Belenos – Kornog

 


"A l'Ouest, là où se couche le soleil et où commencent les terres des brumes..."

Belenos fait partie des monuments historiques de la scène metal française. Cela fait déjà vingt ans que Loïc Cellier a sorti Notre amour éternel. Et il fallait bien fêter cela avec un nouvel album en 2016 !

Le groupe a toujours œuvré dans un black metal fortement teinté d’influences pagan, avec des sonorités sombres et brumeuses comme la Bretagne dont il est issu.

A travers sa déjà longue carrière, le son a certes évolué, mais l’ambiance est restée la même.

Des titres efficaces et magnifiques ont parsemé cette histoire, comme « Fureur celtique », « Spicilege », « L’Enfer froid » pour n’en citer qu’une poignée.  Les compositions ont toujours réservé une part importante à des passages atmosphériques, avant de revenir dans des sonorités plus classiques du black metal, tout en gardant une place à des chœurs occasionnels.

Le groupe a toujours évolué avec une certaine retenue, voire une discrétion, dédaignant les effets d’annonce et les shows grandiloquents. Se contentant donc bien souvent de parcourir la France et les terres voisines comme le firent les bardes voyageurs, prodiguant çà et là leur message musical, sobre et efficace.

J’avoue avoir attendu avec une certaine impatience cet album, préparé depuis longtemps visiblement, puisque Loïc Cellier en parlait déjà dans une interview réalisée au Motocultor en 2013, il y a trois ans donc !


Kornog, qui signifie en passant l’ouest, résonne comme un hommage aux terres bretonnes.

On peut noter que le son est très travaillé sur tout l’album, on constate donc que les années nécessaires à la réalisation de cet opus ont été utilisées à bon escient. Evidemment, car l’artisan talentueux s’intéresse davantage à la qualité de l’ouvrage, plutôt qu’à sa vitesse de réalisation.

L’essence même de ce que fait l’œuvre de Belenos est toujours présente, même si on sent une évolution vers des sonorités peut-être davantage heavy que black, il n’en demeure pas moins que l’énergie est présente. Par exemple, « E donder ar mor » envoie du pâté (breton).
En milieu d’album, on retrouve une petite pause instrumentale (« Treizhadenn-noz »)
« Armorika » est pour moi un titre emblématique de ce dernier opus de Belenos. Des voix féminines en introduction, des accélérations brutales et emplies d’énergie, des chœurs, des arrangements sublimes.  Hormis pour le début du morceau, ces qualités se retrouvent aussi dans les excellents  « D’an usved » et « Sord-mor ». Les riffs de ce dernier sont d’ailleurs certainement parmi les tous meilleurs de l’album.
La conclusion, avec « Lusenn an ankou » vient également de bien élégante manière.

(Belenos, au Motocultor 2013)

 

Vous avez compris que j’apprécie beaucoup cette dernière œuvre de Loïc Cellier. On sent qu’il y a eu du travail et l’ensemble est très abouti. Il y a bien sûr une certaine évolution musicale, mais les fondements restent solidement ancrés aux origines.

Bravo !

Sortie le 09/09/2016 chez Northern Silence Productions.

Tracklist:

1. Kornog (6:14)
2. Sklosenn ur vag (7:10)
3. E donder ar mor (5:56)
4. Lidkerzh an anaon (6:23)
5. Treizhadenn-noz (2:30)
6. Armorika (6:06)
7. D'an usved (12:45)
8. Sord-mor (8:22)
9. Lusenn an Ankou (3:15)

Durée totale: 58 min.

Thomas Orlanth

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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