Le 16 septembre sort chez Season of Mist Tales of Wandering, premier album de Old Silvey Key, né de la réunion des quatre ukrainiens de Drudkh et de Neige (Alcest, Amesoeurs, Peste Noire) au chant.
Alors effectivement, sur le papier cela donne envie de découvrir cette œuvre…
On est dans un Post Rock atmosphérique très, mais alors très calme. C’est indéniable que les musiciens ont du talent mais la mayonnaise ne prend pas vraiment. Les ingrédients sont là mais il manque un petit quelque chose…
La voix claire de Neige navigue dans un concept onirique et magique qui n’est pas là pour nous agresser ni nous surprendre. La ligne mélodique est trop simple et manque cruellement de changement de rythme. C’est contemplatif sans surprise et on reste un peu trop sur le même ton. On aurait aimé que Neige s’énerve plus et parte sur des envolés lyriques qui auraient suivi les riffs des guitares sur certains titres.
Malgré que cet album soit assez planant, on aurait aimé être surprise après chaque changement de riff comme sur « About Which an Old House Dreams » où la voix claire prend trop des accents progressifs et linéaires dans une composition tourmentée et triste.
On ressent pourtant le talent des musiciens de Drudkh car il y a de bonnes ambiances, de belles intros bien réalisées (« Cold Spring »), des riffs plutôt bien trouvés mais il manque cette petite magie qui nous pousserai à nous émouvoir et nous laisser aller dans le délire des musiciens.
La voix reste trop dans le même registre, alors que sur certains passages la musique décolle comme sur « Star Catcher » ou « Burnt Letter » et c’est de la puissance qu’on aurait aimé entendre.
Malgré le fait que Tales of Wandering ravira surement les amateurs des derniers albums de Drudkh. On est quand même déçu par la monotonie de l’album qui aurait mérité en cette période d’automne de nous faire rêver dans la contemplation de la nature, qui elle, change de couleur à chaque virage lors d’une balade en forêt.
Lionel / Born 666
