Trivium au Download Festival France 2016


Le groupe se fait rare en France, hors festival. Sur cette tournée, il passait au Ninkasi lyonnais quelques jours avant le Download, puis à la Laiterie strasbourgeoise quelques jours après. Et tenez-vous bien, cela faisait presque quatre ans que les Américains n’étaient pas venus en France dans le cadre d’un événement qui n’était pas un festival. C’est donc avec plaisir que nous attendons la montée sur les planches de Matt K. Heafy et sa bande, pour un set d’une heure tout rond.

Après une introduction sur bande grandiloquente, le combo attaque sans détour par le seul morceau de Vengeance Falls joué ce soir, à savoir "Strife". D’entrée, le verdict est sévère : le son est mauvais et le jeu assez pataud. Les retours doivent être à l’image de la façade, puisque Matt peine à trouver la justesse sur certaines lignes de chant, et n’arrive pas à pousser sa voix, comme s’il ne s’entendait pas. L’accueil par le public reste chaleureux, et c’est tant mieux, car ces problèmes vont peu à peu se résorber, partiellement du moins.

Le chant growl arrive enfin au deuxième titre, "Rain", alors que la pluie commence justement à tomber légèrement. Cette arrivée du chant saturé débride le groupe, et lui permet de mettre le pied à l’étrier : la réponse est à la hauteur, avec des pogos qui apparaissent ici ou là dans le pit. D’ailleurs, l’ambiance ne faiblit presque pas jusqu’à la fin de l’heure allouée aux Floridiens, et des circles pits, tantôt spontanés, tantôt réclamés par le groupe, animent la fosse de façon régulière.

Le son s’améliore assez rapidement, et devient vraiment très agréable dès "Watch The World Burn", où la basse est très propre, et assène très efficacement ses lignes lourdes à souhait. A la batterie, on découvre le petit nouveau, Paul Wandtke, qui a rejoint la formation il y a tout juste six mois, et fait le job sans la moindre retenue. Malheureusement en fin de set, le vent se lève et annihile tout le bon travail de l’ingénieur façade, qui ne peut lutter avec les éléments : le confort d’écoute s’en trouve dégradé, et malheureusement rien ne peut être fait pour corriger ce revirement.

Bien heureusement, le public a été chauffé à blanc avant que le vent ne tourne, et ne lâchera pas l’accélérateur jusqu’à l’issue du set. Seules certaines harmonies vocales font tiquer, notamment sur "Dead And Gone", où elles se font parfois hasardeuses. Durant les refrains de "Like Light To The Flies", les arrangements vocaux semblent excessifs et trop mis en avant, mais il ne s’agit que d’un court détail qui ne gâche en rien l’énergie déployée par Trivium.

L’album Ascendancy est le plus représenté, avec trois morceaux, dont évidemment "Pull Harder On The String Of Your Martyr", qui précède le rappel. Car oui, malgré une temps de jeu raccourci, et un créneau de passage placé très bas sur le running order, Trivium ne déroge pas à ses habitudes et se fait rappeler sur scène. C’est bien sûr l’ultra attendu "In Waves" qui est mis à l’honneur lors de ce rappel, et qui extrait les dernières gouttes de sueur présentes dans les corps des spectateurs.
 


Trivium a su s’accomoder du créneau qui lui était proposé en plein après-midi, et a au passage renforcé son image à l’intérieur de nos frontières. Plus qu’une chose à faire à présent : revenir nous voir pour une tournée des salles françaises, qui sera à coup sûre remplie !

Setlist :
Strife
Rain
Watch the World Burn
Like Light to the Flies
Dead and Gone
Throes of Perdition
Down From the Sky
Until the World Goes Cold
Pull Harder on the Strings of Your Martyr

Rappel :
In Waves

Photographies : © Marjorie Coulin 2016
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe

close

Ne perdez pas un instant

Soyez le premier à être au courant des actus de La Grosse Radio

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.



Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :

Ces articles en relation peuvent aussi vous intéresser...

Ces artistes en relation peuvent aussi vous intéresser...