Obscura – Akróasis


"Obscura". On ne devrait même pas avoir besoin d'en dire plus pour décrire un tel groupe. Depuis son premier album sorti en 2004, la formation allemande de death metal technique ne cesse d'évoluer. Cette fois-ci, c'est avec Akróasis qu'ils débarquent et cet album est pour le moins surprenant.

Par où commencer pour décrire cette merveille ?

Et bien, Obscura nous présente là un death technique progressif tellement intéressant, qu'il est difficile de s'arrêter sur tous les détails importants de l'album en si peu de temps. Les Allemands nous plongent dans une ambiance aussi malsaine que confortable. Malsaine de par toutes les dissonances dont abusent Rafael Trujillo (guitare) et Steffen Kummerer (guitare/chant), mais aussi par ce son de basse fretless tant apprécié par les techniciens du death metal. Le côté confortable quant à lui va se trouver dans la grande maîtrise des instruments.


On retrouve une grande variété d'influences dans cet album, depuis "The Monist" et sa petite touche orientale jusqu'à la guitare acoustique de "Weltseele" co-écrite avec l'aide de Tom Geldschläger. Ce dernier présente, durant ses quinze minutes, de très grosses influences progressives, avec intro et breaks en acoustique. Puis des accélérations violentes et encore des passages plus doux, agrémentés par des violons dignes de grandes symphonies.

Attardons nous à présent sur la voix. Où plutôt, LES voix, car Steffen Kummerer alterne entre chant guttural rauque puis aigu. Parfois même des chuchotements. Le plus intéressant est qu'il fait cela au sein même des chansons. C'est à dire que sur un seul et même titre, on peut se retrouver avec deux ou trois changements de tempo et autant de variations de voix. On trouve également une utilisation massive de vocoder, notamment sur "Perpetual Infinity". Autant dire que l'ennui n'a aucunement le temps de s'installer lors de l'écoute de l'album. Et pourtant les pistes sont longues puisqu'elles durent presque toutes plus de cinq minutes.

On peut maintenant s'arrêter sur le fantastique travail des guitares. Quand on parle de death metal technique, on sait généralement à quoi s'attendre : des prestations guitaristiques vertigineuses. On en prendrait presque le tournis. Ca pourrait en effet être le cas sur Akróasis. Mais les parties leads sont tellement bien équilibrées avec les parties rythmiques, que le tout reste est d'une stabilité inébranlable et qu'on ne s'y perd absolument jamais. Surtout lorsque l'on retrouve des ponts acoustiques accompagnés par la basse de Linus Klausenitzer, qui fait preuve d'une grande virtuosité. Un jeu similaire à celui de Steve DiGiorgio sur l'album Individual Thought Patterns de Death. En ce qui concerne la batterie, pas de blast beat à tout va. Un jeu travaillé et adapté aux compositions du groupe.
 


Akróasis, c'est un sans fautes pour Obscura qui offre là un monument au monde du death metal. Il n'est pas étonnant de les voir se produire avec Death DTA lors de leur petite tournée européenne annoncée pour le printemps 2016. Des concerts qui s'annoncent grandioses pour tout amateur de musique extrême. 
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 10 / 10



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