Deftones – Diamond Eyes

Inutile de vous présenter Deftones, l'illustre combo américain qui contribua avec Korn à la naissance de ce style décrié par les puristes qu'est le Néo-Metal. Les mauvaises langues avaient beau dire que ce style ne durerait pas plus d'une décennie, et pourtant, en, 2010, 15 ans après leur premier album Adrenaline, ils sont toujours présents ...

Pour ce nouvel effort, Diamond Eyes, la bande à Chino Moreno est amputée de son bassiste Chi Cheng qui est récemment sorti du coma dans lequel il était plongé depuis Novembre 2008, suite à un accident de la route. C'est donc Sergio Vega du groupe Quicksand qui tient la basse sur ce 6ème album, en attendant le retour de Chi afin de finir de bosser sur l'inachevé Eros qui était planifié pour 2009. Et le moins qu'on puisse dire c'est que ce remplacent joue parfaitement son rôle.

Autant vous le dire, je ne suis pas un grand amateur de la musique des vétérans du Néo-Metal, et pourtant cet album est une franche réussite. Cette galette est une énorme surprise pour moi, car je ne m'attendais pas à être conquis un jour par la musique de Deftones qui, jusqu'à ce Diamond Eyes m'a toujours laissé de marbre, quand elle ne m'horripilait pas ... Alala, que de mauvais souvenirs avec ce "Back To School" !

Mais ici, nous avons droit à un Deftones assagi, mélodique, et émotif. D'ailleurs, "Beauty School", "Sextape" et "976-EVIL" en sont la preuve. Chino et sa voix aérienne frappe encore, au détriment des expérimentations vocales. Bien sûr, certains morceaux rapellent le passé comme le schizophrénique "Royal" qui navigue entre douceur et puissance, le groovy et énergique "CMD/CTRL".

Le travail du guitariste Stephen Carpenter est bon, il alterne les gros riffs qui tâchent ("Diamond Eyes", et "You've Seen The Butcher" dans lesquelles on ressent une influence Meshuggah) et des parties plus posées et aériennes.

Deftones

Abe Cunningham nous sert des parties de batterie rythmiques bien puissantes et efficaces, qui soutiennent à merveille les compos du groupe. On est loin des démonstrations d'un Mike Portnoy mais ce n'est pas ce qu'on attend ici.

Les ambiances proposées par le machiniste Frank Delgado se veulent aériennes, ce qui est une des marques de fabriques du groupe. Un contraste entre le mur de son prodigué par les saturations des guitares, et la légéreté, l'ambiance aérée des samples.

La production est excellente. Un véritable mur de son nous est ici proposé. D'ailleurs, je vois comment il aurait pu en être autrement pour un groupe doté d'une telle notoriété !

Pour résumer, ce Diamond Eyes est un album qui va diviser, on l'adorera, on le détestera ... Moi ce qui est sûr c'est que je sais de quel camp je suis !

Ma note: 8/10

Axel

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