Avenged Sevenfold – Nightmare

AVENGED SEVENFOLD… Voilà un nom capable de hérisser les poils du cul de tout métalleux qui se respecte. La vague des groupes metalcore pour adolescentes, dont ils sont, avec BULLET FOR MY VALENTINE, les plus fiers représentants, connaît un grand succès en mélangeant neo-metal et Metal lourd. Alors que les BULLET piquent tout à IRON MAIDEN (de nombreuses mélodies sont du plagiat pur et simple), les SEVENFOLD, outre la NWOBH, puisent plutôt du côté de METALLICA. Le seul souvenir que j’ai du groupe tient en 40 minutes de souffrance absolue lors de leur première partie pour MAIDEN à Bercy.

Poseurs, peu concernés, attentistes voire je m’en foutistes, il était dur de garder son calme devant cette bande de branleurs qui avaient visiblement l’habitude de se faire acclamer par une bande de groupies déchaînées sans bouger le petit doigt. Non mais franchement, adopter la même gestuelle sur la scène de Bercy que dans la salle d’attente du dentiste, vous vous rendez compte ? Passons, il est ici question de leurs prestations studios. Après deux albums de pur Metalcore qui n’auront pas marqué les esprits en dehors des amateurs du genre, le groupe avait impressionnée avec un « City Of Evil » bien plus personnel, fouillé et mélodique. Malgré la mort en décembre dernier de leur batteur, le groupe a tenu à enregistrer l’album qu’il avait composé avec lui et ont fait appel à Mike Prtnoy de DREAM THEATER, l’idole de leur ami décédé, pour l’enregistrement.

 

Le morceau-titre, « Nightmare », qui ouvre les hostilités démarre fort, le couplet est très accrocheur et tout va bien, jusqu’à ce qu’on en arrive au refrain dont la mélodie et les paroles sont on ne peut plus cliché. Le break est à l’avenant : on a souvent vanté les qualités techniques des musiciens. Certes, les parties de Lead Guitar sont nombreuses et fort bien exécutées, mais à l’instar des mélodies vocales, elles s’avèrent d’un total manque d’originalité, sont complètement clichés et ne rendent pas service à la musique. La première partie de l’album est ainsi conforme à ce qu’on peut attendre d’un groupe de metalcore on ne peut plus quelconque. Alors que les débuts de morceaux sont sympas, on décroche aussi vite que les refrains arrivent. « Danger Line » en est le meilleur exemple, une catastrophe totale, dissonant à souhait, blindé de Leads démonstratifs et inutiles. « Buried Alive » pourrait relever le niveau si elle ne faisait pas autant penser à METALLICA.

 

 

Fort heureusement, et je dois l’avouer à ma grande surprise, la deuxième partie de l’album s’avère bien plus convaincante. « Natural Born Killer » et « God Hates us » bastonnent dans tous les sens et relèvent considérablement le niveau. Les ballades présentes nous emmènent carrément dans un autre univers, faites de belles mélodies, sans arrangements super laids ou enchaînements à l’arrache. Incroyable ! Mais que leur est-il arrivé ? La montée en puissance de « Victim » est excellente, les petites influences STONE TEMPLE PILOTS de « Tonight the world dies » et sa guitare slide s’avèrent fort agréables, alors que le piano de « Fiction », qui se transforme en orgue sur la fin de la chanson, est même franchement surprenant et bien trouvé. A7X aurait-il décidé de s’acheter une conduite ? Toujours est-il que c’est d’un tout autre niveau que ce début d’album calamiteux.

 


Même le dernier titre « Save Me », malgré ses 10 minutes au compteur, est bien fichu et s’enchaîne sans qu’on voit le temps passer ou que l’on ressente de réelles coupures. L’occasion pour les musiciens de rendre hommage à leur batteur récemment disparu. M. Shadows conclut le morceau sur des « tonight we all die young » qui en disent long. Mike Portnoy de DREAM THEATER a enregistré l’album et assure bien évidemment ses parties sans problèmes. En résumé, bien qu’il n’ait pas éliminé tous ses tics, A7X a fait de gros efforts niveau écriture, quitte à dérouter son public qui n’appréciera pas forcément cette évolution plus mélodique. Comme quoi, s’ils se décident à se remuer sur scène, ils pourraient toucher un nouveau public et se refaire une réputation. Eh ouais, tout est possible !

Ma note : 7/10

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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