Nightbringer – Hierophany of the Open Grave

Après Watain et Deathspell Omega, Season of Mist vient d’ajouter un nouveau groupe de Black Metal sorti des sentiers battus avec Nightbringer.

Le groupe s’est formé en 1999 avec  Nox Corvus (guitares, percussions et chants) et Naas Alcameth (guitares et chants). Ils viennent de Green Mountain Falls, une bourgade de 773 habitants à 2 401 m d’altitude dans le Colorado. L’endroit rêvé pour que les américains puissent s’exprimer dans un environnement à la mesure de leur Black Metal Orthodoxe.

Dans des rythmes de mid-tempos entouré de Magie Noire, Nightbringer nous propose son Black Metal non dénué d’originalité. C’est pesant, lourd et bien ficelé. Les atmosphères sont intéressantes.
 

Nightbringer


On commence par « Rythme of the Slaying Tongue » à vous faire perdre tous vos repères. Au début les baguettes martèlent les peaux des toms tels des coups de fouets sur un corps qui ne répond plus depuis bien longtemps. Puis la batterie démarre au quart de tour sur des rythmes effrénés. Les guitares vous envoient des mélodies toutes droites sortie du repère du Malin. On est avec ce titre mais aussi avec « Via Tortoza » proche de groupe comme Skitliv ou Dodheimsgard. C’est dérangeant et avant-gardiste.

On a l’impression d’assister à un rite initiatique… « Om, throttle, throttle, stand, stand, bind, bind, slay, slay, burn, burn, bellow, bellow, blast, blast  » est répété inlassablement au début du titre comme des incantations magiques. Les paroles vous plongent dans les abymes ou plus exactement dans les tourments du groupe.

Nous offrons nos chairs au Seigneur de la Mort dans l’Ancien Temple des Morts. Tout un programme…
 

Nightbringer


On continue avec « Eater of the Black Lead » avec toujours l’impression de se sentir opprimé, renversé, bousculé. Les guitares sont stridentes, la batterie blaste mais le tempo reste medium.
« Death is thy name, yet I name thee God, for there is no other. » Les paroles sont crues, et ne font pas dans la dentelle. L’ambiance est nauséabonde et il ne faut peut-être pas trop trainé dans un tel endroit…
« Je suis dans la Mort et la Mort est dans moi. »

…. Il est temps de passer à la plage suivante avec « Psychagogoi » avec son rythme lourd et pachydermique et ses cris qui répètent inlassablement « Psychagogoi Gooi - I am the threne singer - Psychagogoi Gooi - whose song rouses death. » vous rendent dingue.
On est dans le Temple de la Mort. On va assister à un sacrifice…c’est sûr…et ce sera peut-être le vôtre. Le rythme se déchaîne tel une course effrénée à travers une forêt maudite où les branches acérées griffent vos visages et déchirent vos vêtements.


« Dreaming above the Spulcher » me font penser à une étude de J.S. Bach tant les mélodies vous font tournoyer la tête. C’est très émouvant, triste a souhait. La particularité des titres c’est qu’ils sont construits sur des structures linéaires sans réel refrain. On écoute la litanie de Naas qui nous déroule ses mots morbides très bien articulés afin qu’ils s’inscrivent dans notre cerveau à jamais comme sur « The Angel of Smokeless Fire ». Ils dégoulinent de haine, de peur et de mort. Il ne manque plus que la voix de Agnete Kjølsrud (qui a chanté dernièrement pour Dimmu Borgir et Solefald) pour donner un côté encore plus décalé au Black Metal des américains.

Les guitares aiguës fleuretant avec des accords interdits par la religion chrétienne comme sur « Lucifer Trismegistus », nous enferment encore plus dans cette ambiance de Magie Noire.

On quitte Nightbringer avec le titre le plus long de l’album « Old Night » et ses 7:56 qui ne vous laisseront pas indifférents par ses passages clairs, ses breaks oppressants, ses voix possédées, ses claviers lointains et ses rythmiques funéraires.
 

Nightbringer


Hierophany of the Open Grave est un album que l’on n’apprivoise peut-être pas à la première écoute mais qui mérite qu’on s’y replonge afin de se familiariser avec l’univers particulier du groupe. Une fois prisonnier dans les méandres musicales de Nightbringer vous en redemanderez et vous serez à jamais devenu un fidèle disciple de cette secte satanique qui vous aura ensorcelé à jamais…

 

Lionel / Born 666

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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