Every Time I Die – From Parts Unknown

Formation déjà bien établie sur la scène Punk/Hardcore, Every Time I Die prouve avec son nouvel album que l'on peut encore inventer dans un style où tout semble codifié et peu enclin à l'innovation. From Parts Unknown  est une agréable surprise estivale.

Il y a des styles dont on n'attend plus grand chose, le Speed Metal allemand par exemple c'est plutôt cloisonné « double grosse caisse/riff costaud/tempo rapide/chant aigu et choeurs pompeux » , on peut affirmer la même chose pour ce qui concerne le Black nordique, les pandas sataniques n'impressionnent plus grand monde. Le Hardcore connaît le même problème : On s'ennuie à force de voir toutes ces brutes tatouées hurler dans leur micro que la vie est un combat à mener et que le monde est à changer.

Oui mais parfois, il y a des surprises, des groupes qui proposent des choses sortant un peu des normes, innovent même, c'est le cas d'Every Time I Die, des vétérans (le combo s'est formé en 1998)  qui avec From Parts Unknown  (disponible depuis le 25 août 2014 sur Epitaph Records, le légendaire label créé par  Brett Gurewitz, leader des non moins légendaires Bad Religion) livre déjà son 7 ème album. Une galette produite par  Kurt Ballou, guitariste-arrangeur des psychopathes Converge, et justement on ne peut s'empêcher de penser au célèbre groupe bostonien en écoutant From Parts Unknown  dont le titre fait  référence à la devise des lutteurs lancée avant chaque combat. Mais on est loin de la copie conforme cependant car Every Time I Die possède sa propre personnalité.

Nous pourrions décrire la musique des new-yorkais comme étant du Hardcore « screamé » s'il fallait faire simple, effectivement la première piste « The Great Secret » qui débute sur les chapeaux de roue et dans la fureur est dans cette lignée, elle annonce la couleur : On ne fera pas de quartier. « Pelican Of The Desert », « Oversayer », « If Ther I Room To Move Things More », « Exometrium », le assez Poison Idea « Thirst », « All Structures Are Unstable » et « Idiot » sont là aussi pour le prouver, les tempos sont rapides et les guitares charclent tandis que la voix d'écorché vif de Keith Buckley évoque celle de Jacob Bannon, le vocaliste de...Converge.

Mais Every Time I Die possède deux atouts de taille, tout d'abord ses morceaux sont relativement courts dans l'ensemble, ce qui permet d'éviter la lassitude en écoutant cette débauche de violence, de plus le groupe sait proposer d'autres choses pour aérer ses compositions. Signalons déjà une empreinte Metal dans les guitares, ainsi « Pelican Of The Desert » qui débute sur un riff Thrash à la Slayer fait penser à du Hatebreed très enragé avec ses choeurs de guerriers du Bronx, le côté Thrash metal se retrouve aussi aussi sur le bordélique, mais efficace, « If There I Room To More Things More » ou sur le break de « El Dorado ». Il y aussi les surprises comme « Moor », un morceau sur lequel la voix de Keith Buckley se fait mélodieuse, mélancolique et traînante et où l'on entend un piano qui évoque un Tom Waits névrosé avant de se transformer en furie Hardcore  renvoyant aux cultissimes  At The Drive In, cette piste est une vraie réussite. De même le groupe possède un feeling très Rock'N Roll comme l'attestent le single « Decayin' With The Boys », qui fait penser à Motörhead copulant avec Turbonegro,  le pêchu et efficace « Old Light » (où la voix de Buckley rappelle celle du légendaire Henry Rollins) et le Punk'N Roll « El Dorado ».


 

Bon, nous pourrions chipoter en affirmant que « Oversayer » et « All Structures Are Unstable » sont des titres un peu plus anecdotiques mais ce qui les sauve de la médiocrité est leur courte durée justement.

Ce nouvel album des brutes de Buffalo est donc une réussite dans l'ensemble et saura attirer aussi bien les Hardcore freaks que les keupons et métalleux ouverts et ayant envie d'écouter un groupe qui ose sortir des sentiers balisés.

Un dernier argument pour vous convaincre d'accorder vos deux oreilles sur From Parts Unknown ? Jetez au moins un oeil (ou les deux) sur le diptyque vidéo « Thirst » /« Decayin' With The Boys », cela rappellera à certains leur jeunesse « destroy »...

En tout cas, l'écoute de From Parts Unknown est une bonne façon d'éviter de mourir d'ennui à chaque instant.

 Liste des morceaux :

1. « The Great Secret »
2. « Pelican Of The Desert »
3. « Decayin' With The Boys »
4. « Overstayer »
5. « If There Is Room To Move, Things    Move »
6. « Moor »
7. « Exometrium »
8. « Thirst »
9. « Old Light »
10. « All Structures Are Unstable »
11.  « El Dorado »
12. « Idiot »

 

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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