Pain (+ The Vision Beak + Dynazty + Billions Dollar Babies) au Petit Bain (27.10.2016)

C’est avec presque une heure de retard due à des problèmes de ferry venu d’Angleterre, que la soirée peu commencer avec au total quatre groupes qui investiront la scène flottante parisienne du Petit Bain ce vendredi soir.

Voyons de plus près ce que cela a donné...

 

Billions Dollar Babies & Dynazty


C’est par deux groupes suédois que les décibels commencent à vibrer dans nos tympans impatients après cette longue attente. Chacun jouant dans les mêmes styles, un hard rock plombé voir un peu lourd (dans tous les sens du terme), hérité sans trop d’imagination de leurs ultra-célèbres compatriotes d’Europe et ce jusque dans le style vestimentaire. Il sera même difficile de différencier les chanteurs tant par leurs bouclettes blondes que par leurs chants, plutôt bon par ailleurs. Des frères ? En tous cas l’enchaînement des deux combos est cohérent faute d’être inspirés musicalement.

Billion Dollar Babies

 

Vu la suite du programme, radicalement différent, on imagine bien une invitation du sieur Peter Tägtgren pour donner un coup de pouce aux "ptits jeunes" de son pays. On peut leur reconnaitre de la générosité, du professionnalisme et un bon contact avec le public qui aura été plutôt bien réceptif en retour à la musique proposée.


Dynazty

 

The Vision Bleak


Fort d’un dernier album très inspiré tant musicalement que graphiquement mais aussi bien produit et à l’atmosphère prenante, on pouvait donc s’attendre à un show à la hauteur de la qualité de ce dernier pour The Vision Bleak. Tout d’abord il faut noter que la petite configuration de la scène n’a pas été changée. La batterie est toujours dans un coin sombre à gauche de la grosse Bertha de Pain.
 


Une petite déco avec une crane surmontant une sorte de pierre tombale avec du lierre le tout surplombé par un rapace empaillé est révélé avant l’entrée en scène du groupe. Un ensemble assez léger et restreint en taille qui aurait mérité un écran vidéo pour compenser par les nombreux visuels et clips fort réussis du duo sur album.
 

Car pour les concerts, les amis Schwadorf (Markus Stock d’Empyrium à la ville) et Konstanz (Tobias Schönemann d'Ewigheim) sont accompagnés de musiciens de sessions, un guitariste et un guitariste et un batteur français Vincent Kreyder (ex-Rosa†Crvx) visiblement connu des demoiselles du public. Celui-ci se démène comme il peut et généreusement sur son kit Playmobil en haranguant même la foule depuis son coin mais malheureusement on ressent soit un manque de répétition, soit une soirée sans car les pains sont très nombreux.
 


Si on ajoute à ces défauts un son franchement pas à la hauteur, beaucoup trop fort, brouillon et mal mixé et presque aucun samples des ambiances créées sur disques cela fait léger. Il faut bien reconnaître que les parties vocales, quand on les distingue bien, sont de bon niveau. Il en va de même pour les guitares.
 


Une prestation assez décevante dans l’ensemble surtout quand on connait la qualité créative du groupe en studio, on était en devoir d’espérer bien mieux. Copie à revoir sérieusement surtout pour le prochain Prophecy Fest l’été prochain où The Vision Bleak sera l'une des têtes d’affiche.
 


 

Pain


La scène enfin désencombrée, laisse bien plus de place à Peter Tägtgren et sa troupe pour venir nous présenter, dans de bonnes conditions, les nouveaux morceaux de leur dernier opus en date : Coming Home.
 


C’est affublé d’une camisole de force que Peter débarque accompagné de son fils de 17 ans (!) derrière les fûts assez surdimensionnée pour la salle et de ses comparses bassiste et guitariste. Nos quatre gaillards ne sont pas venus pour rigoler (même si Peter sourit beaucoup) et vont nous faire passer un moment vraiment excellent ce qui remonte le niveau de cette soirée plutôt mal partie… En effet ils nous délivreront un set musclé au son très propre et bien mixé qu'il s'agisse des voix ou des instruments.
 


Les trois frontmen sont mobiles et expressifs à souhait. Un personnage étrange viendra sur scène à quatre pattes se coller aux musiciens, et une marionette extra-terrestre fera aussi partie du spectacle : des touches délirantes venant de l’univers du projet, à la base éphémère, de Tägtgren assez éloigné d’Hypocrisy. Il est d’ailleurs pour certains plus agréable d’écouter Pain en live que sur album, ces derniers pouvant parfois dérouter l’auditeur avec leur aspect space métal un poil barré.
 

En concert les morceaux prennent une autre dimension, plus accessible car plus directe et brute sans les fioritures sonores du disque ici absentes. Le public apprécie grandement cette facette et la prestation des Suédois donnée, en bougeant généreusement et en chantant les refrains accrocheurs de certains titres ce qui, au final, rattrape largement la déception du début et permet de se dire que cela valait la Pain de venir prendre un Petit Bain.
 

Setlist :

Designed to Piss You Off
Suicide Machine
The Great Pretender
A Wannabe
Zombie Slam
Monkey Business
End of the Line
It's Only Them
Pain in the Ass
I'm Going In
Coming Home
Black Knight Satellite
Call Me
Starseed
Dirty Woman
Same Old Song

Rappel :
Shut Your Mouth
 

Photos : Arnaud Dionisio / © 2016
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

 

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