Mylidian – Seven Lords

*En cette fin d'année 2013, les Rouennais de Mylidian sont de retour avec leur nouvel album, deuxième volet de la trilogie Rise of the Cursed Son, entamée avec Birth of the Prophet en 2006.

Mylidian définit sa musique comme du Dark Symphonic Metal. Et effectivement, l'adjectif Symphonique est bien adapté pour qualifier le style du combo normand, à commencer par le morceau d'ouverture "The Seven Lords - Opening" qui fait la part belle aux orchestrations. Celles ci sonnent magnifiquement et à aucun moment de façon synthétique.

Mais Seven Lords permet également à l'auditeur de découvrir un métal puissant et moderne, à la production impeccable. On pense par moments à Therion ou à Soilwork, c'est dire la variété de l'album. Chaque instrument ressort très bien dans le mixage réalisé par Didier Chesneau (également à l'origine du mix de l'album précédent). Les guitares de Mortek et Anthony Magloire sortent des riffs d'une précision chirurgicale ("Salvation by Blade", "Cyberduel"), tandis que Paul Rousseaux (Architect of Seth, batterie) martelle ses futs à tout va (on entendra même quelques passages blastés sur "Salvation by Blade" ou "Hell's Hunter").

Les parties instrumentales sont variées sur l'ensemble de l'album, avec des passages beaucoup plus lents et mélodiques ("Via Sanguinius", sur lequel les guitares s'expriment au cours d'un solo de toute beauté, "Red March" ou la très belle balade "Story of a Ghost").  Les guitares nous offrent un moment hors du temps avec ce très beau duel sur l'épique "The Seventh Lords" (titre de plus de dix minutes, qui est sans conteste le point fort de l'album et conclue celui-ci de très belle façon). Enfin, on apprécie les nombreuses parties jouées au piano, donnant une petite tonalité néo-classique, rappelant fort leurs compatriotes d'Adagio ("Opus Dei").

Les nombreux choeurs dispersés tout au long de l'album rajoutent une dimension épique (tout comme certaines orchestrations baroques sur "Via Sanguinius"). Les mélodies vocales sont immédiatement mémorisables et alternent chant en anglais et en latin. Mylidian sait composer des airs qui restent en tête (écoutez donc les refrains de "Cyberduel", "Salvation by Blade", "Hell's Hunter" ou "The Seventh Lord", vous les chanterez à tue tête dans l'heure qui suit) et arrive à donner à ses morceaux une efficacité rare pour un groupe français.

Le clip de Cyberduel par Mylidian

Mais malgré ces très bons atouts de la part du groupe, il reste un point à améliorer : l'accent anglais.  Si le chant d'Armendar (Asylum Pyre), qu'il soit hurlé ou mélodique, ne souffre d'aucun défaut technique, l'accent  sur les couplets ("The Mentor", "Salvation by Blade", "Opus Dei") peut rebuter à la longue, tout comme celui de son homologue féminine Béatrice Descamps ("Story of a Ghost"). Enfin, certaines parties en spoken words sont exprimées dans la langue de Molière et sonnent totalement surjouées, dans le but de mettre en avant le concept de l'album, mais avec pour effet secondaire une large impression de kitch ("Opus Dei", "Salvation by Blade").

Au final Mylidian sort un album d'une qualité instrumentale indéniable, capable de rivaliser avec les grands noms du metal symphonique. Techniquement irréprochable, les défauts évoqués précédemment décoivent cependant. Avec une meilleur maîtrise de la langue de Shakespeare et un chant moins surjoué, l'ensemble aurait affiché un peu plus de sérieux.

Notez que le groupe jouera à domicile le 23 janvier prochain au Crooner, à Rouen (76) et le 7 Février à Eragny (95), soit deux bonnes occasions de découvrir Mylidian sur scène.

Note : 7,5/10
Photographie promotionnelle DR avec l'aimable autorisation du groupe

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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