Behemoth (+ The Great Old Ones) à  L’Empreinte (15.12.2014)

Behemoth laisse son empreinte à Savigny-le-Temple
 

Jamais lassés de tourner à travers l'Europe, Nergal et sa bande ont décidé de clore leur série de concerts de 2014 en région parisienne. Au programme : ambiance club plus intimiste que le Bataclan ou les gros festivals dans lesquels les Polonais se sont promis cette année, moins d'artifice et quelques légères modifications dans le déroulement du show, toujours réglé au cordeau. Les Français de The Great Old Ones ont ouvert le bal en toute élégance.


The Great Old Ones

Après avoir parcouru les routes de France, le groupe bordelais de post-black atmosphérique finit son tour de chant à Savigny-le-Temple. Il y a très peu de place sur la scène de L'Empreinte, si bien que les six musiciens sont tous alignés au bord de celle-ci. Cela ne les empêche pas d'exprimer leur art comme il se doit, à l'aide de tout leur talent.

The Great Old Ones

The Great Old Ones est un groupe qui sait poser une ambiance avec trois fois rien. Beaucoup de fumée, des lumières statiques qui ne laissent apparaître que six ombres, un chant lead qui est partagé par Benjamin Guerry et Jeff Grimal et beaucoup de couches instrumentales, et le tour est joué. On navigue en mer d'huile avant de se faire engouffrer sous les strates des trois guitares massives et puissantes, pour ensuite mieux planer dans l'univers onirique des mordus d'H.P. Lovecraft.

Ce groupe est un concept en soi. Pas de délire rock n'roll ou de blague entre les morceaux. L'affaire The Great Old Ones est sérieuse et aucun mot n'est lâché pendant les 40 minutes de set. Un parti pris qui ne fait pas l'unanimité, mais qui dévoile une identité forte et sans concession. Si le groupe n'a pas convaincu tout le monde ce soir, il a au moins intrigué.

The Great Old Ones

Behemoth

Arrivent maintenant les stars de la soirée. Behemoth, qui n'a ni quitté la scène, ni l'actualité, ne décolère pas pour sa dernière date de concert de 2014. Après avoir foulé les scènes des salles de taille conséquente et des plus gros festivals (Hellfest, Wacken, Graspop…), on peut trouver bizarre de les retrouver dans un club de banlieue parisienne.

Behemoth

Ainsi, la proximité avec Nergal et ses sbires est accrue et l'ambiance intimiste prime. Le public est conquis d'avance. Dans une Empreinte remplie à ras-bord, les fans se mettent à mal entre eux dès le tube "Ora Pro Nobis Lucifer" et ne fatiguent pas en multipliant moshs et slams, ainsi que les walls of death sur "As Above, So Below" et "Chant for Eschaton 2000", faisant ainsi sourire le frontman, d'habitude si sérieux.

Behemoth

Club oblige, Behemoth ne déploie pas l'artillerie lourde et range ses lance-flammes, laissant le minumum de son décor, constitué d'une toile de fond et des pieds micro en fer forgé. Mais comme le groupe l'a prouvé au Motocultor, où il était dépourvu de tout artifice, sa musique se suffit à elle-même. Ainsi, l'ambiance lourde des compos est parfaitement rendue, notamment grâce au talent des musiciens, avec Nergal et Seth qui se renvoient la balle aux guitares pendant qu'Orion et Inferno font trembler les murs avec leurs rythmiques puissantes et agressives.

Behemoth

Côté setlist, on ne retrouve pas de grand changement par rapport au reste de la tournée. Le show est rodé comme jamais, seul un morceau est ajouté, "Ludzie Wschodu", reprise du groupe de post-punk polonais Siekiera. Au-delà de ça, le set suit la même charpente. On retrouve toutefois quelques nouvelles intros sur bande, avec une ambiance inquiétante avant "Ora Pro Nobis Lucifer", ou une guitare acoustique macabre pour introduire "Ov Fire and the Void". Les discours sont réduits au minimun, la musique prime ce soir.

Et c'est là tout le propos de Behemoth. Si le groupe use et parfois abuse d'artifice, il n'oublie jamais l'essentiel de son propos et arrive, par sa musique seule, à transporter ses fans dans son univers, faisant ainsi passer 1h30 de concert en un clin d'oeil. Si le succès sourit aux Polonais, l'envie de tout conquérir est toujours présente.

Behemoth

Setlist :

Blow Your Trumpets Gabriel
Ora Pro Nobis Lucifer
Conquer All
Decade of Therion
As Above So Below
Slaves Shall Serve
Christians to the Lions
The Satanist
Ov Fire and the Void
Furor Divinus
Ludzie Wschodu [reprise de Siekiera]
At the Left Hand ov God
Chant for Eschaton 2000

Rappel :

O Father O Satan O Sun!

Photos : © 2014 Elie Lahoud-Pinot.
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

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