En marge de leur prestation sur la Mainstage du Transbordeur dans le cadre du Longlive Rockfest, nous nous sommes entretenus avec les membres du plus américain des groupes français, Chunk! No, Captain Chunk!. Au programme, une interview détente avec un groupe qui sait avoir de l'auto-dérision sur son succès.
Bonjour messieurs sur La Grosse Radio ! Ça vous fait quoi d’être le deuxième groupe français de notre scène la plus populaire sur les réseaux sociaux ?
Bert (chant) : C’est cool, surtout que ce n’est pas facile de tirer son épingle du jeu quand on fait notre style de musique dans le monde mais surtout en France. Après, ça reste un chiffre et il n’y aura pas 400 000 personnes qui vont venir nous voir sur nos concerts. C’est une notoriété dont on peut se satisfaire après je trouve que c’est plus parlant quand on voit qu’on revient d’une tournée en Amérique du Sud. Tu m’aurais dit il y a six ans qu’on irait jouer au Brésil ou en Argentine, je n’y aurai absolument pas cru donc c’est de ce côté-là que je trouve que c’est le plus parlant en termes de notoriété.
Justement, c’était comment cette tournée en Amérique du Sud ?
Paul (guitare) : Le public n’est pas aussi important que dans le reste des continents qu’on a pu visiter parce que les gens ont moins d’argent et que les frais pour faire venir des groupes internationaux pour un promoteur sont importants. Il y a eu des hauts et des bas, des concerts avec cent personnes et d’autres avec trois cent cinquante personnes. L’ambiance était présente et puis c’est quand même ultra fun en tant que groupes de voir des kids connaître les paroles de tes chansons. On a joué pratiquement tous les jours donc cela voulait dire avion tous les jours, ce qui ne nous a pas permis de prendre trop de temps pour visiter même si on s’est fait plaisir à Rio !
Mathias (basse) : Généralement quand on fait des pays comme l’Indonésie, la Russie, l’Argentine, etc, c’est toujours incroyable en termes d’ambiance je trouve.
Bert : Oui et puis on cherche l’exotisme maintenant. On tourne très régulièrement aux USA parce que c’est notre premier marché, on vient souvent en Europe mais maintenant, je pense qu’on prend presque plus de plaisir dans des pays qui n’ont pas l’habitude d’avoir autant de concert qu’en Occident et au final, on est dépaysés.
Cet été vous retournez aux USA pour participer au Vans Warped Tour qui est un peu un ovni en termes de festival puisque pour rappel, il est itinérant à travers le pays. Comme ça se passe une journée au Warped Tour pour un groupe ?
Paul : Tu te lèves très tôt, du moins pour certaine personnes (rires). Il faut décharger le matériel avant que les portes ouvrent, il faut monter les tentes qui servent à héberger le matériel en attendant que tu joues, il faut faire la queue pour pouvoir avoir ton petit-déjeuner parce qu’il y a quasiment mille personnes à nourrir donc c’est très (très très) long, après il y a les signatures avec les fans, les interviews avec la presse. Et la chose à savoir, c’est que ton heure de jeu n’est jamais fixe, tu découvres ça le matin en arrivant sur place. Tu peux donc jouer à 19h un jour et jouer à 12h30 le lendemain !
Bert : Tous les jours est un nouveau jour parce que tu peux te lever et direct monter sur scène ou alors te lever et découvrir que tu joues en dernier donc au final il est hyper compliqué d’avoir une véritable routine qui te permet de te préparer.
Paul : Et après la fin des concerts, il y a un immense barbecue organisé avec tous les groupes, les techniciens, les bénévoles, etc, et tu recommences le lendemain !
Mathias : Et c’est ça pendant deux mois puis qu’il y a entre quarante et cinquante dates sur l’ensemble du festival.
Get Lost, Find Yourself est sorti il y a un an donc c’est une question peut-être un peu prématurée mais avez-vous commencé à réfléchir à son successeur ?
Bert : Pour l’instant, on est vraiment sur des ébauches d’idées. A chaque fois il faut prendre du recul sur le travail précédent pour ne pas refaire la même chose. Et puis autant sur Pardon My French, on était très préparés, toutes les chansons étaient bouclées avant d’aller en studio autant là, on est arrivés en studio sans être trop préparés, avec un changement de producteur par exemple, et la magie a opéré pour nous en termes de travail.
Est-ce que vous avez déjà pensé à faire venir un invité sur vos albums ?
Eric : On a demandé mais personne n’a voulu. (rires)
Paul : On avait des idées mais qu’on n’a pas plus poussé que cela au final.
Eric : C’est vrai qu’on a l’idée et puis on est en studio, c’est déjà hyper ric-rac pour terminer l’album dans les temps alors faire venir quelqu’un pour enregistrer une partie, beaucoup trop compliqué !
Deuxième partie de l’interview, plus centrée sur vos goûts ! Si vous pouviez ouvrir pour un groupe de rêve ?
Mathias : Je pense qu’on est tous d’accord sur Blink-182, non ?
Paul : On a fait A Day To Remember donc blink-182 serait effectivement le prochain objectif.
Si pouviez emmener un groupe avec vous en tournée, sans citer vos potes habituels ?
Paul : Moi j’aimerai beaucoup partir en tournée avec Comeback Kid mais c’est plutôt nous qui ferions la première partie du coup.
Eric : On a pas mal parlé de Set Your Goals aussi.
Quel est le premier concert que vous ayez vu ?
Mathias : Il y a un concert qui nous rassemble, on ne se connaissait pas à l’époque mais on y était tous les quatre, c’était le Taste Of Chaos avec Underoath, Taking Back Sunday, Senses Fail, Anti-Flag, Saosin, etc. Et sinon moi c’était Mest avec Good Charlotte !
Eric : C’est vrai qu’avec Bert on est d’Annecy donc c’était des groupes locaux pour la plupart.
Mathias : C’était l’Unholy Alliance avec Mastodon, Slipknot et Slayer.
Quel est le dernier CD que vous ayez acheté ?
Paul : Justin Bieber ! Je suis allé vendre pleins de DVD qui ne m’ont absolument rien rapporté que j’ai décidé pour la peine d’acheter le dernier Bieber avec l’argent. (rires)
Mathias : J’ai pré-commandé le prochain Issues.
Bert : Paper Walls de Yellowcard.
Si vous écriviez un concept-album sur un film, une série ou un livre ?
Paul : Je suis ultra fan de Lost donc ça serait sur cette série.
Mathias : Il y a un film qui nous rassemble tous, c’est Le 5ème Element !
Eric : Ah bah sur La Soupe Au Choux, quoi de mieux qu’un album sur ce film culte ! (rires)
