Overkill – White Devil Armory

Armé pour thrasher
 

Avec un rythme de sortie toujours aussi soutenu, Overkill sort son 17e album, White Devil Armory, deux ans après le précédent, The Electric Age. Si ce dernier avait un peu déçu, les thrashers new-yorkais ont décidé de remonter le niveau avec un album empli de rage, de riffs acérés et de rythmiques massives afin de taper du poing sur la table et de montrer qu’ils ne sont pas prêts de raccrocher les gants.

17 albums déjà. 29 ans après la sortie de Feel the Fire, Overkill n’a pas chômé. Au contraire, avec un rythme aussi soutenu, malgré les gadins et les baisses de tempo, Overkill est resté thrash depuis le début et revient avec un White Devil Armory féroce. Pourtant, cela n’était pas gagné quand on connaît le précédent disque, The Electric Age, qui était tiède malgré une grosse production et un groupe plein d’expérience.

Heureusement, l’inspiration est revenue dans les dix chansons qui forment ce nouveau disque. Le groupe a mis les bouchées doubles sur ce qui constitue son attrait principal : les riffs. Ici, pas de chichi, ils sont simples mais rentrent immédiatement dans l’esprit du thrasher pour le forcer à headbanguer. Soutenus par des rythmiques massives, ils permettent à Overkill d’extérioriser sa rage à pleine puissance.

Une nouvelle fois, Overkill montre aussi qu’on peut être inspiré sans rien inventer. Ce n’est pas dans White Devil Armory qu’on va trouver le metal de demain ou de l’expérimentation. D.D. Verni et sa bande ne s’en cachent pas, ils font du thrash dans la pure tradition américaine. Cette fois-ci, le groupe arrive tout de même à faire un quasi-sans faute avec les pompages, sauf pour l’intro de "Where There’s Smoke", qui rappelle étrangement "Damage Inc." de Metallica.

Côté interprétation, le groupe est carré, comme on est en droit de l’attendre. La charpente rythmique est solidement installée par le leader D.D. Verni et sa basse bien en avant, Derek Tailer qui assure la guitare rythmique comme un chef et Ron Lipnicki qui fait trembler sa batterie. Côté lead, si Dave Linsk assure dans l’ensemble, on regrettera un phrasé peu assuré dans les solos qui les tire vers le bas. Si les riffs sont le principal attrait du groupe, plus de soin aurait pu y être apporté.

Overkill

Côté chant, on retrouve un Blitz en grande forme. Avec sa voix haut-perchée immédiatement reconnaissable, il éructe du début à la fin avec un phrasé toujours adapté aux chansons. Qu’il soit rageur ("Pig"), rock n’roll ("It’s All Yours") ou conquérant ("In the Name"), le frontman est toujours juste dans son interprétation. Pour l’épauler, les autres membres assurent toujours les chœurs, notamment dans les refrains, pour donner plus de profondeur à l’ensemble, ce qui rend des titres comme "Armorist" ou "Freedom Rings" terriblement accrocheurs.

A presque 35 ans de carrière, Overkill ne lâche pas le morceau et livre un album qui, malgré ses légères imperfections et son aspect très classique, est de fort bonne qualité. Du bon thrash old school sans concession avec les modes, qui donne un bon exemple aux collègues thrashers du groupe.
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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