Magnum (+ Neonfly) au Forum de Vauréal (17.11.2012)

Magnum n’est jamais allé aussi bien que depuis leur reformation en 2001 après leur break de 5 ans. Non seulement ils tournent beaucoup plus mais ils sortent de très bon albums comme le dernier en date On the 13th Day ou encore le très beau The Visitation ou encore le puissant Brand New Morning.

Bref, le combo anglais faisait une courte « Visitation » en France et la Grosse Radio Metal ne pouvait se permettre de ne pas y être. C’est donc après une très belle interview de Tony Clarkin et d’Al Barrow précédé d’un combat de baguettes japonaises que la Metal Team, la bière dans une main et le stylo dans l’autre, se précipitait dans un Forum déjà bien rempli…

 

NEONFLY


Ô surprise, c'est un groupe d'obligeance heavy power mélodique qui ouvre la soirée, britannique lui aussi, mais donc assez éloigné du style de prédilection de la tête d'affiche. Neonfly, jeune combo londonien qui a sorti son premier album studio Outshine the Sun l'an passé, arrive donc sur les planches de Vauréal non pas en terrain conquis mais avec quelques certitudes, porté par un frontman sûr de lui-même et très théâtral que ce soit au niveau de la gestuelle ou de la gouaille.

 

NeonFly

Ponctué par des "ba dum tss" de son batteur, les propos de Willy Norton font souvent mouche, le chanteur s'excusant plusieurs fois de sa "voix pauvre" due à une fatigue de fin de tournée et de son "français pauvre" (décidément) malgré quelques efforts allant dans le bon sens. Vocalement, malgré quelques imprécisions donc, il s'en sort pas si mal que cela, bien aidé par une énergie débordante que ce soit de sa part ou de ses collègues musiciens bien à l'aise techniquement.

Un set positif donc qui a su s'attirer les bonnes faveurs de la foule, pour des influences allant d'Iron Maiden à Edguy, une sorte de Power Quest sans les pouet pouet au clavier et un happy metal nuancé de quelques touches émotionnelles.

 

NeonFly

On notera au passage l'excellente "The Messenger" ou l'épique "Morning Star" (qui parle de Lucifer, attention ça rigole pas !!) parmi les quelques chansons jouées ce soir-là, avec notamment le single "A Gift to Remember" diffusé depuis sur les ondes de La Grosse Radio Metal. Une mise en bouche conviviale et bon enfant (à l'image des membres du groupe, très sympathiques lors d'une discussion à la fin du show), pour des petits jeunes à suivre et qui devraient si tout va bien sortir leur second album l'an prochain sur un label moins confidentiel. A revoir !
 

Ju de Melon


 

MAGNUM


 

Magnum

Il faut le voir Bob Catley sur une scène. Frêle, délicat dans ses mouvement, petit bonhomme aux rides creusées, faisant vivre les paroles par une gestuelle adaptée. Il se cache le visage, nous regarde aux travers de ses doigts. Parfois bouleversé, parfois enjoué il vit littéralement ses chansons. Se déhanche parfois à la manière d’un Mick Jagger, rigole parfois tout en ayant une des plus belle voix du Hard Rock, égale à elle-même depuis les premiers temps. Il fait même la moue comme le chanteur d’un jeune groupe anglais qui a du mal à décoller en se contentant de remplir difficilement un Trabendo le mois dernier…

 

Magnum

En revanche Tony Clarkin, reste imperturbable, dans son coin, s’appliquant à placer ses accords sur sa guitare et scrutant le public d’un regard glacial.

 

Magnum

Mark Stanway, visage marqué tel un Dark Sidious avant de brandir son sabre laser, reste derrière ses claviers dans des douches de lumière venant du ciel (encore des lasers), accordant un sourire vers la fin du set quand Bob plaisante avec le public, maîtrisant les mélodies qui ont fait la réputation des anglais.

 

Magnum

Al Barrow est calme souriant, et toujours aussi heureux d’être sur scène avec ses ainés et Harry James, caché derrière ses futs et ses lunettes impose une rythmique très bien élaborée.

Ils font honneur à leur dernier excellent opus On the Thirteen Day avec d’entrée le « All The Dreamers » qui ressemble déjà à un classique du groupe ou le « Blood Red Laughter » où la voix de Bob fait des merveilles. Visiblement les photographes gênent certaines gentes dames qui nous demandent combien de temps on va rester devant elles. Désolé pas plus de 3 titres… ainsi que le guerrier « Dance of the Black Tattoo » qui traite du retour des soldats qui étaient en première ligne d’un conflit. Le Black Tattoo représente le roulement de tambour qui donnait du rythme et du courage aux vaillants soldats…

 

Magnum

Moment d’émotion, la larme proche de sortir de son conduit lacrymal, « The Spirit » commencé en acoustique éblouit un public statique et subjugué par un titre qui fête ses 30 ans cette année.

La setlist est bien faite piochant dans à peu prêt toute la discographie avec en rappel un très entraînant « See How They Fall » et un très Rock n’ Roll « Rockin' Chair » et l’inévitable « Days of no Trust ».

 

Magnum

Dommage que l’avant dernier album, The Visitation, ne soit pas mieux représenté qu’avec seulement « Wild Angels ». On aurait pu se passer d’un « The Flood » mou-mou ou d’un « All My Bridges » un peu trop facile.

Mais le plaisir de voir nos vaillants soldats anglais sur nos terres en aura ravit plus d’un en libérant nos esprits nostalgiques.

 

Lionel / Born 666

Setlist Magnum :

All The Dreamers
When We Were Younger
Blood Red Laughter
Wild Angels
Brand New Morning
How far Jerusalem
The Flood
Les Morts Dansant
The Spirit
Dance of the Black Tattoo
All My Bridges
All England's Eyes
Vigilante
Kingdom of Madness

Rappel:

See How They Fall
Rockin' Chair
Days of No Trust

Photo : Lionel / Born 666 / © 2012
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

 

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