Nachtmystium – Silencing Machine


Sortie prévue le 30 juillet 2012 chez Century Media

Ça sature, ça larsen puis ça commence avec une avalanche de décibels, sous des riifs puissants et possédés on entend le tintement incessant des cymbales. Puis cette voix inimitable arrive pour accentuer ce côté malsain cher à Nachtmystium avec une entame plus que libératrice avec « Dawn Over the Ruins of Jerusalem ».

L’esprit Black Metal du Groupe se retrouve par le traitement fait aux riffs flirtant avec les premières heures du style musical par sa puissance, son esprit primaire, ainsi que la voix poussée dans ses derniers retranchements, sous des avalanches d’effets sonores de Sanford Parker.

Le break qui en découle vous plaque directement contre le mur pour enchaîner directement avec « Silencing Machine » où les effets aux synthés sont encore plus présents. Plus sombre et plus enlevé que le précédent album, on a l’impression que le groupe cherche à retourner à une musique plus basique, plus rentre-dedans, sans concession, sans temps mort faisant honneur au Black Metal des 90’s où des breaks mid-tempo font un grand retour aux sources en laissant de côté le côté psychédélique.

 

Nachtmystium

La production est soignée laissant à l’auditeur toute l’opportunité d’écouter chaque instrument dans une avalanche de notes toutes à la limite du faux pour flirter avec des sons de guitares saturés (ah ce petit riff sur « And I Control You » proche de celui de « Repined Bastard Nation » de Satyricon à partir de la deuxième minute)…

La force de Nachtmystium est de pouvoir vous transporter dans leur monde sombre et planant où parfois on se surprend de sentir une influence Stoner et psyché qui n’était pas obligatoirement dans le cahier des charges préétabli au départ.

Passez donc au passage de »…We have to See, We have to Know… » de « The Lepers of Destitution » pour être totalement envouté par cette ambiance que sait créer le groupe dans des structures musicales complètement déjantés caractérisés par un emballement de la batterie. Saturer des guitares on sait le faire mais saturer une voix pour vous pousser dans vos derniers retranchements, Nachtmystium le maîtrise complètement en donnant sous des jeux d’effets totalement déconvenues avec là une guitare claire sur « Borroxed Hope and Broken Dreams » un côté Surf  Music au titre.

Virulent, agressif, retournant, ils savent trouver des riffs qui vous surprendront (« I Want in Hell »), des effets indus décalés « Decimation, Annihilation », une batterie de fanfare allemande pendant Oktoberfest avec « Reduced to Ashes » (surement l’artwork), une basse plombée sur « Give me the Grave » …Argh !

 

Nachtmystium

Nachtmystium sont tout simplement de grands malades, vivant à la limite de ce qui est permis. Leur musique n’en est que le reflet, où l’on ressent les souffrances à peine cachées de Blake Judd vomissant ses paroles sur une sublime mélodie envoutante sur « These Rooms in Which We Weep » aux sonorités dissonantes…

Silencing Machine est la bande son de votre futur coma éthylique de l’été. Essayez tout de même d’en sortir vivant et de ne pas avaler tout les derniers morceaux de votre pizza Vesuvio qui sont restés accrochés au fond de votre gorge des fois que Nachtmystium repassent à côté de chez vous un de ces quatre…

Lionel / Born 666

 

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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