Machine Head (+ Rise of the Northstar et Darkest Hour) au Bataclan (10.11.2014)

Live report réalisé par Carmyn, avec l'aide précieuse de notre rédacteur-en-chef Vyuuse.

Rise of the Northstar

On aura beaucoup entendu parler des Rise Of The Northstar dernièrement, le  groupe de hardcore hexagonal qui monte qui monte, et commence à faire parler de lui à l’étranger ! Si ses influences hip hop ne le font à priori pas forcément partir gagnant de cette affiche, c’est en réalité mal connaître les racines de Machine Head, et le style qui les a rendus célèbres il y a maintenant plus de quinze ans. Remplaçant in extremis The Devil You Know, l’annonce tardive de leur performance ce soir, et ses influences donc, offrent à première vue (et oreille) l’impression d’un décalage important avec les deux autres groupes de la soirée. Les Parisiens arrivent néanmoins à tirer leur épingle du jeu avec un set bien ficelé et une énergie constante sur scène. Ce dernier point est d'autant plus louable puisque Vithia, chanteur, est forcé de limiter ses déplacements à cause d'une blessure à la cheville. Première partie oblige, le son n'est pas parfait, mais les musiciens se démènent pour offrir une prestation à la hauteur, avec les riffs bourrins d' Eva-B et Air One, soutenus par les rythmiques simples et groovy d' Hokuto no Kev (batterie) et Fabulous Fab (basse). Côté chant, le frontman assure et garde son flow typique.
 


Le public est aussi du côté du groupe. Les plus jeunes en profitent pour chauffer le moshpit sans trop d'excès (il faut garder des forces pour Machine Head) et exprimer leur enthousiasme. Un point des plus positifs quand on sait que tous les billets du concert étaient déjà vendus avant l'annonce de la participation de Rise of the Northstar. Chapeau donc, pour ce groupe qui réussit à imposer ici son style sans recevoir les foudres des fans de Machine Head, et présenter ainsi quelques titres de son album Welcame (pas encore sorti au moment du concert).

Setlist :

Phoenix

Bejita's Revenge

Sound of Wolves

Show Me Your Respect

Welcame (Furyo State of Mind)

Against All

Authentic

 

Darkest Hour

Changement radical de style avec Darkest Hour : il est vrai qu’avec un blase pareil, on était plutôt en droit d’attendre des thrasheux made in L.A.’s Bay Area, tout en se plaisant à imaginer un rouquin teigneux monté sur Jackson (Dave Mustaine, pour les nuls) … Et c’est un groupe de death mélodique dans la lignée des In Flames et Soilwork, menés par un chanteur à la mèche rebelle qui rappelle un peu (de loin) Burton de Fear Factory, qui débarque sur la scène du Bataclan ce soir ! Si le style n’est pas franchement original, et leur son guère flatteur, les américains se démènent néanmoins et donnent le maximum pour haranguer l’audience sold out de Machine Head. On ne retiendra pas plus que ça la prestation des Darkest Hour, qui à défaut d’amener l’auditeur dans les tréfonds de l’heure la plus noire, le feront patienter avant le plat principal.
 


Setlist :

Wasteland

Rapture in Exile

Savor the Kill

Infinite Eyes

Doomsayer (The Beginning of the End)

Anti-Axis

Lost for Life

The Sadist Nation

With a Thousand Words to Say but One

 

Machine Head

Si pour notre rédacteur en chef il s’agissait du septième live show de Machine Head, il s’agissait en revanche de la toute première fois de votre fidèle serviteur ! Pourtant une inconditionnelle du groupe Californien depuis plus de quinze ans, c’est la mauvaise chance qui aura lorgné pour moi à chacun de leur passage, et c’est ainsi que j’attendais donc beaucoup de cette date. Jeunes premiers établissant une passerelle ardue du metal « basique » (à la Black Sabbath, Judas Priest, mais aussi Metallica voire Pantera) à un hardcore tout droit sorti de la street, c’est sur le haut de la vague neo metal que le groupe aura surfé pendant un temps, et sur leurs quatre premières productions discographiques, avant d’alourdir symboliquement son propos et s’établir comme un des piliers « metal tout court » pour toute une nouvelle génération.
 


Aux premières loges !


Tandis que le public se voit chauffé à blanc par la diffusion de tubes metal (Pantera, Metallica,Testament), l’équipe de Machine Head s’affaire à installer le backline. Mais un problème technique allonge le temps d’attente (presque quarante minutes, quand même…). Et quand bien même Robb Flynn n’expliquera à aucun moment la raison du retard , ni ne présentera ses excuses, la réaction du public restera la même : triomphale. Portés par un son correct (pas transcendantal, mais correct), les américains enchaînent les titres avec verve et brio. On notera un Phil Demmel très en-forme, et affichant une grande complicité avec Flynn. Pas vraiment de communication avec le reste du groupe, cependant. Le petit nouveau, Jared MacEachern fait ses armes à la basse, est carré et soudé avec son pendant rythmique (le batteur Dave McClain, sensationnel) et se montre plutôt décomplexé.
 


Le kit impérial

Côté setlist, c’est très discutable : hormis « Now We Die », aucune chanson du nouvel album n'est jouée ce soir, et le groupe enfile un set convenu, certes rempli de classiques, mais aussi rempli de déjà-vu. Un peu plus de fantaisie aurait tout de même été souhaitable. On retiendra « Ten Ton Hammer », « Bulldozer », « Davidian » (« Let freedom ring with a shotgun blast !!”, ça c’est du slogan !), moments forts où le public éructe véritablement ses tripes ; et entre : « Darkness Within » ponctuée par une longue introduction de Robb Flynn, émouvante et sincère. Il explicitera son amour pour la musique metal, qui l’aura accompagné (et fait rêvé) depuis son plus jeune âge, et qu’il présente comme la bande-son de sa vie. Un peu comme James Hetfield, il prend le temps de bien expliquer et de parler intelligiblement (fait assez rare pour être salué), en conviant véritablement l’auditeur vers son univers.
 


Robb Flynn & ses lyrics torturés ont assis leur crédibilité sur la scène


Ce que l’on retiendra de la performance de Machine Head ce soir sera quelque peu doux-amer : un set écourté (sans raison claire), un choix de setlist discutable, un son correct mais sans plus, un public cependant déchaîné, et un groupe au top de sa forme. On restera nettement sur notre faim (impression partagée par moult autres auditeurs, l’on découvrira à l’issue du show), et l’on attendra un nouveau round.

Setlist :

Now We Die

Imperium

Beautiful Mourning

Locust

Ten Ton Hammer

Darkness Within

Declaration [sur bande]

Bulldozer

Davidian

Rappel :

Aesthetics of Hate

Halo

Imagine [chanson de John Lennon reprise par A Perfect Circle – sur bande]

Liens utiles :

Le site officiel de Machine Head

 

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