Destruction – Spiritual Genocide

Destruction : toujours plus fort, toujours plus rageur

 

Moins de deux ans après leur dernier album, Schmier et sa bande reviennent sur le devant de la scène thrash avec leur dernier missile : Spiritual Genocide. Riffs rageurs, rythmiques apocalyptiques et vocaux destructeurs sont autant d’éléments dont le groupe use et abuse dans cet album joué à fond les ballons. Les thrashers n’en ressortiront pas indemnes, les autres n’y survivront pas.

Destruction n’est pas décidé à se calmer. Le charismatique leader du groupe, Schmier, bassiste et chanteur, a confié à La Grosse Radio que "le groupe a toujours la rage". En écoutant Spiritual Genocide, l’auditeur n’a aucun mal à s’en rendre compte. Malgré ses 30 années de carrière, Destruction n’est toujours pas décidé à baisser le volume sonore, ni à lever le pied de la pédale d’accélération.

Le dernier album ne déroge donc pas à la règle du "toujours plus fort" que le groupe semble s’être imposée depuis sa reformation en 2000. L’ensemble des onze titres qui constituent Spiritual Genocide ont donc tout le mordant qui ravira les amateurs de thrash metal, avec des riffs accrocheurs typiques du groupe ("Renegades", "Carnivore"…) et des rythmiques lancées à plein gaz ("Cyanide", "City Of Doom"…).

Les vocaux haut-perchés de Schmier sont toujours emplis d’une haine et d’une rage qui  ne désemplit pas le long des quarante minutes de cet album. S'il n'est pas le chanteur le plus technique de la scène thrash, il bénéficie néanmoins d’un type de chant adéquat à la musique de Destruction. Dans Spiritual Genocide, le frontman s’est fait aider par certains de ses compatriotes thrashers, comme Tom Angelripper de Sodom et Andreas « Gerre » Geremina de Tankard sur "City Of Doom" et "Legacy Of The Past".

Côté musique, le tabassage en règle est évidemment de mise. Le guitariste Mike excelle toujours dans son exécution riffs destructeurs pendant que le colosse Schmier tronçonne tout ce qui bouge avec sa basse. La nouvelle recrue à la batterie, Vaaver, en poste depuis l’enregistrement de Day Of Reckoning, l’album précédent, montre qu’il a toujours une patate exquise et une interprétation carrée, éléments idéaux pour le thrash implacable que pratique Destruction.

Destruction

Si cet album est supérieur aux autres albums post-reformation de Destruction, on peut néanmoins constater que le groupe ne cherche pas à changer sa formule. Le groupe fait dans le thrash bourrin, encore et toujours. Gare à l’overdose de Destruction donc, les non-initiéss risquent d’être dépassés par cette avalanche de décibels qui manque un peu d’aération. Le bourrinage sans concession a malheureusement ses limites.

Que les thrashers amateurs de sensations fortes ne boudent cependant pas leur plaisir. Destruction se pose là en tant que groupe fidèle à sa direction musicale et à ses convictions. Pas de chichis et peu d’artifices, permettant ainsi à Spiritual Genocide de finir cette année 2012 avec une bonne dose de thrash pur.
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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