Primitive Man au Hellfest 2017

Samedi - 11h40 - Valley


Samedi matin à 11h40, les Américains de Primitive Man s’emparaient de la Valley pour un concert aux allures de rituel préhistorique, au rythme lent du sludge que pratique le trio. Trois gars imposants prêts à montrer au public du Hellfest que la lourdeur et la puissance ne se retrouvent pas uniquement dans le metal extrême.

Avec un seul album à leur actif, Scorn, sorti en 2013 mais aussi plusieurs démos, EP et splits, les trois américains ont de quoi nous régaler ce matin. Dès les premières notes, on comprend dans quelle direction la musique du groupe va aller. Une sorte de sludge / doom metal agrémenté de quelques sonorités noise qui nous évoquent directement une ère musicale primitive. Comme quoi le trio n’a pas choisi ce nom pour rien.

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Primitive Man propose quelque chose de simple et vraiment très lent. Au niveau des instruments aussi le combo reste simple avec une guitare, une basse et une batterie, jouant tous les trois quelques mesures graves et imposantes répétitives sur chaque titre. Les chansons sont assez longues, elles oscillent pour la plupart entre quatre et huit minutes. Et quand bien même elles seraient plus courtes, sans connaître le groupe sur le bout des doigts il est difficile de faire la différence entre chaque titre tant l’ensemble musical est conceptuel et homogène.

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Le chant à là aussi toute son importance, puisque comme l’indique le nom du groupe, on retrouve toute l’essence de cette ère primitive dans les cris de ELM (chant, guitare). Un chant rauque, qui vient du fond des tripes avec des paroles très difficiles à comprendre, pour un rendu très primaire. La Valley est plutôt calme ce matin et de toute façon c’est l’ambiance créée par la musique de Primitive Man qui veut cela. Pour vous imager un peu le ressenti de ce concert, imaginez un énorme feu de bois, avec des centaines de personnes grognant et dansant au rythme de percussions. C’est l’effet Primitive Man.

En résumé, un concert très prenant même si l’on est pas forcément adepte du style à la base. On se laisse vite prendre au jeu et apprécier cette musique qui sait porter une scène complète dans une autre époque. Si cela est l’effet que cherche à créer Primitive Man, alors c’est totalement réussi. 

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Photos : Julie Warnier / Draksmoon 2017
Toute reproduction interdite sans l'accord de la photographe.

 

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