là une belle facette de cet album qui oui se modernise, oui se met à plus growler. Mais je t'interdis de trouver ce prétexte pour aller te perdre dans des écoutes de metalcore hein, reste donc dans le heavy power hard que ta maman et moi te mettons entre les oreilles, t'auras bien le temps de t'émanciper en devenant ado.

"M'émanciper ? Tata, je comprends pas !"

Pas grave, si tu veux je t'explique : ici Jupiter s'émancipe et sort un peu du simple power japonais sympho classique cliché que beaucoup de groupes comme eux, et feu (?) leur socle Versailles, eut été tentés de nous donner ces dernières années. Tu sais, c'est la mode, on étend nos influences, on innove un peu, tu te souviens du Galneryus de l'année dernière que t'avais aimé aussi ? Bon eux c'était soft et ça restait très mélodique, là Jupiter tente plus de moments violents pour mieux faire rejaillir la puissance de sa mélodie, sûrement un petit concept derrière cet album au nom évocateur, mais ça prouve qu'il y a eu du travail.

Jupiter Japan 2015

"Donc si je travaille plus à l'école, je m'émancipe ?"

Y a intérêt, mais là n'est pas le sujet. Jupiter donc. On sentait qu'en voulant briser leurs chaines avec Versailles, ils voulaient aller plus loin. Pourtant avec l'ouverture "The Birth of Venus", un des meilleurs morceaux de l'album d'ailleurs, ils restent très attachés au hyper mélodique néo-classique. Mais voilà, ils n'imaginaient pas faire un album d'1h10 (excusez donc du peu) uniquement dans le genre, imagine donc l'overdose ! Comme si tu ne mangeais que des bonbons toute la journée !

"Euh moi j'serais pas contre !"

Oui mais t'es jeune et innocent, Jupiter veulent quant à eux prouver leur maturité et s'ouvrir à un public varié.

"Mais y pas que Venus là, d'autres aussi sont bien cool mélodiques non ?"

Bah oui, mais en 1h10 c'est normal. En effet y a ce "Last Moment" plus j-popisant néo-classique qui devrait plaire, bon y en a encore plus variété avec "The Moon" mais tu sais que tata adore ce genre de japaniaiserie même si là quand même j'avoue...! Sans oublier les traditionnels "génériques de manga", celui qui suit avec son titre japonais illisible et "Shining", classiques mais efficaces. Comme l'instru "Church Candle" très filmique qui pour moi sert d'intro au TUBE de l'album : "Red Carnation", un bijou, très baroque d'ailleurs.

"D'accord y a des trucs super jolis cool calmes mais moi j'ai presque eu peur par moments, le monsieur avait pas l'air content dès fois !"

Sur "Darkness" par exemple ? Il porte bien son nom celui-ci, en effet c'est surprenant mais ça reste mélodique. Le côté gothique de Versailles ressort un peu aussi, une composition complexe et travaillée. Puis t'as "B.L.A.S.T", très moderne, qui va en choquer certains et qui tire plus vers un Dir En Grey certes mélo mais quand même.

"Dir En quoi ?"

Oublie, tu découvriras plus tard ça, t'es trop jeune ! Et l'autre titre en japonais après "Red Carnation" là, tel un Dragonforce énervé avec quelques moments extrêmes, amusant non ? Bon ça encore c'est pas trop surprenant au fond, Rhapsody l'a fait sur "Reign of Terror". Puis ce "Secret Altar" très décadent mais sacrément couill... euh courageux pardon ! Surtout en fin d'album.

"Moi c'est Arcadia que je préfère !"

Ta maman et moi on t'a bien élevé, c'est l'hymne power par excellence et le morceau que nos auditeurs ont pu découvrir, avec son break piano à la X Japan au passage. Imparable.

"Alors Tata Fougère, pourquoi tu l'aimes moins que celui d'avant cet album ?"

Disons que je lui mets 7.5 et arrondi à 8 hein, tout est relatif ! Bon en fait cet album a les défauts de ses qualités : très varié et donc peut-être un peu trop fouilli, il part parfois dans tous les sens et on sait plus où donner de la tête. Pas trop grave hein mais vu la longueur du disque, faut vraiment avoir du temps et envie d'aller au bout des choses pour bien le cerner ! Il m'a fallu ce courage en ce début d'année où j'ai la tête ailleurs ... mais ils le valent bien, ces petits japonais ! Même si avouons que certains morceaux sont peut-être un peu de trop, comme cette ballade "Luminous" rappelant la dispensable période creuse de Stratovarius genre Elements Pt.2. Moment moins bon de l'album confirmé ensuite par le morceau éponyme pas forcément à la hauteur du long des 8 minutes.

Bref ils grandissent encore et s'ouvrent de nouvelles portes, je pense que cet opus est en fait un prélude à un nouveau chef d'oeuvre. Car Jupiter n'a pas fini de nous étonner, je pense ! Et on les suivra encore et toujours, contre vents et marrées.


La Folle Fougère

Note : 7.5/10
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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