Download Festival France : ambiance

Ça y est. Elle paraissait si lointaine pendant des mois, et elle est déjà derrière nous : la première excursion du Download Festival hors Albion est déjà finie ! Si beaucoup étaient sceptiques quand à la réussite de cette première édition franco-gauloise, principalement d'un point de vue organisationnel, seuls quelques travers de jeunesse ont marqué le début des hostilités, et se sont vite estompés. Retour sur ce week-end qui a fait pleuvoir les décibels sur la capitale, et en fin d'article sur chaque concert individuellement.

 

Accès au site


Le festival s'affichait ouvertement comme étant "sans voiture", et si certains sont allés au devant des difficultés en bravant malgré tout cette indication, il faut reconnaître que la contrainte a été très bien gérée par l'organisation. Le site étant assez peu accessible en transports en commun, à l'exception d'un bus 244 aussi rare qu'excentré, l'organisateur a affrété des navettes depuis et vers les Portes Maillot et Dauphine. Le dispositif, qui semblait léger sur le papier, a très bien absorbé le flux de festivaliers, et rendu les trajets au cœur du bois de Boulogne très simples et agréables. Au final, ce sont bien les portions de trajet sur le réseau RATP qui auront posé le plus de problèmes, avec de nombreux arrêts pour colis suspects, étroitement liés au renforcement des dispositifs de sécurité à l'occasion de ce week-end d'ouverture de l'Euro de football.

 

Organisation


C'est le point qui était sujet à la majorité des questionnements en amont des festivités : les infrastructures seraient-elles suffisantes ? La sécurité ? Le système cashless reconnaîtrait-il le naufrage qu'il avait induit l'an passé outre-Manche ? Telles sont les questions qui tournaient dans de nombreuses têtes. Des rumeurs d’annulation ont même fait surface quelques jours avant le début de l’événement, c’est dire comme les a priori étaient nombreux. Arrivés sur place, il y a certes eu cette panne électrique qui a bloqué les entrées pendant une heure, et empêché les fans de rentrer à temps sur le site. Il y a aussi eu ces files d’attente interminables pour recharger les cartes Cashless : cependant, les festivaliers sont tout autant à blâmer sur ce sujet, car le rechargement en ligne était proposé, rapide, simple et sans attente, en plus d’avoir été largement annoncé en amont du festival. En tous cas, une fois ces erreurs de jeunesse corrigées, l’organisation a globalement été à la hauteur de ce qu’on pouvait attendre, tant du côté du public, que dans les coulisses, où l’accueil a été très agréable.

 

Le site
 

Le cadre de l’Hippodrome de Longchamp est, il faut le reconnaître, fort sympathique. Entre le moulin de Longchamp d’un côté, le bois de Boulogne à proximité, ou encore les tours de la Défense en arrière-plan - que les Lofofora n’on pas apprécié semble-t-il ! - l’environnement est idéal. Le site n’est pas trop grand et peut être traversé en quelques minutes, il est entouré de stands de restauration variés et de qualité, du moins pour ceux que l’on a essayés. Seule la pelouse aura été décevante, et aura disparu en quelques minutes de pluie pour laisser place à des montagnes de boue : toutefois le problème ne peut réellement être solutionné sur un tel terrain, loué par l’organisation.

 

L'ambiance
 

C’est le principal reproche qu’on pourrait faire à ce premier Download Festival français, mais on ne peut décemment en vouloir à l’organisation. En effet, l’ambiance et l’identité d’un festival se construisent année après année, et cet aspect se développera au fil des éditions. L’identité visuelle pourrait aussi être renforcée, et gageons que ce sera l’un des axes principaux d’amélioration de l’événement en 2017. Manque de décors, de coins dédiés au repos ou à la rencontre des festivaliers, tels sont les reproches que l'on pourrait faire à ce festival nouveau venu : la comparaison avec le Hellfest est facile, mais les créneaux sont différents, et les conditions également, le concurrent de Loire Atlantique étant propriétaire de son terrain.

Au niveau des festivaliers, beaucoup de bonne humeur, même si on a pu être surpris par la relative rareté des looks metal : la proximité de Paris attire forcément les curieux, et la programmation a pu décourager les fans les plus endurcis. Sans nier que cette différence de public a son impact sur l'ambiance générale de l'événement, notamment dans l'énérgie déployée face aux concerts, on peut tout de même affirmer que le mélange est heureux, et n'a en rien entâché la bonne humeur environnante.


 

La météo
 

Avec la dégradation du temps quelques jours avant le début des hostilités, et notamment la crue de la Seine qui menaçait de submerger le champ de course, on craignait un week-end pluvieux du début à la fin. Heureusement, à l'exception de brèves et légères averses, les éléments ont été cléments avec les festivaliers jusqu'à dimanche en milieu d'après-midi. S'est alors abattu sur Longchamp un véritable mais court déluge, qui aura eu le mérite d'apporter un décor saisissant au concert de Sabaton, ainsi qu'un magnifique arc-en ciel pendant la prestation de Volbeat. En revanche, il en résulte un véritable champ de boue qui collera aux bottes des festivaliers jusqu'à la fin de la journée. Rien ne peut cependant être reproché à l'organisation cependant, le terrain étant loué et ne pouvant être aménagé en prévision de telles improbables intempéries, d'autant plus dans le cadre d'une première édition.


 

Toujours est-il que, pour une première édition, l’organisateur a évité bien des écueils, et a mis la barre très haut. En définitive, nous avons passé un excellent Download Festival, malgré la météo peu clémente, et ne saurions que trop vous conseiller de vous y précipiter l’an prochain, qui tiendra, nous en sommes sûrs, toutes ses promesses !

C'est donc un premier essai qu'a transformé Live Nation avec cette première incursion francilienne du Download Festival. Des concerts de qualité, une organisation somme toute à la hauteur, et une logistique périphérique à l'événement solide : chapeau messieurs, merci, et à l'année prochaine !

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