In Extremo au Hellfest 2012


In Extremo au Hellfest 2012

Samedi 16 juin, 20:50 – Temple
 

In Extremo est une sorte de légende outre-rhin.

Le groupe est un des symboles de la scène médiévale moderne allemande, qui connait un vif succès avec des groupes comme Corvus Corax, Schandmaul ou Subway to Sally. La touche electro-metal y est représentée par des formations comme Tanzwut ou les groupes formant la Neue Deutsche Härte (dont les plus connus sont bien sûr Rammstein).

Pourquoi est-ce que je vous explique tout cela ?
Tout simplement parce qu’In Extremo, c’est un peu tout ça.

 

 

Le groupe a tellement évolué depuis ses débuts purement classique de la musique médiévale en 1989, en passant par des influences metal ou même gothiques voire des sonorités pop très appropriées à des passages sur des radios ou des chaînes de télévisions « grand public ».

Attention, ne vous méprenez pas, si le son a bien évolué et que le succès commercial est au rendez-vous notamment depuis le tube Küss mich et l’album "7", le groupe a su rester fidèle à ses racines. Malgré une présence dans les charts allemands et des passages réguliers sur MTV par exemple, la musique d’In Extremo reste relativement pêchue et propice à la fête et à l'abus d'hypocras.

 

Bien sûr, nous ne sommes pas là dans un pagan/black metal endiablé comme ont pu nous le montrer Belenos, Enslaved ou même Amon Amarth, mais bien dans des influences folk prononcées.
La musique est réellement festive et le spectacle est assuré par les véritables troubadours qui forment le groupe.

De nombreux instruments médiévaux (harpe, cornemuse, flûtes…) sont utilisés par Flex der Biegsame (« celui qui se tord »), Yellow Pfeiffer, Dr. Pymonte et les autres. Sans oublier bien sûr le charismatique chanteur et fondateur du groupe, Michael Rhein, plus connu sous le pseudonyme Das letze Einhorn (« la dernière licorne »).

 


Le spectacle est très visuel et les musiciens semblent véritablement s’amuser pendant la soirée. L’humour est omniprésent par les mimiques et gestuels, même si le groupe sait bien sûr rester très sérieux sur les véritables tubes que sont Küss mich, Herr Mannelig, Vollmond et bien sûr Erdbeermund et Spielmannsfluch pour ne citer qu’eux.

La pyrotechnie est utilisée à bon escient et j’avoue que de voir des véritables boules de feu s’élancer vers le ciel et sentir l’air devenir brûlant en moins d’une seconde contribue efficacement au spectacle.

 

La dernière fois que j’avais vu In Extremo, c’était il y a bien longtemps vers le début du millénaire, alors qu’ils étaient bien moins connus.

J’avoue qu’après une dizaine d’années, je les ai bien retrouvé fidèles à eux-mêmes, assurant un véritable show digne des meilleurs ménestrels.

Ce qu’ils ont perdu en acrobaties et jongleries diverses, ils l’ont gagné en moyens pyrotechniques. Certes, l’ensemble me paraissait un peu moins dynamique, un peu plus préparé, mais le groupe a vieillit très honorablement et n’a pas à rougir de leur prestations de ce soir.

J’espère vraiment que je n’aurais pas à attendre aussi longtemps avant de les revoir sur scène, quitte à devoir me déplacer en Allemagne.

J’espère aussi que leur succès en terre gauloise grandira encore, malgré le choix pas évident à exporter d’utiliser essentiellement la langue germanique dans leurs chansons.

 

Si vous ne connaissiez pas encore, n’hésitez pas à rechercher leur imposante discographie. In Extremo est vraiment un monument teuton à (re)découvrir.

Thomas Orlanth

Photos : © 2012 Thomas Orlanth
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

 
 

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