Children of Bodom – Relentless Reckless Forever

Revoilà les CHILDREN OF BODOM, qui l'air de rien commencent à avoir de la bouteille ! Tout le monde les connaît ou presque, les finlandais se sont bâtis une solide réputation à grands coup d'albums imparables. Toutefois, de l'avis général, y compris de celui des musiciens qui le reconnaissaient à demi mot, le précédent opus n'a pas bénéficié de tout le soin qu'il méritait. Son côté brut, des mélodies moins marquantes, ce qui est amusant, c'est de voir que pas mal de monde donnait le groupe fini. Un mauvais album, ça peut arriver ! Surtout après avoir enchaîné sans arrêt bières/tournées/bières/albums/bières et rebelotte. On pouvait donc se douter qu'Alexi Laiho et ses sbires allaient se retrousser les manches et tâcher de remettre les pendules à l'heure.

Relentless, Reckless, Forever est du CHILDREN pur jus à son meilleur niveau, avec les défauts de ses qualités. Niveau défauts, c'est très simple : le groupe a sa formule, et après avoir gentiment évolué sur 5 albums (avant le coup de mou Blooddrunk), sans non plus opérer de grosse révolution, nous sort aujourd'hui un 7e album de grande qualité, synthèse de ses différentes facettes, parfois purement jouissif ET sans grandes surprises. Une évolution à la IRON MAIDEN quelque part (y a pire comme référence), qui avait également développé ses qualités d'écriture avant de subir un coup de mou sur No Prayer for the Dying (coup de mou qui a duré un moment, soyons honnêtes).

Du coup, côté qualités, toutes celles et ceux qui suivent le groupe les connaissent. Reste qu'on ne lasse pas de les énumérer tant COB reste une équipe de la mort. Les breaks, les riffs complexes, les descentes de manche furieuses, très techniques et mélodiques, réhaussés par les excellents claviers de Janne Wirman, s'enchaînent avec une facilité déconcertante, entre titres rentre-dedans, à commencer par les deux titres d'ouverture, "Not my Funeral" et "Shovel Knockout", irrésistibles, mid-tempos imparables et tutti quanti, la liste est longue et peut donner le vertige. On note un tempo globalement plus light, ce qui donne au combo l'occasion de se concentrer sur des arrangements ultra carrés. D'autant que la relative accalmie de la batterie, et la voix misée en retrait, laisse parfaitement apprécier l'énorme travail des guitares (mais avec COB, peut-il en être autrement ?) et du clavier, bien plus présent que tous ces derniers temps, pour un rendu moins "américain". Peut-être l'occasion de se réconcilier avec les fans qui n'avaient pas apprécié le virage pris sur Are You Dead Yet.

Donc à moins de chipoter, voilà un album une fois de plus brillant, qui s'écoute d'une traite,... Que demande le peuple ? Au fond pas grand chose. Tant que COB continue à varier juste ce qu'il faut et s'avère toujours aussi doué dans ce qu'il fait, il paraît difficile de cracher dans la soupe tant elle est bien préparée et savoureuse. Pour le dire plus simplement, on a beau connaître la recette, on n'entend pas tous les jours des albums de métal de cette qualité. Allez, regrettons une fin un peu moins efficace (un autre point commun avec MAIDEN), le fait que les connaisseurs ne seront nullement surpris (mais sans doute comblés, ce qui est bien là le principak), et ce sera tout. Malgré ces quelques remarques, COB reste une valeur sûre avec une discographie de très haut niveau à laquelle il vient d'ajouter un nouveau pavé. Ce qui est désespérant avec les zicos talentueux, c'est que ça a l'air tellement facile...

Ma note : 8/10

Sortie le 8 mars chez Spinefarm

close

Ne perdez pas un instant

Soyez le premier à être au courant des actus de La Grosse Radio

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :

Ces artistes en relation peuvent aussi vous intéresser...