Falloch – Where Distant Spirits Remain

Sortie prévue le 27 septembre 2011 chez Candlelight Records

Sans plus attendre, on entre dans le vif du sujet ! Car musicalement cela commence fort avec « We Are Gathering Dust », les mélodies sont bien trouvées, tout en ambiance, même si la voix est trop claire à mon gout mais ce n’est pas important. Ici, c’est l’émotion qui compte et l’étonnement de découvrir un jeune groupe talentueux tout droit venu d’Ecosse. Je pense d’emblée à l’album The Silent Enigma d’Anathema et des titres comme « A Dying Wish ».

La basse est bien présente, elle donne de l’émotion au titre, mais la ligne mélodique de la voix ne me transcende pas. Il y a des émotions celtiques dans ce jeune groupe formé en 2010 à Glasgow par Andy Marshall et Scott McLean. Le titre s’étire lentement sur plus de 8 minutes laissant place à des plages grises et parfumées aux embruns qui viennent mouiller votre visage déjà rempli de larmes.
 

Falloch


Sur « Beyond Embers and The Earth » la flute (tin whistle) accentue cette impression de se sentir perdu dans la lande des terres tourbées des pays celtes. La voix est toujours légère et remplie d’émotion jusqu’à ce que le morceau s’emballe, guitares rugissantes, synthé venant soutenir ce sentiment de mélancolie propre à ce pays. La batterie comme les tambourins que l’on retrouve dans les formations celtiques souligne les traits écossais du groupe.

Je suis souvent allé en Irlande (dédicace à Primordial au passage) et en Ecosse et c’est tout cela que je ressens en écoutant la musique de Falloch. Sur l’instrumentale « Horizons » je repense aux paysages de ces pays. Je replonge instantanément dans La Cocaïne des tourbières d’Hervé Jaouen et de ses notes de voyage en Irlande. D’un France-Ecosse en rugby à Murrayfield quand retentissaient les cornemuses sur Flower of Scotland

« Were we Believe » est plus dans un esprit de Black Metal atmosphérique inspiré du folklore celtique bien que la voix ne s’y prête pas vraiment. Juste après des blast-beats bien envoyés, des voix d’anges malmenés par le vent de Noroué viennent clôturer la fin du titre.

Les morceaux sont dans l’ensemble très longs et profondément remplis de tristesse, portés par des mélodies à la guitare parfois acoustique parfois électrique.

Avec « To Walk Amongst the Dead », vous avez l’impression d’être dans Braveheart au côté de Mel Gibson en haut d’une colline avant d’affronter les troupes du Roi Édouard Ier d'Angleterre.

 

Falloch

Malgré son jeune âge, Falloch est mature et sait jouer sur nos cordes sensibles en nous émerveillant par tant de savoir-faire. Il manque peut-être seulement un peu d’énervement par endroit où la voix pourrait se moduler dans des tons plus sombres et plus graves portée par des mélodies qui n’attendent que ça.

Et comme le temps s’y prête en cet été pluvieux et automnal, allez jeter une oreille sur Where Distant Spirits Remain qui vous fera parfois penser à l’œuvre d’Agaloch voire aux douceurs d'Alcest. Si la déprime persiste, stoppez tout et courrez dans le pub le plus proche commander un Lagavulin.
 


Lionel / Born 666

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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