Underoath (+ mewithoutYou) à  l’Alhambra (28.04.17)


C'était un concert un peu spécial qui se tenait à l'Alhambra ce 28 avril. Le groupe mythique Underoath foulait les terres françaises après plus de dix ans d'absence. Autant dire que l'attente fut longue et notre impatience était grande. Les Américains étaient venus accompagnés de mewithoutYou, qui avait la charge d'ouvrir les hostilités.

 

mewithoutYou


Autant le dire d'entrée de jeu : mewithoutYou nous est parvenu comme un ovni, et on se demande encore comment le groupe s'est retrouvé là. Il y a un fossé musicalement entre les deux formations du soir, et durant toute la durée du set, on sent un public s'ennuyer de pied ferme. Et à juste titre.

Le chanteur tire un peu son épingle du jeu en bougeant énormément, rappelant vaguement un Jason Aalon Butler. Le batteur également, impressionne un peu plus que ses compères.
 


Sauf qu'ici, on n'a pas du tout affaire à une formation metalcore. C'est ni plus ni moins du rock indie. Autant dire que ce n'est pas réellement la tasse de thé du public présent ce soir.

La fosse, par ailleurs, est étonnement vide et elle le restera assez tout au long de la soirée. Il faut croire qu'Underoath a été assez vite oublié par la jeune génération, alors qu'il fut le groupe le plus influent pour de nombreuses formations actuelles.

Si certains morceaux de mewithoutYou sont un peu plus catchy, comme "Gentlemen", on retient globalement une performance qui aura laissé de marbre son auditoire. Ce n'est pas ce soir que le groupe se sera fait des fans, malgré une sympathie bien réelle chez les membres de mewithoutYou.

 

Underoath


Les vraies stars de la soirée viennent enfin sur scène, devant une foule dont les rangs se sont renforcés même si la salle n'affiche pas complet. Chose promise chose dûe, les deux albums mythiques du groupe vont nous être présentés tout au long de leur set.
 


Ça bouge bien dans la fosse, les slams sont là et le public reprend en chœur les paroles de titres fameux comme "A Boy Brushed Red Living in Black and White" ou encore de "Reinventing Your Exit". Véritable hit, ce dernier fait la part belle aux deux chanteurs de la soirée. Le scream de Spencer Chamberlain est propre et la voix d'Aaron Gillespie est minutieusement placée.

Au niveau du son, il est plutôt bon et permet d'entendre à peu près clairement chaque membre. Sur "Down, Set, Go", on peut donc parfaitement distinguer Timothy McTague et sa maîtrise instrumentale.

Durant "I Don't Feel Very Receptive Today", le clavier est un peu en retrait sur ce titre violent où le gros scream du frontman prend toute sa dimension, contrastant avec le morceau suivant "I'm Content With Losing", plus posé.
 


Après une pause de plusieurs minutes, on quitte définitivement l'album They're Only Chasing Safety pour passer aux morceaux qui composent Define The Great Line et Underoath revient avec le très connu "In Regards to Myself".

Christopher Dudley prend plus de place, son clavier se faisant plus entendre sur "There Could Be Nothing After This". L'occasion également pour Spencer de se faire remarquer une nouvelle fois avec un long scream qui impressionne. Ce dernier prend d'ailleurs la parole à plusieurs reprises pour remercier le public d'être venu. Les Américains sont sympathiques et le font ressentir, à travers leurs paroles et leurs gestes, Spencer se lançant dans un discours sur l'amitié en parlant des membres composant la formation native de Floride.
 


Un deuxième long interlude intervient et l'écran placé derrière le batteur diffuse des images. Le temps pour souffler avant de reprendre avec "Returning Empty Handed", où le public se fait encore entendre, le tout saupoudré d'une excellence maîtrise des guitaristes.

Les longues minutes instrumentales de "Casting Such a Thin Shadow" permettent à Spencer Chamberlain de rejoindre ses deux compères à la guitare et de montrer qu'il a plusieurs cordes à son arc. Après un moment, il reprend sa place au chant avec des percussions omniprésentes dans la mélodie du morceau.
 


Les minutes défilent et on sait que l'on s'approche indubitablement de la fin. Le groupe remercie encore les personnes présentes ce soir, rigole avec cette foule venue s'amuser avec Underoath et retrouver une part de leur adolescence en écoutant les musiques qui ont bercé leurs années 2000. L'un des gros tubes du groupe, "Writing on the Walls", n'échappe pas à la règle.

"Everyone Looks So Good From Here" et "To Whom It May Concern" sont les deux derniers titres de la soirée. Le groupe rallonge le plaisir en prolongeant le morceau final avec des moments instrumentaux plus longs que de coutume.

On ressort de ce concert pleinement satisfait et rajeuni. Underoath est un groupe qui a marqué toute une génération et qui est une référence pour de nombreuses formations actuelles de la scène core. On ne peut être que choqué qu'une affiche pareille ne fasse pas complet, mais on se réjouit que les six membres aient décidé de faire une tournée passant à nouveau par la France.
 

Setlist
1. Young and Aspiring
2. A Boy Brushed Red Living in Black and White
3. The Impact of Reason
4. Reinventing Your Exit
5.It's Dangerous Business Walking Out Your Front Door
6. Down, Set, Go
7. I Don't Feel Very Receptive Today
8. I'm Content With Losing
9. Some Will Seek Forgiveness, Others Escape
10. In Regards to Myself
11. A Moment Suspended in Time
12. There Could Be Nothing After This
13. You're Ever So Inviting
14. Returning Empty Handed
15. Casting Such a Thin Shadow
16. Moving for the Sake of Motion
17. Writing on the Walls
18. Everyone Looks So Good From Here
19. To Whom It May Concern

Retrouvez toutes les photos du concert ici

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