Dropkick Murphys au Hellfest 2016

Lets' go Murphys !

Vendredi, 22h05 - Mainstage 2
 

Chaque année, le Hellfest propose une affiche joliment éclectique, comprenant son lot de formations à ne pas rater. En ce milieu de soirée frais et humide, devant la Mainstage 2, l’ambiance est à la fête, et pour cause ! Les Américains de Dropkick Murphys comptent parmi les plus largement attendus de cette première journée, après leur dernier passage à Clisson, en 2012.

Irlandais de cœur, ces joyeux bonhommes s’apprêtent à réchauffer les corps et les esprits, et faire danser qui voudra bien s’y laisser entrainer, avec leur « punk rock celtique » détonnant, à l’occasion de la tournée de leurs 20 ans. Un show bourré de bonne humeur, qui sent bon le trèfle...

Alors qu’ils sont attendus par un public chauffé à bloc, les sept membres de Dropkick Murphys investissent bientôt la Mainstage 2. La pluie ne tarde pas à s’abattre de nouveau sur le festival ; pourtant, rien ne peut à présent gâcher le plaisir de la foule venue les acclamer. Généreux, motivés, les Américains vont, à coups de cornemuse, banjo, accordéon et autre flûte, apporter un peu de soleil à cette grise soirée.

Dropkick Murphys

C'est avec « The Foggy Dew » sur bande, signé Sinéad O'Connor, que ces messieurs arrivent face au public, larges sourires aux lèvres, devant leur fond de scène reprenant le logo et la typographie de Harley Davidson. Al Barr, béret vissé sur le crâne, attire toujours autant la sympathie. Petit roulement de batterie de rigueur, puis le groupe envoie « The Boys Are Back » qui, sans attendre, fait sautiller le public, venu en masse. Les bras s’agitent, les corps semblent montés sur ressorts. Sans perdre de temps, les Dropkick Murphys enchaînent avec l'excellente et festive « Prisoner’s Song ». Très court, ce morceau est suivi, sans transition, par « Sunday Hardcore Matinee », tout aussi entrainant et jouissif.

Dropkick Murphys

Après ces trois premiers titres, c'est finalement le bassiste et chanteur Ken Casey qui s'adresse à la foule avec un rapide "Hellfest! On va faire la fête, ce morceau s'appelle Johnny, I Hardly Knew Ya!" faisant tout bonnement exploser l’assemblée. Cette chanson traditionnelle irlandaise, au refrain particulièrement prenant et joyeux, est largement repris dans la fosse et c'est une ambiance décidément très fraternelle et bon enfant qui se profile à l’horizon.

Armé de compositions courtes et efficaces, le groupe peut se permettre d'offrir une setlist relativement copieuse, avec pas moins de 17 titres interprétés ; le tout, porté par un son excellent. Dommage, cependant, car si Al Barr harangue régulièrement le public et apparaît énergique sur scène, le leader s’avère très peu loquace, réduisant la communication au minimum et laissant place à Ken Casey qui s’adresse régulièrement à la foule.

Dropkick Murphys

Le groupe pioche généreusement dans sa discographie, mais la moitié de cette dernière concerne les albums Signed and Sealed in Blood, leur dernier opus en date, et The Warrior's Code. A noter également, une belle reprise de Rodgers & Hammerstein, « You’ll Never Walk Alone ».

Dans le public, impossible de passer à côté de l’ambiance incroyablement festive et bon enfant découlant de la prestation des Américains ; de part et d’autre de la foule, les bandes de copains se dandinent, se balancent au rythme des sonorités irlandaises des Murphys, bras dessus, bras dessous, quand ils ne dansent pas à la queue leu-leu, façon fête de village bien arrosée.

Dropkick Murphys

C’est sur le désormais mythique « I’m Shipping Up To Boston » que le groupe clôt son set. Ce titre, dont les paroles sont signées Woody Guthrie, chanteur folk américain des années 40-50, a été mis en musique par les Dropkick Murphys.

Assister à un concert des Murphys, c’est un peu se croire au milieu de la foule d’un pub irlandais, savourant une copieuse Guinness, avant de s’en aller danser gaiement. C’est aussi se transporter à la Saint-Patrick, en train de festoyer bruyamment avec les potes et reprendre en chœur des chants aux allures d’hymne à la joie et à la boisson. Ce n’est, ni plus ni moins, que l’assurance de passer un excellent moment, dans la joie et la bonne humeur. Cheers !

Dropkick Murphys

Concert tout simplement dantesque pour les Dropkick Murphys, qui peuvent se vanter d'avoir transformé la Mainstage 2 en un véritable bar à marins où il faisait bon trinquer et danser sur la musique des Américains. Certes, certains pourront déplorer un manque de proximité avec le public, mais, finalement, la véritable proximité n'était-elle tout simplement pas dans la musique?
Assurément, l’un des plus grands moments de fête de cette cuvée 2016.

Setlist :
The Boys Are Back 
Prisoner’s Song 
Sunday Hardcore Matinee 
Johnny, I Hardly Knew Ya 
Walk Away 
The Auld Triangle 
Cruel 
Out of Our Heads 
Famous For Nothing 
Citizen C.I.A. 
Sandlot
You’ll Never Walk Alone (Rodgers & Hammerstein cover)
The Warrior’s Code
Rose Tattoo
The State of Massachusetts 
Going Out in Style 
I’m Shipping Up to Boston 

Photos : © 2016 Nidhal Marzouk
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

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