Mesmur – Mesmur

Vous êtes joyeux, vous avez envie de rire, de courir nu sur la plage en charmante compagnie et de finir le restant de votre vie à vous éclater en vous basant sur le triptyque « Sex, drugs et Rock n’ Roll » … alors passez votre chemin car ici le funeral doom de Mesmur n’a rien de joyeux et va vous foutre le cafard jusqu’à votre dernier souffle ou transformer chaque jour de la semaine en un Lundi éternel.

En revanche ceux qui vénèrent Evoken, ne seront pas surpris à l’écoute de leurs petits cousins qui appliquent la recette à la lettre en respectant les ingrédients et les temps de cuisson.

On retrouve donc dans ce projet, le Norvégien Aslak Karlsen Hauglid à la basse, les Américains John Devos a.k.a Alkurion (Seatle) à la batterie et le leader Yixja (Wilmington) aux guitares et synthés qui jouent dans le groupe de black metal progressif Dalla Nebbia ainsi que l'Australien Chris G (Sydney) au chant.
 

Mesmur


Cinq titres pour vous écraser la couenne sous un lit de lave bien épaisse à coup de riffs bien lents et visqueux, des rythmes qui ont du mal à décoller tant la pente est inclinée, un chant répétitif sombre et laconique. Lentement, note après note, sans précipitation, « Deprivation » nous emmène jusqu’à la moitié du titre ou la batterie se fait un shoot d’adrénaline en accélérant d’un coup donnant un caractère encore plus profond au titre.

Les fans de feu Mar des Grises se délecteront sur un titre comme « Lapse » où une marche lente doomesque rencontre la légèreté d’un synthé perdu dans une brume opaque et oppressante ou encore sur les notes du piano qui ouvre « Abnegade ». Sur ce dernier, les notes trainent de longues secondes entre elles, confinant l’auditeur dans un univers pesant et inquiétant. Cela prend aussi une couleur bien sombre que l’on retrouve également dans un autre registre chez Amenra mais aussi chez certaines signatures de Neurot Recordings avec « Descend » dont certains passages peuvent nous évoquer un Neurosis des premières heures. Il en est de même avec l’aérien et moins pachydermique « Osmosis » pour ses ambiances malsaines mais dont une ligne mélodique finale garde tout de même l’espoir. Un trait de lumière guidé par une ligne de synthé comme le crépuscule qui éclaire cette ville enterrée au fin fond d’une grotte qui illustre la pochette de l’album éponyme de Mesmur.

Si vous avez survécu à l’écoute de ces 52 minutes et 44 secondes c’est que tout compte fait vous n’allez pas si mal que ça.

 

Lionel / Born 666

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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