Nightwish (+ Arch Enemy & Amorphis) au Zénith de Toulouse (26.11.2015)


Nightwish nous fait le plaisir de passer une nouvelle fois par Toulouse, faisant partie des rares groupes de métal mélodique capables de remplir le Zénith. Lors de leur dernier passage, Anette était depuis peu de temps au micro après la sortie de Dark Passion Play. Cette fois ci, et accompagnés d'Arch Enemy et d'Amorphis, le show de Nightwish promet d'être grandiose, et il le sera.

Pire que nos collègues de Paris, étant pourtant à l'heure malgré la seule file de contrôle à l'entrée et la fermeture des parkings propres à la salle, nous ne verrons que le salut final d'Amorphis, le groupe ayant démarré son set 40 minutes avant l'horaire théorique. A croire que le public toulousain est prévoyant, la salle est quasiment pleine à notre arrivée !

 

Arch Enemy


Étonnante première partie que représente Arch Enemy pour Nightwish, mais à la vue du nombre conséquent de t-shirts à l'effigie du groupe dans le public, le choix n'est au final pas si osé que cela. C'est sur une scène dépouillée (amplis, batterie au centre, backdrop, quelques drapeaux et c'est tout) que se présente le groupe, Alissa White-Gluz fermant la marche.
 


Comment ne pas être accroché par la prestation et l'aisance d'Alissa ? Car la patronne sur scène, c'est elle. Arpentant la scène dans tous les sens, se contorsionne, saute à chaque relance, la québécoise se donne à fond et maîtrise son sujet sans aucune difficulté, éclipsant les autres musiciens, assez statiques pour leur part. Comme à Paris, équipée de ses épaulettes inspirées d'un célèbre manga japonais, Alissa prendra le temps de discuter avec le public entre les morceaux, abordant évidemment les événements parisiens, son 'band' préféré Amorphis, et ses titres favoris dont "As The Pages Burn" évidemment.
 


Malgré l'aisance de leur chanteuse, les garçons tiennent le coup et délivrent une prestation musicalement parfaite. Jeff Loomis et Michael Amott aux guitares assurent leurs parties sans sourciller. Sharlee D'Angelo à la basse se montre un peu plus énergique encore, headbanguant à s'en décoller les vertèbres. Mention spéciale également à la batterie lumineuse transparente éclairée de l’intérieur de Daniel Erlandsson.
 


Le public plutôt calme la première partie du set se lâche dans quelques pogos et slams pour "You Will Know My Name" ou "Avalanche". A la manière de Bruce Dickinson sur "The Trooper", Alissa se saisit d'un drapeau lors d'"Under Black Flags We March", le faisant virevolter au dessus des premiers rangs. "No Gods No Masters", suivie de "Nemesis" termine d'achever les fans présents, et le groupe se retire sous des applaudissements nourris d'une foule plutôt conquise, pari réussi pour Arch Enemy !

Setlist:
Khaos Overture
Yesterday Is Dead and Gone
War Eternal
Ravenous
Stolen Life
You Will Know My Name
As the Pages Burn
Under Black Flags We March
Avalanche
No Gods, No Masters
Nemesis

 


 

Nightwish


A peine le départ d'Arch Enemy achevé qu'un voile noir tombe devant la scène. Même si le public présent sur les côtés de la fosse peut observer le changement de scène, la surprise lors des premiers instants de "Shudder Before the Beautiful" est totale. Sur plusieurs plate-formes, la batterie, les claviers et le siège de Troy Donockley se détachent au milieu d'une forêt synthétique d’où dépassent les pieds de micros. A la vue du matériel installé et la demande faite aux photographes d'attendre le troisième morceaux avant de se présenter devant la scène, on peut se douter que l'entrée du groupe sera explosive...
 


