American Dog à  la Batterie de Guyancourt (14.11.2012)

Comme on peut le lire sur leur site internet : « La Batterie est un équipement dédié aux pratiques musicales les plus diverses, qu’elles soient acoustiques ou amplifiées. »

Et nous ce soir, on est là pour la deuxième caractéristique ! Mais c’est aussi une magnifique bâtisse qui fait penser à d’anciennes caves voutées facile d’accès se trouvant au milieu de nombreuses multinationales dans le quartier d’affaires de Guyancourt dans les Yvelines. Ce complexe possède un joli bar ; où parmi de nombreuses affiches se trouve une vieille moto et un restaurant avec une carte assez alléchante. Mais on n’est pas venu pour la gastronomie, mais pour le son et là c’est du grand art car le bâtiment rassemble une école de musiques, un auditorium, une salle de concert, et trois studios de répétitions entièrement équipés.

Nous ne sommes pas nombreux mais le service d’ordre : Si ! Ils sont polis, serviables et avenant épaulés par des pompiers. Les organisateurs ont vraiment vu en grand.

La scène est toute neuve et grande avec assez de recul pour que les musiciens puissent s’y exprimer pleinement. La salle peut accueillir jusqu’à 450 personnes et possède une acoustique époustouflante.

 

KING LIZARD


Le show organisé pour les 10 ans du Label Bad Reputation commence en retard et c’est vers les 20h40 que monte King Lizard sur des planches pas encore vraiment usées mais bien cirées. N’ayant pas gardé une bonne impression de leur prestation au Motocultor en 2011, je ne m’attendais pas à grand-chose ; et c’est un peu ce que je vais voir ce soir.

 

King Lizard

Assez caricaturale, les anglais possèdent tout les clichés à la Spinal Tap: backdrop toujours le même avec cette poitrine généreuse aux tétons turgescents, engloutir une bière sans les mains tout en faisant un solo de guitare, solo de batterie déconcertant, pied de micro en avant pour faire participer le public qui en a que faire,… , les poseurs ne savent pas créer une ambiance chaleureuse si ce n’est sur une très bonne reprise de « Johnny B. Good » où l’on voit le guitariste, très bon au demeurant se jeter dans la salle parmi les quelques spectateurs.

 

King Lizard

Le chanteur tend le micro pour donner la parole au public mais malheureusement à ce petit jeu quand le groupe ne possède que très peu d’aficionados cela peut tourner au ridicule. Pas de réponse si ce n’est celle d’une personne dans le public, visiblement épanoui et heureux d’assister au concert de son groupe fétiche. Flash Roxx se rattrape par la suite en tendant le micro directement devant le jeune homme… ridicule ! Il dédicace même un titre à ce fan et à son amie.

 

Skinny Molly

 

SKINNY MOLLY
 

Mike Estes boite mais pas des mains ; quel tallent, quelle maîtrise, un doigté unique qui nous donne des frissons. Chapeau melon sur la tête, mais le « melon » il ne l’a pas et pourtant il pourrait en abuser. L’ancien guitariste des Lynyrd Skynyrd est phénoménal, éblouissant, talentueux, souriant, regardant son public en lui faisant des clins d’œil. Grand bonhomme !

 

Greg T. Walker

Belle ovation lorsqu’il nous annonce l’arrivé d’un invité en la personne de Greg T. Walker, ancien bassiste de Blackfoot de (1969–1971, 1973–1986, 2004–2011) qui lui aussi aura eu une courte escapade dans Lynyrd Skynyrd en 1970-71, ce qui explique cela. Le Peau Rouge qui vient de la tribu des Creeks (qui se trouve en Floride), n’a pas changé et on le croirait tout droit sorti d’un vieux Western Hollywoodien des années 60, veste et mocassins indiens, des plumes sur la basse, visage tanné par le soleil mais surtout heureux de faire parti de la fête ce soir.

 

Skinny Molly

Skinny Molly nous quittent avec une interprétation des plus convaincantes de « Sweet Home Alabama » et de « Free Bird » avec le fameux solo interminable interprété d’une manière magistrale. La prestation nous aura mis à genoux. Respect !

 

Skinny Molly


 

Skinny Molly


 

AMERICAN DOG


Salle assez désertée, le retard dans les passages des groupes doit y être pour quelque chose, et ce sont des musiciens visiblement fatigués et peu motivés qui montent sur scène avec leurs vestes en jean élimées qui ont connu autant de club que le nombre de bières qu’ils peuvent boire pendant un show.

 

American Dog

Steve Theado à la guitare tient le groupe à lui tout seul. C’est un génie, un monstrueux guitariste mésestimé, au feeling sublimé qui sera resté confiné dans un American Dog peut-être trop modeste pour un musicien si talentueux.

 

American Dog


 

American Dog

 

Quand à Michael Hannon, égal à lui-même nous ouvre toujours une bière grâce au décapsuleur qu’il a intégré dans sa basse, chante toujours d’une façon nasillarde, discute avec le public mais dans un silence de cathédrale assez glacial, tente 2, 3 blagues mais l’ambiance n’y est pas.

 

American Dog

Le son épouvantable de la basse nous fait déménager sur le côté gauche de la scène face au guitariste. Les bons titres Rock n’ Roll bien gras des Dogs sont tout de même bien ficelés et arriveront à nous maintenir éveillé jusqu’à très tard dans la nuit. Dommage, on avait connu American Dog plus mordant.

 

American Dog

On attend les prochaines programmations de cette magnifique salle car du potentiel il y en a, ça je peux vous le dire… Johnny Winter y passe d’ailleurs, suivi des français T.A.N.K, Supertanker et Khaorah le 1er décembre.

Bonne chance et longue vie à La Batterie et à son équipe.


Lionel / Born 666
 

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