Entretien avec Alex, batteur de Shuffle

Le pays de la rillette et des 24h est aussi une terre musicale. Shuffle déboule du Mans avec son premier album "Upon The Hill", un savant mélange entre des influences seventies, la nostalgie des nineties et la modernité des années 2010.

Bienvenue sur La Grosse Radio ! Etant du Mans, je vous connais bien mais ce n’est pas le cas de nos lecteurs. Est-ce que tu peux te présenter et présenter Shuffle ?

Merci à toi et bonjour à tous. Alors je m’appelle Alex et je suis le batteur de la formation mancelle, Shuffle. Nous sommes 4 dans le groupe, Jordan (guitare/chant), Sullivane (clavier), Jonathan (basse) et moi-même. On s’est formé en 2009 mais c’est en 2011 que les choses sérieuses ont commencées. On a choisi le nom « Shuffle » en rapport avec l’appareil du même nom de chez Apple et aussi du mode qui permet d’avoir de la musique en aléatoire et de passer un peu du coq à l’âne. C’est un peu comme notre musique qui regroupe des influence diverses et variées en fonction des morceaux.

Vous venez du Mans et ce n’est pas spécialement pour sa musique que notre ville est connue. Comment se porte la scène musicale mancelle ?

Elle se porte mieux depuis quelques années avec une bonne scène metal et une bonne scène pop. En revanche, on manque de lieux pour s’exprimer. Ca s’améliore un peu avec l’ouverture d’un espace qui s’appelle La Source en centre-ville mais c’est vrai qu’au fur et à mesure des années, on a vu des lieux se fermer et donc réduire les lieux d’expressions pour tous les groupes et artistes.
 


Vous avez fait pas mal de scène depuis votre création notamment la première partie de Shaka Ponk en 2011. Qu’est-ce que vous avez retenu de cette expérience ?

C’était une super expérience parce que cela nous a donné l’opportunité de jouer avec un groupe qui remplit des salles immense. Et puis c’est aussi rencontrer et partager avec un groupe qui est très self-made dans sa façon de faire, d’enregistrer, de faire sa pochette, etc. Et  cela nous ressemble beaucoup, c’était donc intéressant sur ce côté-là. Pour le public, il est très large et l’accueil a été bon ! On avait peur parce que souvent pour la première partie, c’est assez compliqué mais au final que du positif pour nous.

Vous venez de sortir votre premier album, Upon The Hill. Est-ce que tu peux nous parler de la genèse de l’album ?

Après notre premier EP en 2011, nous avons décidé de changer un peu la formule Shuffle en ce qui concerne le son et les compos donc cela a pris du temps. Et puis nous voulions aussi donner le meilleur de nous-même, on s’est donné le temps et la chance de pouvoir le faire. Et c’est vrai qu’avec trente titres composés – avec parfois quatre, cinq versions par titres -  pour cet album, on a du faire des choix et au final les dix morceaux qui sont dans l’album sont ceux dont nous sommes les plus fiers.

Vous avez enregistrés votre album à Paris avec Arnaud Bascuñana (M, Deportivo ou encore No One Is Innocent). Comment en êtes-vous arrivés à bosser avec lui ?

On avait rencontré un premier producteur avec qui le feeling était bien passé mais pour qui au final notre musique ne correspondait pas. Il nous a donné les coordonnées d’Arnaud, on s’est d’abord renseigné sur lui et on a pu voir que ce n’était pas n’importe qui, ce qui nous a convaincu de le contacter.  Nous avons la même passion pour le matos et pour la musique et au fil des discussions, tout s’est fait très naturellement.

Est-ce qu’il a orienté un peu la conception de cet album ?

On est arrivé avec des pré-prods et avec 80% de ceux que nous voulions sur l’album. Il nous a plus apporté sur la technique. Notamment avec moi sur des petites astuces sur mon travail de toms par exemple, ou encore sur les transitions aux seins des morceaux. Sa patte va plus se retrouver sur le son et le rendu final de l’album.

Comment est-ce que vous fonctionnez pour l’écriture des morceaux ? Est-ce qu’il existe un certain pattern ou alors cela dépend vraiment des morceaux ?

On n’a pas vraiment de méthode à proprement parlé mais c’est vrai qu’il y a un schéma qui se répète assez souvent, Jordan apporte un bout de chanson ou un bout de mélodie avec quelques paroles ou un thème et on bosse dessus tous ensemble. L’autre manière de faire, c’est tout simplement en faisant un jam, une idée germe et on essaye de broder autour.

Vous revendiquez beaucoup des influences des années 70’, c’est un héritage parental ou tout bonnement les goûts que vous vous êtes forgés ?

Pour ma part, c’est ce qui m’a attiré quand j’étais jeune comme musique et surtout comme façon de faire. Les groupes prenaient du temps pour composer, parfois ils composaient même en studio ce qui est très compliqué aujourd’hui au vu des coûts. Nous avons la chance d’avoir notre propre studio donc c’est plutôt sur la manière de travailler que cette période nous influence.

En parcourant un peu les influences que vous revendiquez, on trouve des groupes carrément éloignés les uns des autres, en passant par exemple de Deftones à Porcupine Tree, de Rage Against The Machine à Opeth, etc. Comment vous arrivez à mélanger ces influences pour en ressortir quelque chose de cohérent ?

C’est énormément de boulot en fait. On a la chance de pouvoir enregistrer tout ce que l’on peut jouer dans le studio et cela nous permet ensuite de réécouter, de se dire que tel moment peut servir mais qu’un autre est beaucoup trop bordélique pour avoir une utilité. En résumé, c’est juste jouer énormément de choses différentes, les réécouter le lendemain et se dire que c’est possible de l’incorporer dans un morceau ou pas du tout. C’est une question de feeling, bien sûr qu’on ne va pas mixer des accords jazz avec une double pédale à la batterie, tu vois ce que je veux dire.
 


Pourquoi avoir choisi "Tommorow’s Relics" comme single et premier clip vidéo ?

En fait, nous voulions faire un clip pour chacun des morceaux. Ce qui est bien sur inenvisageable. On s’est concerté et c’est vrai que le morceau nous est apparu comme un des plus accessibles et des plus représentatifs de notre son, du son Shuffle.

Quels sont les plans pour Shuffle en matière scénique pour les six prochains moins et 2016 ?

Nous avons quelques dates bookés par nous-même dans la région mais c’est pour le moment calme même si une tournée en Allemagne est en négociation. Et puis, nous espérons pouvoir faire des festivals l’année prochaine pour défendre l’album un peu partout.

Si vous pouviez partir en tournée avec un groupe reconnu, quel serait-il ?

Difficile comme question … Personnellement, je te dirais Incubus ou Deftones, impossible de trancher entre les deux ou alors les deux en même temps.

Il est l’heure de la question rituelle. Peux-tu me donner tes cinq groupes favoris ou ceux que tu écoutes le plus en ce moment ?

Alors je vais te dire : Porcupine Tree, Deftones, Karnivool, Pink Floyd et Deep Purple.

Alex, je te remercie pour ton temps, bon courage pour la suite et portez haut les couleurs sarthoises !

Merci à toi et à tous les lecteurs de La Grosse Radio Metal. Vous pouvez écouter l’album sur Deezer, Spotify ou l’acheter un peu partout !

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