Et elle l'est ! Si Nightwish a toujours soigné ses shows, cette tournée met le paquet d'entrée avec des explosions, de la fumée, du feu dans tous les sens, des confettis et autres artifices... A tel point que les vigiles aux plus proches des flammes se regardent entre eux d'un air pas vraiment rassuré. Le groupe apparaît donc, hormis Troy dans un premier temps, tout sourire, armés d'un son massif mais clair.
 


Enchaînant avec "Yours is an Empty Hope", "Ever Dream" et "Wishmaster", on s'aperçoit que les titres du groupe sonnent réellement live et moins lisses, tout en restant puissants. Les claviers de Tuomas Holopainen ressortent du mixage général malgré la présence d'enregistrements orchestraux, et le combo basse-guitare-batterie fait hocher les têtes, avec bien plus de consistance dans les moments heavy que sur album.
 


D'autres habitudes ne changent pas, comme la proximité et l'échange entre le groupe et les premiers rangs. Emppu Vuorinen se balade un peu partout, accrochant les gens du regard, sans oublier quelques grimaces et la distribution de ses médiators. Tuomas, sa mine sympathique et sa bouteille de vin, ou encore Troy qui prendra le temps de remercier le peuple français « que rien n'arrête ». Kai Hahto à la batterie assure sans problème, toujours en remplacement de Jukka Nevelainen.
 


Les concerts ont beau être préparés, personne n'est à l'abri de quelques impondérables, et Floor Jansen en fait les frais ce soir là, ses grandes et hautes bottes n'ayant pas résisté au titre "Storytime"... Sans parler du fait que le titre suivant, "Nemo", démarre sans elle et c'est en courant que la grande hollandaise, après avoir changé de chaussures, revient sur scène en faisant chanter le public sur le début du titre. Show must go on !
 


L'ensemble des titres balaye la discographie du groupe, avec quelques changements selon les concerts. Ainsi à Toulouse, la setlist sera identique à celle de Paris, avec l'ajout de "While Your Lips Are Still Red" et "Wishmaster" à la place de "The Islander" et "She is my Sin", jouées lors des précédentes dates européennes. La ballade sera d'ailleurs l'occasion d'un hommage émouvant, Floor assise sur la plate forme de batterie pour les chœurs, Troy à la guitare acoustique, et Marco, magistral au chant ce soir là. L'apport des deux chanteurs en concert se révèle très intéressant, avec des unissons puissants sur "Weak Fantasy" ou "Seven Days to the Wolves", Troy participant régulièrement en plus de ses différents instruments.
 


Si quelques titres s'avèrent moins marquants ("Nemo", ou encore l'enchaînement "Alpenglow" "Storytime", entre autres), d'autres le sont assurément comme "Elan" (plutôt agréable en live), Stargazers, et bien sûr le final composé de "Ghost Love Score", "Last Ride of the Day" et "The Greatest Show On Earth". De tous les longs titres joués en concert, ce dernier se présente comme l'un des plus aboutis et clôture d'une manière grandiose les deux heures de concert, sous une pluie de confettis.

Le combo quitte la scène après un long salut et la traditionnelle distribution de baguettes et médiators. L'aboutissement voulu par Tuomas avec Endless Forms Most Beautiful se ressent pleinement avec un show de Nightwish à la hauteur des espérances, bien au dessus de leur passage au Hellfest, dû sûrement à la petite heure et demi qui leur était consacrée. La barre étant maintenant placée assez haute, on attendra de voir ce que le futur nous réserve, autant sur album qu'en concert...

Setlist :
Shudder Before the Beautiful
Yours Is an Empty Hope
Ever Dream
Wishmaster
My Walden
While Your Lips Are Still Red
Élan
Weak Fantasy
7 Days to the Wolves
Alpenglow
Storytime
Nemo
Stargazers
Sleeping Sun
Ghost Love Score
Last Ride of the Day
The Greatest Show on Earth

Crédit photos: Draksmoon - Julie Warnier (utilisation interdite sans accord du photographe).
 

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