Earthside – A Dream In Static


À côté de Leprous ou Periphery se cache un groupe de quatre jeunes gens talentueux au possible. Alors que nous nous apprêtions à faire la chronique du premier album d'Arch Echo, voilà qu'un autre groupe sort du lot, un "oublié" de 2015. En y prêtant une oreille, il ne faudra que quelques minutes pour nous convaincre et nous culpabiliser à la fois : nous sommes passés à côté d'une pépite de metal progressif instrumental. À mi-chemin entre Dream Theater et Pink Floyd, Ben Shanbrom, Frank Sacramone, Ryan Griffin et Jamie van Dyck nous emmènent dans de nouvelles contrées musicales. Début du voyage...

A Dream In Static est le premier album du combo d'outre-manche Earthside. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les quatre musiciens n'y sont pas allés à reculons. Les influences sont autant diverses que l'album propose de morceaux. On y retrouve une atmosphère très symphonique (oui, quand l'orchestre symphonique de Moscou s'en mêle, automatiquement, l'album prend tout d'un coup une dimension supérieure), mais éveillé et violent de part la frappe puissante du batteur. Sans entrer dans un superflu jubilatoire, les riffs de se reposent sur des mélodies oniriques à souhait. Le chant semblait être absent au départ du projet, mais le temps et les compositions ont ouvert cette porte pour apporter une cohésion aux différents titre de l'opus.

Ainsi, Daniel Tompkins (ex-TesseracT) livre sur le titre éponyme à l'album "A Dream In Static" une performance de haute volée. Il faut dire que le travail du bassiste Ryan Griffin n'y est pas pour rien non plus : ses accords sont souvent calés au poil près, suivant le batteur Ben Shanbrom comme une ombre, et créant une atmosphère grandissante à chaque composition.
 

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Mais ce qui nous marque surtout dans A Dream In Static, c'est ce savoir-faire incroyable sur chaque création. Il s'agit d'une expérience musicale unique et inédite encore, à la fois s'exposant comme une OST puis comme un concept-album. Les mélodies sont divines, tout droit sorties de ce que rêvent les fans de metal progressif. La pochette elle-même nous fait penser à un voyage introspectif. Le premier morceau "The Closest I've Come" ou "Entering The Light" tendent vers cet objectif, et l'atteignent avec une facilité déconcertante. Ce quatrième titre de l'album pourrait même vous rappelez certaines compositions de l'immense Vangelis.

Alors oui, que viennent faire toutes ces références et influences au milieu de l'opus ? Sans parler des nombreux invités : Daniel Tompkins (nous en parlions plus haut), Björn Strid, Eric Zirlinger, dont la voix se marie toujours à la perfection avec les compositions. On ne sait pas pourquoi autant de monde, et après tout, cela nous est bien égal, quand le piano de Frank Sacramone sur "Skyline" vient porter le morceau au-dessus de tout autre, pendant que les trois autres protagonistes se joignent à lui, peu à peu, pour un final dans une symphonie dédiée au culte du metal progressif sur les accords du guitariste Jamie van Dyck : oui, l'album est une merveille !
 


Avec des compositions de huit ou neuf minutes, vous en aurez pour votre argent : l'album lui-même en compte soixante-trois, qui passent trop vite, tant et si bien que l'on n'est pas surpris par cette envie irrésistible de le réécouter, parce qu'on en est sûr : A Dream In Static n'a pas livré tous ses secrets. Il est d'ailleurs difficile de le cerner véritablement, tant ce monde qu'il a créé nous paraissait encore impossible hier. Et pourtant...

Pour conclure, il est mieux de laisser le groupe lui-même décrire l'album :
 

"A Dream In Static est tout ce que nous sommes en tant qu'êtres humains, versés dans 63 minutes de musique. Cet album est notre modeste tentative de briser les entraves de la société moderne et d'établir une communauté mondiale passionnée, gentille et ouverte d'une véritable connexion humaine. Nous voulons que notre musique remue quelque chose en vous pour contester vos propres hypothèses et vous conduire à voir le potentiel en vous-même."

Tout est dit ...

Sorti le 23 octobre 2015 via Bushwhack LLC

earthside, a dream in static, 2015, album, progressif, sortie, pink floyd, dream theater 1. The Closest I've Come

2. Mob Mentality 

3. A Dream In Static 

4. Entering The Light 

5. Skyline 

6. Crater 

7. The Ungrounding 

8. Contemplation Of The Beautiful

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NOTE DE L'AUTEUR : 10 / 10



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