Enslaved (+ Negura Bunget et Vulture Industries) au Nouveau Casino de Paris

*De retour sur les terres du black pagan metal avec Lionel alias Born 666... un véritable rituel désormais !*

Le bélier que trouve Abraham devient l'Agneau de Dieu : « Le lendemain, il vit Jésus venir à lui et dit : Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. » (Jean 1:29)

Il ne dit rien : « Jésus garda le silence et ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l'interrogea de nouveau et lui dit : Es-tu le Christ, le Fils du (Dieu) Béni ? » (Marc chapitre 14, verset 61)

Mais cette mort mène à la résurrection : « Jésus commença dès lors à montrer à ses disciples qu'il lui fallait aller à Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, être mis à mort et ressusciter le troisième jour. » (Matthieu 16:21)

C’est en ce Lundi de Pâques, le troisième Jour que tous les communiants se dirigent vers la rue d’Oberkampf dans le Temple du Nouveau Casino afin de prier en la résurrection de… Negura Bunget.

Après un « Stop & Go » au Café Charbon (pour le Corpse Paint et l’Happy Hour) pour ravitaillement, il est temps de rentrer dans l’Eglise pour un Sabbat Payen et Blackeux à souhait lors d’une grande Messe.

Dehors il fait chaud mais à l’intérieur c’est très rapidement insoutenable. Un nouveau concept vient d’être inventé : le Sauna Black Metal Musical Awards ! Le Casino fait salle comble, il est très difficile de circuler dans l’enceinte tant le public est serré.

Nouveau Casino 2011

Il est vrai que l’affiche est plus qu’alléchante : Vulture Industries et leur Black Metal décalé que l’on avait vu il y a peu en compagnie de Taake (d’ailleurs dans le public il y a Høest (chanteur) sans son maquillage) ; le nouveau Negura Bunget qui n’est plus que le projet de Negru le batteur et les grandissimes Enslaved qui reviennent à Paris pour défendre leur petit dernier Axioma Ethica Odini en tête d’affiche (ils étaient en première partie de Dimmu Borgir en Septembre dernier).

Bref que du beau linge. Faut-il dire linceul en ce Lundi de Pâques ? Oh non ! C’est blasphématoire tout ça… Bouh !

- VULTURE INDUSTRIES -

Pour Vulture Industries la tâche est toujours un peu difficile quand on ouvre pour deux grosses pointures très attendues, mais ils s’en sortent bien. Et ce malgré une place plus que restreinte entre les instruments païens des Negura Bunget : une énorme planche en bois accroché sous 2 dragons qui permettent de créer des rythmiques assez inattendues et un énorme tambour accroché à des troncs d’arbres à droite.

Bref leur temps est assez limité mais le public accroche assez rapidement bien que leur look pantalon noir à bretelle, chemises blanches et pieds nus pour certains pourrait en faire reculer un grand nombre. Ils ont le look de Metallica dans le livret de Load

Vulture Industries (Live 2011)

Le combo de Bergen s’en sort avec les honneurs.

- NEGURA BUNGET -

Après une longue intro, Negura Bunget commence leur set par « Cara de Dincolo de Negurã » et nous plonge d’emblée dans les limbes de leur folklore.

La musique est toujours aussi ésotérique, atmosphérique et à la fois très technique. Les roumains jouent sur les ambiances et mènent tout doucement son auditoire vers des contrées assez complexes pour nous envoyer du gros son au moment où on ne s’y attend le moins.

Comme ils ne font pas comme tout le monde, seul le guitariste et le bassiste tiennent le devant de la scène. Le chanteur percussionniste est souvent derrière perdu dans des nappes de lumières bleues et pourpres.

Negura Bunget (Live 2011)

L’ambiance palpable créée par la voix parlée nous emmène dans des cultes et rites préchrétiens qui ont habité la région des Carpates il y a très longtemps.

La sobriété des compositions est ici bien retranscrite et c’est dans une ambiance de grande communion (Amen !) que le public reste assez figé par la dextérité des musiciens de Timisoara.

Assister à un concert de Negura est quand même une expérience unique.

Des titres comme « Pamînt » (la sonorité de la flute de Pan sur l’intro) et « Cunoasterea Tacuta » font leur effet, ainsi que « La Marginea Lumii » du dernier EP en date Poarta de Dincolo.

Le groupe fera la par belle aux deux derniers albums Virstele Pamintului et OM.

Negura Bunget (Live 2011)

On était inquiet du devenir de Negura Bunget après le départ en 2009 d'Hupogrammos et de Sol Faur, les deux membres fondateurs, partis fonder leur propre projet : Dordeduh (excellente prestation au Cernunnos cette année d’ailleurs). Mais après les avoir vu au Hellfest et au Nouveau Casino on peut être rassuré en regardant le groupe sur scène (bien mieux que sur CD il est vrai) qui a pris un petit coup de jeune.

Setlist Negura Bunget :

- Cara de Dincolo de Negurã
- Pamint
- Cunoasterea Tacuta
- Norilor
- Hora Soarelui
- La Marginea Lumii
- Dacia Hiperboreana

- ENSLAVED -

Enslaved est venu pour en découdre, mais aussi pour défendre son dernier album Axioma Ethica Odini. C’est vrai qu’année après année Enslaved devient de plus en plus progressif (tout comme Opeth d’ailleurs) au détriment de ses plus vaillant défenseurs. Et d’emblée c’est une guerre dans le pit qui s’ensuit. Ça bouge, ça sue, ça se cogne...

Grutle Kjellson est en forme et s’adresse souvent à son public et comprends rapidement que les personnes sont venus pour entendre des vieux titres. Malgré cela Enslaved fait la par belle aux trois derniers albums avec des titres comme « Axioma », « Ethica Odini », « Raidho », « Giants » et « Lightening » (du dernier), « Fusion of Sense and Earth », « Ruun » et « Ground »

L’ambiance est quand même excellente dans la salle. Un petit bémol quand même ; et les norvégiens ne nous y avaient pas habitués : le jeu de lumières est un peu limite (surement dû aussi à la configuration de la salle). Lors de leur dernier passage à Paris en tête d’affiche à la Loco (en 2008 avec Krakov et Audrey Horne), on avait eu le droit à des jeux de lumières extraordinaires et tourbillonnants qui transcendaient encore plus les passages progressifs du groupe.

Enslaved (Live 2011)

Le groupe fait des impasses sur des albums comme Eld, Blodemn, Mardrau, Monumension, Below the Lights,…

Seul « Allfaðr Oðinn », tiré du spilt EP Hordanes Land  datant de 1993 qu’ils partageaient en ces temps anciens avec Emperor, et « Return to Yggdrasil » donneront du baume au cœur aux plus vieux des aficionados du groupe.

On finit le set avec le cultissime et attendu (comme le dit Grutle « In 3 Words ») ISA…
Isa: Still - Standing - Empowered
Isa: Watching you die, with tears of ice
Isa: Detached - Silent - Ecstasy
Isa: We are the dead

En rappel on a le droit à un “Ruun” bien envoyé. On aurait quand même aimé voir le groupe piocher un peu plus dans sa vaste et belle discographie.

Enslaved (Live 2011)

Quoiqu’il en soit, c’était une excellente et chaude soirée organisée dans la moiteur d’un été Parisien en Avril…

Seltlist d’Enslaved :

- Axioma
- Ethica Odini
- Raidho
- Fusion of Sense and Earth
- Ground
- Return to Yggdrasil
- Giants
- Lightening
- Allfaðr Oðinn
- Isa

Rappel :

- Ruun

Report et photos par Lionel / Born 666

Enslaved sur La Grosse Radio

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