The Great Old Ones – Al Azif

Sortie ce vendredi 27 avril 2012 chez Les Acteurs de l'Ombre

Ah les Grands Anciens ! Ces terribles créatures issues de l'imagination méphitique d'H.P.Lovecraft ont tout naturellement inspirés bon nombre de musiciens évoluant dans le métal.

Parmi les plus célèbres, on peut citer Metallica avec leur grandiose morceau instrumental "call of Ktulu" (du nom d'un des Grands Anciens) qui clôture le magnifique album "Ride the Lightning".

Même Iron Maiden ont fait un clin d'oeil à travers la pochette de "Live After Death", où l'on peut appercevoir un extrait de "La cité sans nom" de Lovecraft, inscrit sur la pierre tombale dont sort Eddie:
 

"That is not dead which can eternal lie                  N'est pas mort ce qui à jamais dort
Yet with strange aeons even death can die.         Et au long des siècles peut mourir même la mort"
 

C'est le genre de texte qui a le génie de plonger immédiatement le lecteur dans une (mal)saine ambiance.

 

A vrai dire, je me suis toujours étonné qu'aucun groupe n'ait saisi l'occasion d'utiliser le très riche mythe lovecraftien comme concept de base pour leur musique.
 
Avec TGOO (The Great Old Ones) voilà chose faite !

Il fallait néanmoins du courage pour affronter les démons et la folie et sortir un "concept album" en s'attaquant à une telle oeuvre. En tout cas, le pari semble réussi, les morceaux s'enchaînent inéxorablement, nous faisant découvrir les sombres secrets innomables de Lovecraft

Benjamin, Jeff, Xavier, Sébastien et Léo pouvaient-ils faire autrement que de choisir le nom d'Al Azif, l'Arabe dément auteur du fameux Necronomicon, pour faire la révélation de leur oeuvre inspirée ?

Le titre éponyme ouvre l'album comme il se doit pour rendre hommage à celui, qui seul dans le désert, aurait rédigé dans la folie le livre des morts. Lourd et pesant, "Al Azif" nous entraîne dans l'univers indicible des Grands Anciens.

La "Vision of R’lyeh" poursuit l'oeuvre sur un rythme lent et lancinant, avant que "Jonas" nous annonce la prophétie de la venue des Grands Anciens. Ce morceau est comme l’avenir de l’humanité : inéxorable. Le rythmique de guitare de la fin du morceau fait penser à du violoncelle, instrument propice à retranscrire les sons de la folie.

Vient ensuite "Rue d’Auseil", qui est pour moi le meilleur titre de cet album,et de l'avoir placé en plein milieu était sans doute une excellente idée.

La longue intro à la guitare acoustique laisse place à "The Truth". Là encore, le rythme est pesant, avec une certaine importance accordée aux percussions.

Enfin, c’est un morceau presque instrumental, où la voix n’est qu’un élément de plus, qui clôture cet opus à travers "My love for the stars (Cthulhu Fhtagn)".

Pour un premier album, il s’agit certainement d’une réussite, tant au niveau du concept et des textes qu’au niveau musical évidemment. Certes, il est difficile de réaliser quelque chose de réellement original dans le registre du black metal ambiant, et c’est peut-être cela qui m’empêche de m’enthousiasmer réellement.

Je regrette également l’absence de violon, car cet instrument aurait certainement contribué à cette ambiance angoissante du « cri de l’âme de celui qui sait qu’il a compris l’indicible vérité ». De même, un titre plus rapide, réellement black metal aurait eu sa place dans une oeuvre rendant hommage à la folie et à l'innomable.

Oui, je suis exigeant, mais cela ne fait que prouver mon intérêt pour cette musique et mon attente impatiente pour de nombreuses autres révélations du Mythe de Cthulhu.

J’espère en tout cas, qu’avant la fin du monde et le retour des Grands Anciens, TGOO auront encore de nombreuses occasions de propager "l'Ultime Vérité".

Thomas "Orlanth"
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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