In Flames (+ Wovenwar et While She Sleeps) au Bataclan (12.10.2014)

Après avoir produit le très discutable Siren Charms, In Flames s'est donc mis en route pour une tournée européenne avec un passage au Bataclan de Paris le 12 octobre dernier. Avec moins d'artifices que lors de sa dernière tournée, mais  avec une volonté plus qu'évidente de faire plaisir à ses fans, le groupe suédois a offert une excellente soirée à ceux venus les voir.

While She Sleeps

Qui a dit qu’une première partie était toujours présente pour faire patienter et récolter au final quelques applaudissements ? Surement pas While She Sleeps et les, manifestement, assez nombreux fans venus ce soir. Portés par un Loz Taylor très charismatique, les britanniques délivrent un metalcore violent et des plus efficaces. La fosse ne tarde pas à devenir chaotique ce qui n’est pas pour déplaire au chanteur. Un chanteur bien blagueur qui réclame un wall of death durant « Dead Behind Eyes », la blague résidant dans le fait que Loz donne le coup d’envoi… lorsque le morceau se termine et se fendra d’un « fail » qui en aura fait rire quelques uns.

Les morceaux s’enchainent dans une excellente ambiance. Les musiciens font le boulot, notamment un Sean Long des plus stoïques et pourtant des plus impressionnants lorsqu’il s’agit de balancer les soli. Heureux et communicatif, Loz Taylor n’hésite pas à rejoindre le public lorsque ce dernier met en place un circle pit qui ne fait que confirmer l’idée que While She Sleeps n’est pas venu pour faire de la figuration et compte bien exploiter le temps mis à sa disposition pour se faire plaisir et faire plaisir à ses fans. Seul un son bien trop fort vient entacher le tableau. Un très bon moment pour les fans et une bonne découverte pour les amateurs du genre. L’heure est venue pour Wovenwar de prendre le relais. Prestation racontée par Maxallica.

Setlist :

Death Toll
Dead Behind the Eyes
Crows
This Is the Six
Our Courage, Our Cancer
Seven Hills

Wovenwar

Formé par 4 anciens d’As I Lay Dying et par l’ex-chanteur d’Oh, Sleeper, Shane Blay, le combo américain de Wovenwar présente ce soir au public parisien son tout premier album éponyme, fraîchement sorti chez Metal Blade Records. Backdrop au nom du groupe, la déco est sommaire pour mieux se concentrer sur la musique. Les cinq musiciens font leur apparition sur la scène du Bataclan et on remarque d’emblée la présence d’une troisième guitare aux mains du chanteur Shane Blay qui assure donc un double rôle.

La setlist de onze morceaux balaye les temps forts de ce premier album avec les deux singles que sont « All Rise » et « The Mason » ainsi qu’un patchwork intéressant de ce que peut nous proposer Wovenwar. Retenons, par exemple, les très bonnes interprétations de « Tempest » et « Prophets » d’autant plus que le duo Shane Blay/Josh Gilbert assure particulièrement bien au chant malgré un problème évident de son qui plombera tout le set des californiens.

Wavenwar

Dommage pour un groupe de metal mélodique qui appuie sa musique sur une base rythmique puissante et des soli par petites touches de ne pas bénéficier d’un son adéquat permettant de donner un meilleur aperçu au public.

Quoi qu’il en soit, la performance des américains est encourageante et prouve que les anciens As I Lay Dying ont su rebondir dans un style différent et de la meilleure des manières.

Maxallica
 

Setlist:

Foreword (sur bande)
All Rise
Death to Rights
The Mason
Profane
Archers
Identity
Tempest
Matter of Time
Prophets
Onward (sur bande)

In Flames

Craintes et espoirs s’entremêlent lorsqu’à 21h tapante le Bataclan plonge dans le noir. In Flames arrive et certains espèrent encore être surpris par une setlist qui ferait honneur aux premières productions des Suédois. C’est beau de rêver.

In Flames

Quelques spots bleus, des silhouettes s’installant derrière leur batterie, enfilant leurs guitares et les samples d’"In Plain View" qui montent doucement mais surement. Et le Bataclan explose en même temps que les guitares. L’ambiance est chaleureuse, pas aussi violente qu’avec WSS, mais ça saute et ça pogotte gentiment.

Deux choses sont déjà notables : les larges sourires des membres d’In Flames, traduisant  sans nul doute un réel bonheur d’être sur scène, et un son très, très massif beaucoup trop accentué sur les basses. On espère que le problème sera réglé sous peu. Après avoir enchainé sur "Everything's Gone", le groupe s’offre une pause et Anders Friedén prend la parole et demande aux gens prenant des photos et filmant « de faire ce qu’ils veulent » mais de ne pas oublier qu’ils ont pour certains « attendus plusieurs heures » et qu’ils seraient mieux pour eux de profiter du show et d’aller sur Youtube après. Sympa et dit avec le sourire.

In Flames

Toujours dans cette bonne ambiance les titres s’enchainent avec notamment quelques surprises comme l’excellent "Resin" (Colony), "Ropes" (Sounds of a Playgroud Fading) ou encore "The Chosen Pessimsit" (A Change of Purpose). Pour le reste, c’est du grand classique avec les tubes immanquables comme "The Quiet Place" ou le très réclamé Only For The Weak. C’est d’ailleurs avant cette compo qu’Anders Friedén invite un fan à monter sur scène et à rester tout le long du morceau. Certains parleront d’un souvenir incroyable, d’autres d’un grand moment de solitude (faut dire que rester quatre minutes sur scène à prendre des photos avec les yeux d’une foule en délire posés sur soi…).

Siren Charms voit pas moins de six de ses titres interprétés ce soir. Si le dernier album a été beaucoup décrié, il faut reconnaitre que certains passent vraiment bien en live. Seule la semi-balade à l’eau de rose "With Eyes Wide Open" n’a pas grand chose à faire ici ce soir.

Le show est mis en avant par un jeu de lumière vraiment sympa, notamment sur "The Quiet Place", qui s’avère efficace et s’accorde bien avec la musique. Mais c’est malheureusement la musique qui pêche ce soir car toujours desservie par un son pas assez équilibré faisant que la rythmique masque totalement les excellents soli de Björn Gelotte.

In Flames

In Flames termine avec le duo, désormais classique : "Deliver Us"/ "Take This Life" qui met le Bataclan en ébullition une ultime fois avant le salut final. Pas de rappel donc, mais 19 compositions assurées avec brio et énergie par un groupe au bonheur plus que palpable. Et c’est assurément heureux que l’on ressort de la salle parisienne ce soir. Heureux de voir que ce groupe de scène a, en dépit d’un son moyen, offert à ses fans un show aux petits oignons plein d’énergie. Heureux d’avoir vu un groupe qui a désormais plus de 20 ans prendre autant son pied lorsqu’il est sur scène. Tout simplement heureux d’être fan d’In Flames.

Setlist:

In Plain View
Everything's Gone
Fear Is the Weakness
Trigger
Resin
Where the Dead Ships Dwell
With Eyes Wide Open
Paralyzed
Through Oblivion
Ropes
Delight and Angers
Cloud Connected
Only for the Weak
The Chosen Pessimist
The Quiet Place
Rusted Nail
The Mirror's Truth
Deliver Us
Take This Life

Photos :

© 2014 Nidhal Marzouk  / Yog Photography

Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.
 

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