Boris The Blade – Warpath

A peine sortis de leurs tournées avec Suicide Silence et leur homologues de Parkway Drive, les fous furieux du deathcore australien de Boris The Blade font leur retour sur les devants de la scène avec leur deuxième album studio Warpath dont la sortie est d’ores et déjà prévue le 27 janvier prochain. Faire suite à leur excellent effort de 2014 en la personne de The Human Hive est chose ardue mais avec une mélodique toute particulière et des featuring biens placés le quintet de Melbourne a réussi sa mission : nous surprendre.

Trois ans après la sortie de The Human Hive, leur premier album studio dont l’accueil fut unanime, Boris The Blade marque son retour en cette nouvelle année avec Warpath. Les adeptes du deathcore pur et dur mis en exergue lors de leur EP Tides Of Damnation (2010) et de leur premier effort studio The Human Hive (2014), continuent sur leur belle lancée en nous délivrant un album fidèle à leur réputation, de la brutalité et de la puissance à l’état pur mais cette fois teinté d’un petit quelque chose qui les démarque sur cette scène deathcore et metalcore maintenant bien fournie.

Comme beaucoup de groupes de metal ou hard rock avant eux, Boris The Blade entame ce Warpath par la chanson éponyme. La montée du son se fait crescendo comme si on poussait progressivement le bouton du volume jusqu’à se faire exploser les tympans. Dans un rythme ultra soutenu martelé par la double pédale de Daniel à la batterie, son homonyme pose son growl surpuissant et profond, nous délivrant une pure boucherie dès leur entrée en matière. C’est sûr, on sait d’emblée dans quoi on met les pieds. Le duo riffs saturés / riffs clairs de Roman et Josh accompagne avec fluidité la grosse performance de Daniel à la percussion. Avant une fin tonitruante Daniel chante à la limite du murmure sur le break, un peu de calme avant la tempête et le chaos.

« Warpath » est la première chanson à avoir bénéficié d’un vidéoclip le 22 novembre 2016 sur la chaine youtube de Siege Music. Dans un univers à l’atmosphère lourde et sombre à souhait, ce clip s’articule autour de Daniel qui, tout en nous délivrant sa performance vocale à la perfection, s’automutile jusqu’au suicide final. BTB ne fait pas dans la dentelle ça c’est sur, mais ça marque les esprits, et c’est ce qui compte au final. Au milieu de cette boucherie sanglante autant par le scénario que par le son, tous les membres du groupe sont passés en revue, chacun avec leur instrument de prédilection.

« Misery » est la deuxième chanson dans l’ordre chronologique à bénéficier du vidéoclip. Diffusée le 5 décembre 2016, cette vidéo de ce  featuring avec CJ McMahon ex-frontman de Thy Art Is Murder est simple mais terriblement efficace. La vidéo est centrée sur la pochette de l’album, animée par de légers effets lumineux le tout sur le rythme ultra-soutenu. Le duo détonnant et marquant de Daniel avec son growl lugubre se marie à merveille avec l’unclear totalement dérangé et pur de CJ. Un bon gros son brutal qui saura contenter les puristes malgré sa courte durée (moins de trois minutes), on aurait aimé en avoir plus.

Enfin, le vidéoclip de « Paralysed » a été tout récemment dévoilé, le 11 janvier dernier précisément. Cette fois c’est une lyric video qui a été réalisée par K Digital Productions, toujours autour des différents éléments composant l’artwork de l’album. « Paralysed » est une chanson dans le pur style deathcore , encore et toujours, mais cette fois une bonne petite touche harmonique fait son apparition au beau milieu de ce monde de brutes en intro et sur le break. « Warpath », « Misery » et « Paralysed » sont donc les trois singles qui ont été choisis par BTB pour assurer la promotion de leur seconde galette et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est un excellent choix résumant à la perfection la philosophie et l’univers de ce Warpath.

Dans la lignée de « Misery », deux autres featuring ont été enregistrés, il s’agit de « Omens » et de « Elixir ». Le premier met en scène Scott Lewis de Carniflex et le second Tim Goergen de Within The Ruins. Ces deux duos fonctionnent à la perfection, la cohérence malgré la différence des timbres de voix des trois frontmen est évidente. Et ces trois featuring sont les preuves incontestables et incontestées de la notoriété montante des cinq Australiens natifs de Melbourne.

Que dire du reste de l’album ?! De « Backstabber » à « Nihilist », en passant par « Thorns », « Devastator » et enfin « Solace », il n’y a strictement rien à jeter ! Daniel derrière ses toms et sa double pédale est au sommet de son art, Roman et Josh nous délivrent des riffs puissant, rapides, saturés et techniques à souhait, le jeu de basse de Coby est largement mis en évidence sur « Nihilist » dont le style plus proche du nü favorise largement cette mise en valeur et enfin, Daniel et son growl surpuissant et guttural marque de façon évidente les esprits.

BTB feat

Du bon gros son bien brutal et bien lourd en résumé. Les nombreux featuring présents sur ce Warpath nous confortent largement dans l’idée que l’on s’était déjà faite sur le fait que Boris The Blade fait partie des groupes sur lesquels on peut largement compter sur la scène deathcore. Et un groupe australien de plus au niveau metalcore, quelle terre fertile, on en serait presque envieux !

Line up :

Daniel Sharp : Chants
Josh Lording : Guitare
Roman Koester : Guitare
Coby Chatz : Basse
Daniel Hickey : Batterie

Tracklist :

1 – Warpath (3 :42)
2 – Backstabber (4 :17)
3 – Misery (2 :51)
4 – Nihilist (3 :29)
5 – Omens (3 :26)
6 – Paralysed (3 :17)
7 – Thorns (3 :40)
8 – Devastator (3 :18)
9 – Elixir (3 :28)
10 – Solace (3 :33)

Label :

Siege Music

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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