Avides de découvertes ? Avides de promesses musicales ? Voici Aezen ! Un jeune groupe de métal fusion qui nous vient d’Alès ! Le 27 Mai dernier sortait Phosphore, leur premier EP, chez Send the Wood Music !
A première vue l’Artwork est super sympa, agréable et frais. Il donne envie d’écouter.
La curiosité éveillée, maintenant il faut plonger dans l’esprit Aezen…
Ces jeunes français ont décidé de laisser leur inspiration les guider vers un style entre lourdeur, rage et tranquillité. Une volonté d’affirmer le chant, les paroles et la puissance française se détache à travers les cinq titres qui peuplent cet EP.
La première chanson, "Mes Espoirs (A la Con)", est probablement la plus "calme" avec un chant clair lointain et la guitare plutôt posée… jusqu’au final explosif qui lancera la furie arrivant derrière ! En effet, Phosphore débute par une sorte de leurre, cachant une rage que le groupe affirme brillamment. Avec des paroles plutôt accrocheuses en général, des riffs agressifs et des coupures ambiantes bien pensées; Aezen affirme dans son jeu une identité électrique prometteuse qui mériterait de déboucher, pourquoi pas, sur une place affirmée dans le métal français d’ici plusieurs années !
Des influences diverses se font sentir mais n’empêchent aucunement l’existence d’un touché musical propre. En fait, c’est un EP surprenant car les passages les plus brutaux interviennent quand on ne s’y attend pas forcément et la plupart du temps la nuque en prend un coup ! "Soundscreen" en est un exemple parfait ! Avec une intro orientant vos oreilles et votre esprit vers le film culte Pulp Fiction et le célèbre Ezekiel de Samuel L.Jackson, cette compo reflète musicalement l’état d’esprit de l'EP avec un riff de tueur tout en groove et acharnement, laissant éclater une partie qui traverse la rivière métal pour aller s’inviter chez le death métal bien lourd !
Le chanteur Steven Burgals assure une voix entre chant claire et plus rageuse à la limite d’un Grunt bien mené et ravageur ! De plus Ivan Brouttet envoi un pâté de fou furieux à la batterie ! Une manière de jouer collant parfaitement au message que la guitare fait passer. Une double pédale qui chauffe et envoi du lourd ! Dans cet EP on y distingue pas seulement du "métal fusion" c’est réellement un mélange entre rock, métal ambiant et death métal bien dur ! Ainsi, ce mélange donne vie à une identité permettant à Aezen d’entamer une quête musicale… Leur quête musicale.
Entre des passages faisant penser au célèbre guitariste d’Arch Enemy, Michael Amott, en passant par le groupe italien Exilia et bien sur Sidilarsen ; ils jonglent avec l’obscurité et la fraicheur. "A l’aube d’un jour pareil" et "le chant des mines" montrent à quel point la basse est également extrêmement importante dans leurs travaux puisqu’elle est bien mise en valeur, elle claque et amène cette touche de lourdeur groove bien à elle !
On peut dire que dans chaque chanson il y’a un riff excellentissime, et ce même si à certains moments l’on peut attendre un peu plus, dès que ce passage arrive on ne peut s’empêcher de se dire "Ok je réécoute !". Phosphore capte l’écoute et arrive à l’encourager en entretenant parfaitement le suspense entre un rock frais au chant clair français et un métal agressif avec ponctué de certains accords efficaces et magiques !
De plus la production parait plutôt bonne, le son est pur et confirme les promesses que ce premier EP peut engendrer pour la suite de l’aventure…
Leur prochaine production sera-t-elle une confirmation de leur talent ? Espérons, car Aezen nous a sorti un EP très intéressant, frappant fort avec Phosphore !
Gros coup de cœur pour la chanson "Soundscreen" ! Surprenante, envoutante, violente, excellente.
