Sólstafir – Ótta

Vous y êtes ?

Vous êtes prêts ?

Pour changer, rêver, oublier mais surtout pour partir… loin, très loin…

On commence par du sublime avec « Lágnætti ». Vous ne connaissez pas l’islandais, et bien tant pis, vous allez quand même être touché par la grâce, le divin, le sublime. Les notes de piano viennent effleurer votre peau tandis que la voix hors norme d’Aðalbjörn "Addi" Tryggvason accompagne le tout avant que les guitares « larsenisées électroniquement » de Sæþór Maríus "Pjúddi" Sæþórsson arrivent pour vous surprendre et que la voix prenne le rythme général de l’envolée.
 

Sólstafir


Si Sólstafir avait vécu dans les années 70, ils auraient été les concurrents directs des Pink Floyd. Les pianos ont de plus en plus d’importance dans les compositions. C’est de l’art, de la finesse. Tout comme sur « Nón » plus emballé mais sachant donner quelque chose d’indescriptible avec un passage au clavier pouvant retourner un morceau comme un rien avant que des riffs inquisiteurs viennent vous botter le cul.

Diablement efficaces les Cowboys de l’Islande savent faire chavirer les âmes avec leur musique inégalable. Le mélange de délicatesse, de puissance, d’émotion et de vent du désert…et le silence,…lentement ça prend.
 

Sólstafir


Avec « Ótta » on atteint des sommets et ce n’est pas pour rien que Sólstafir l’a choisi en single pour promouvoir l’album. Respect, à genoux bande de mécréant devant une œuvre aussi belle !  La rencontre des fumés du volcan Eyjafjallajökull avec la bande son d’Ennio Morricone dans un film de Sergio Leone. La voix d’Addi vous tronçonne la colonne vertébrale sur sa longueur tellement vous tombez sous le charme. Et ce n’est rien avant l’arrivée du banjo. Imaginez-vous perdu au milieu du désert dans un village abandonné d’anciens chercheurs d’or… avant l’impact de votre balle sortie de votre Winchester a canon scié sur la cervelle des desperados qui viennent à peine de traverser le Rio Grande.

La voix d’Addi comme les guitares sonnent d’une façon rocailleuse sur « Rismál ». Vous n’avez jamais tutoyé les Dieux ? Moi si et dès l’entame de « Dagmál » avec son synthé en embuscade qui est là pour vous faire couler une larme. Et même su vous êtes maintenant motivé pour apprendre l’islandais dès la rentrée, vous allez quand même être bouleversé à chaque note.
 

Sólstafir


« Miðdegi » est plus rentre-dedans dès l’entame mais bon, ne vous y fiez pas, ça reste dans la lave des islandais avec ses « Rrrrrr » de chaque mot qui durent à l’infini. « Miðaftann » est mélancolique, lentement on accède à l’univers magique et inégalable de Sólstafir. La voix y est pour beaucoup mais le piano n’est pas en reste.

Et comme ils savent faire les choses en grand, on les quitte sur les notes de guitares qui dès l’intro se déversent comme des vagues sur les côtes islandaises au pied des volcans avec « Náttmál ». Ça a l’air simple comme ça mais pouvoir garder des structures qui leur sont propres tout en se renouvelant ce n’est pas donné à tout le monde, ce mélange d’accélération et de passages gorgés de feeling.

Comment ont-ils fait après Svartir Sandar pour rester à un tel niveau de création ? Ils arrivent même à se surpasser tout en maintenant un même cap. A croire que Sólstafir va devenir un groupe incontournable, puissant, magique, unique et surement inégalable dans les années à venir...


Lionel / Born 666

Photos : Lionel / Born 666 / © 2014
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 10 / 10



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