Edguy fait sourire la Mainstage 2 le samedi à 19h45
Après un mauvais souvenir du Hellfest 2007, Tobias Sammet et sa bande sont venus redresser le tir et montrer aux festivaliers de quoi ils étaient capables, avec humour.
C’est sur le célèbre air de "La Marche des gendarmes" qu’Edguy entre en scène, qui opère une tournée des festivals pour promouvoir son dernier album, Age of the Joker, sorti en 2011. Le groupe vient également gommer le mauvais souvenir su Hellfest 2007, au cours duquel le groupe avait vu son public partir en masse au milieu de leur prestation car Megadeth commençait à jouer. Tobias Sammet ne manquera pas remarquer que "le concert et le public étaient merdique".
Cette fois-ci, pas de départ en masse du public, mais le frontman subit les huées des fans de Guns n’Roses présents devant la Mainstage 1, à cause d’une pique lancée sur les retards à répétition du groupe d’Axl Rose. Imperturbable, l’allemand continue le show jusqu’à la fin, en insultant ses détracteurs entre les titres et en pointant leur manque d’humour. Il ne perd pas le sien pour autant, jusqu’à se prendre des bides en délirant avec son micro.
Le groupe offre malgré ces désagréments une belle performance, aidé par un son correct, qui ne rend pas totalement grâce aux guitares, un peu imprécises. Le soliste Jens Ludwig se montre toujours aussi talentueux dans les solos mélodiques, soutenu par une section rythmique carrée, pendant que le chanteur pousse sa voix et atteint les aigus sans problèmes, et fait chanter le public comme à son habitude sur "Lavatory Love Machine".
Coté setlist, le groupe se concentre sur les titres post-2000. Aucun titre des quatre premiers albums, et la part belle est faite au controversé Age Of The Joker. Tobias remarque d’ailleurs que le public est moins réactif sur ses titres. Les mêmes classiques récents reviennent, comme "Tears Of A Mandrake" et "King of Fools", et l’impasse est donc faite sur les "Vain Glory Opera" ou encore "Babylon". Les fans du vieux Edguy seront restés sur leur faim.
Contentant son public sans le transcender, Edguy a su délivrer une performance correcte mais loin de ce que le groupe est capable de délivrer. Les délires du leader Tobias Sammet n’ont pas été du goût de tout le monde, et ses discours à ralonge en ont ennuyé certains, ce qui a desservi la performance pourtant honorable du groupe.
Setlist :
La Marche des gendarmes (Intro)
Nobody's Hero
The Arcane Guild
Tears of a Mandrake
Rock of Cashel
Lavatory Love Machine
Superheroes
Robin Hood
Ministry of Saints
King of Fools
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