Disturbed – Immortalized

Surprise ! Une vidéo postée mi-juin sur la page Facebook du groupe endormi, montrant « The Guy » au réveil après un long sommeil cryogénique, ne laissait plus beaucoup de doute sur le retour de Disturbed. Tout étant préparé à l'avance, le premier titre est dévoilé dès le lendemain, l'album Immortalized prévu deux mois plus tard et, enfin, une tournée à suivre en 2016. En attendant, que vaut le come-back de la troupe de David Draiman ? Peut-on s'attendre après cinq ans d'attente à une vraie révolution ?

Sans concession, la réponse est non. Les détracteurs de Disturbed ne trouveront pas en Immortalized de grand chamboulement, la recette de base reste strictement la même. Un néo-metal moderne, une production puissante et carrée, et des whooo-oohooh. Malheureusement. Après cinq ans, on aurait pu espérer l'abandon des onomatopées sur la moitié des titres du groupe, et c'est raté. Le refrain de "Who" est l'exemple du refrain bâclé, avec un 'cri' pas convaincant qui représente plus des trois quarts du refrain en lui-même. Rajoutez-en une couche en intro de "What Are You Waiting For ?", un peu sur les refrains de "You're Mine", "Who Taught You How to Hate" et d''Open your Eyes", quelques passages d'"Immortalized"... Le remplissage commence réellement à se faire sentir.

A côté de cela, pas mal de positif tout de même. La grande force de Disturbed réside dans leurs rythmiques souvent accrocheuses et efficaces, et leurs refrains fédérateurs. Quelques bonnes surprises avec le trio d'entrée "Immortalized" - "The Vengeful One" – "Open Your Eyes", combinaison de ce que sait faire le mieux le groupe de Chicago. Les couplets mélodieux annonçant un refrain en béton armé font mouche sur la quasi-totalité de l'album, avec une mention spéciale au titre "You're Mine" et son envolée parfaitement menée. A noter également le refrain groovy de "What Are You Waiting For ?" plutôt surprenant, et une intro de "Save Our Last Goodbye" très convaincante.
 


Côté instrumental on avance en terrain connu : les guitares de Dan Donegan font toujours des merveilles en solo ou en rythmique, rythmiques d'ailleurs appuyées par le duo grosse caisse / caisse claire dévastateur de Mike Wengren. L'ensemble sonne très chargé, comme toujours, avec une compression conséquente typique de ce genre de production. La basse y est souvent laissée pour compte, et, c'est le cas ici, ne se distingue jamais vraiment.

Après Genesis, Tears for Fears ou encore Pantera, c'est Simon & Garfunkel que Disturbed choisit d'interpréter pour son habituelle reprise. Voilà enfin une grosse surprise, puisque c'est une interprétation toute en puissance croissante qui nous est proposée de "The Sound  of Silence". Frais et divertissant, sans être la reprise de l'année tout de même. Sur treize titres, quelques-uns auraient pu passer à la trappe sans souci, comme le titre "The Light" un peu mollasson (pardon Ju'), "Never Wrong" et son phrasé rappé qui tombe à l'eau et évidemment l'insupportable "Who", dont vous ne pourrez pas écouter plus de deux fois le refrain.

Disturbed signe un retour surprise attendu par beaucoup de fans, avec un album qui devrait les ravir. Toujours pas l'album de l'année, mais rempli de bonnes idées, le groupe continue de faire ce qu'il sait faire sans vraiment se renouveler Avec quelques titres facilement accessibles, cet album est à réserver aux inconditionnels ou à ceux qui découvrent.

 

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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