Accept – Stalingrad

Accept garde le cap

Après un retour coup de poing inattendu avec Blood Of The Nations en 2010, le groupe de heavy metal allemand a décidé d’enchainer avec un tout nouveau disque. Il s’agit de Stalingrad, qui se situe dans la droite lignée de son prédécesseur. Gros son, gros riffs et gros chœurs, pour un album qui, sans être indigne du groupe, accuse une légère déception par rapport à ce que l’on se doit d’attendre d’une des légendes du Heavy Metal.

"On ne change pas une équipe qui gagne". Tel est le crédo de Wolf Hoffman, guitariste et leader d’Accept, qui résume la philosophie de Stalingrad, dernier album des metalleux allemands. Le groupe a décidé d’entretenir son statut, après un retour en grandes pompes. Le succès de Blood Of The Nations, sur disque comme sur scène, a motivé le groupe a enchaîner les sorties d’albums quasiment coup sur coup. En effet, seulement un an et demi séparent ces deux récentes sorties.

De ce fait, cette dernière sortie se situe dans la droite lignée de Blood Of The Nations. Même gros son, avec la production puissante et précise d’Andy Sneap, avec cet effet "rouleau-compresseur", qui correspond à l’image carrée et implacable d’Accept. Il respecte toujours le travail sonore de Wolf Hoffman, qui arrive sans problème à se faire reconnaître à travers ses nombreux solos mélodiques. Le guitariste leader du groupe est mis à l’honneur, et ne cesse de se lâcher dans des interventions à chaque fois pertinentes. Sur Stalingrad comme sur l’album précédent, la puissance de la production n’a pas avalé l’identité du groupe.

Le line-up est conservé. Le chanteur Mark Tornillo, qui avait réussi à trouver sa place rapidement au sein du groupe, reste égal à lui-même. Son chant, situé quelque part entre celui d’Udo Dirschneider et de Brian Johnson, garde cette agressivité maitrisée et crédible. Mais l’américain arrive à faire varier son registre afin de transmettre ce qu’il faut en émotions sans devenir mielleux. Un titre comme "Twist Of Fate" est alors sublimé par sa performance.

Accept

Le trio Baltes/Hoffman/Tornillo se charge toujours des compositions. Sur cet album, ce n’est malheureusement pas toujours de haute volée.. Des titres explosifs et immédiats comme "Hung, Drawn and Quartered" et "Stalingrad" côtoie des chansons heavy qui ont quelques allures de fillers, comme "The Quick And The Dead" ou encore "Revolution". Le manque de soin apporté à certains riffs dans le disque ne met pas ces titres à l’honneur.

De fait, ce sont les mid-tempos mélodiques qui tirent leur épingle du jeu. "Shadow Soldiers", véritable pièce maîtresse de Stalingrad, jouit d’une mélodie soignée et d’émotions bien rendues, aussi bien par la voix de Tornillo que par la guitare lacrymale de Wolf Hoffman. "The Galley", clôture l’album sur une note mélancolique bien crédible, après une bonne dose de heavy metal impitoyable.

Stalingrad est donc un successeur très fidèle à Blood of the Nations, dans les bons comme les moins bons côtés. L’ensemble est fort satisfaisant pour tout amateur de heavy velu, mais conserve encore quelques titres qui auraient mérité plus de soin à l’écriture. Cependant, l’album de 2010 bénéficiait de l’effet de retour, qui masquait ses défauts. Avec le petit dernier, Accept n’a pas tenté de s’élever. Cela donne un disque réjouissant, mais un peu moins marquant.
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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