Bombus – The Poet and the Parrot


Old school never dies !

Bombus... "Bomber"... ?

Amusant car lorsque j'ai vu le nom du groupe pour la première fois, j'ai de suite pensé au tube de Motörhead présent sur l'album éponyme de 1979. Et ça n'a pas loupé ! Dès la première piste de ce nouvel album à venir le 26 août chez Century Media, on sent l'influence du trio anglais. C'est ainsi sans fioriture que le quatuor scandinave entrent dans le vif du sujet avec un "Enter the Night" vif et taillé pour la scène. Headbang, énergie et pogo assurés ! Ca décoiffe... mais il serait alors réducteur d'arrêter la simple comparaison uniquement à la bande de ce cher Lemmy (que l'on espère voir vite rétabli).

D'ailleurs, on sent aussi le côté américain dans la musique de Bombus. Résolument old school, le combo prétendument élevé par les cochons (j'en témoigne le "raised by pigs" présenté en description sur leur Facebook officiel) fait péter l'éthanol et surfe sur la Route 66 d'un hard rock éraillé qui fleure bon le stoner avec cette légère touche psychédélique qui ravirait par exemple les fans de Kylesa - notamment dans le chant quelque peu éraillé et doublé de façon caractéristique. Après un premier album éponyme, les suédois reviennent ainsi avec un second LP cette fois-ci signé chez une grosse écurie et énigmatiquement intitulé The Poet and the Parrot.

Bombus, Suède, album 2013, chronique

Car oui, ils sont suédois. Etonannt non ? De Göteborg en plus, une ville plus habituée à son death mélo à la In Flames ou Dark Tranquillity. Ici clairement rien à voir, et si on m'avait dit scandinave, j'aurais répondu norvégien, pays où ce revival rock/metal US à l'ancienne se fait légion dans le giron du black metal, prenons le simple exemple de Audrey Horne ou de Aura Noir pour ne citer que ceux-là. Mais ici c'est l'huile de coude qui est utilisée, pas ou peu de thrash ou de hard rock à la Kiss en vue, même si bien évidemment on tutoie certaines de ces influences sur le rythme (après tout le rock punkisant puis Motörheadien ou Venomien a bien donné indirectement naissance au thrash) ou dans quelques soli bien mélodiques.

Ce nouveau disque s'articule autour de huit morceaux pour 40 bonnes minutes de musique, le format idéal pour un album du genre. Il ne faut cependant pas croire que Bombus ne nous réserve que des titres calibrés de trois ou quatre minutes : si l'introductif "Enter the Night" et l'hymne rapide "Apparatus" en sont des exceptions, le reste s'étire plus qu'on n'aurait pu l'imaginer ; le titre "The Poet and the Parrot" va par exemple sur ses sept minutes allègrement dépassées avec une fin quelque peu répétitive certes mais qui donne un certain tournis. Ce n'est sans doute pas un hasard si le groupe enchaine sur un "Liars" bien plombé, doomisant et éthéré, comme si Pink Floyd et Black Sabbath avaient copulés pour le plaisir de tous. Et cette influence doom semble finalement plutôt logique, puisque le batteur Peter a démarré sa carrière dans le groupe suédois réputé du genre Stillborn. Influ que l'on retrouve par ailleurs de façon encore plus flagrante sur "Into the Fire" qui ponctue le disque de toute beauté.

Au final, alors qu'on aurait pu parier sur un album linéaire, les changements de rythme s'avèrent fort nombreux et le disque ne se perd aucunement en monotonie, restant agréable et poussant aux mouvements de tête en tout genre. On pourrait poser un léger bémol sur les chants des guitaristes Feffe et Matte (car oui il chantent tous les deux et souvent ensemble) assez peu dissociables l'un de l'autre et qui n'usent pas beaucoup de mélodie en restant sur une tonalité similaire. Mais cela est attrait au style, sans aucun doute, et c'est déjà moins pénible que sur l'album de Newsted par exemple. En ce sens, outre Kylesa, on pourrait rattacher ce groupe aux américains de Mastodon, aux légendes The Melvins ou bien alors à leurs compatriotes Mustasch même si les compositions s'avèrent là bien moins directes.

Une belle découverte et un bon pari de la part de Century Media, Bombus a tout pour devenir un groupe fort intéressant à l'avenir et nul doute que leurs prestations live seront suivies de près. Pourquoi pas un Hellfest l'an prochain par exemple ? Moi je dis ça, je dis rien, mais sous la Valley ou en ouverture d'une Mainstage ça pourrait être intéressant...

Note réelle : 7.5/10

 

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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