C’est le troisième album de Mhorgol après « The Sacrificial Flame » sorti en 2007 et « Antinomian » qui lui est juste sorti en 2010. Ils viennent de Perth dans l’Australie Occidentale.
Quel beau visuel que celui-là. Les forces du Mal affrontant celle du Bien, on se croirait dans une œuvre de Jérôme Bosch pour l’ambiance sympathique. Les anges déchus paraissent tomber dans les escaliers « Fallen » poursuivis par des serpents relativement énervés.
En revanche musicalement c’est un peu différent. Pour écouter l’album vous avez :
- soit le choix d’écouter l’œuvre revisitée de Manitas De Plata en allant directement sur les plages musicales (5), (7), (9), (11) et un morceau caché qui débute à la 4ème minute du dernier titre (12) « Purity ».
- soit celui d’écouter un Metal extrême exécuté (le terme est approprié) par 4 dingos assoiffés de haine. (...et comme dirait un ami, je pense que leurs mamans les poussaient à manger le gras du jambon quand ils étaient petits...).
N’étant donc pas spécialisé dans le flamenco ni le ménestrel et ayant peur de dire des bêtises, je vais donc me plonger dans les morceaux (1), (2), (3), (4), (6), (8), (10) et (12)… jusqu’à la 4ème minute).
Et là ça commence avec « Inheriting the Mantle of Power” d’une violence inouï en lançant une attaque effrénée d’une rare violence.
Les gars jouent vite, les solos sont supersoniques, sans réel finesse mais c’est ce qu’on attend en achetant une telle galette. Il y a pourtant des effets sur la production, le son des roulements de tambours souvent en fin de morceau bien exécuté, des sons de guitare trafiqués sur l’intro de « Ophidian Legacy ». La voix vous fait dresser les cheveux sur la tête par tant de haine, de violence, de cris. C’est assourdissant mais très bien exécuté comme sur « Black Wolf Militia ».
Le batteur Louis Rando est époustouflant (il vient même de jouer avec les membres de Nervecell de Dubaï), il doit perdre au mois 1,5 litre par titre. Ça frappe très vite avec une technique ultra complexe. Les guitaristes jouent aussi dans Tyrant.
C’est du Death Black Thrash Metal dont le seul but est de vous faire saigner des tympans avec la vitesse de croisière d’un Hate Eternal, le « In Your Face » d’un Angel Corpse et la rudesse d’un vieux Exciter.
Un petit riff à la Slayer au milieu de « Ravenous Wargod » nous permet de respirer… c’est pour dire. Heureusement que sur chaque morceau on a une petite plage de quelques secondes afin que l’on puisse respirer. Ecoutez le son de la batterie au milieu de "Impiety Storm”, c’est monstrueux.
Soit ils exécutent leur morceaux comme des tueurs en rut, soit ils sont très gentils et nous font des interludes à la ménestrelo-flamenco autour d’un feu de camp où brûlent des têtes de kangourou à peine décapitées.
Mais que j’ai mal à la tête moi… Après l’écoute de cet album, vous n’aurez qu’une envie : soit que la 3ème Guerre mondiale se déclenche le plus rapidement possible ; soit rentrer directement en 3ème Cycle de l’Ecole Supérieure de Serial Killer de Lourdes.
Quoi ? Vous sonnez à ma porte depuis 1 heure… mais je n’ai rien entendu moi !!! Vous voulez une rafale de Kalachnikov dans la tronche ?
Lionel / Born 666
Track Listing :
1 Inheriting the Mantle of Power
2 Ophidian Legacy
3 Black Wolf Militia
4 Ravenous Wargod
5 The Seed of Rebellion
6 Fallen
7 Hostis Humani Generis
8 Impiety Storm
9 Soliloquy
10 Terror Manifesto
11 The Hubris Of The Departed
12 Purity
