Monster Magnet à  La Maroquinerie (21.11.2012)

Pour moi, Monster Magnet restera toujours dans ma mémoire pour deux dates très fortes. Celle où je les avais vu pour la première fois à l’Arapaho en 1995, scène mythique du 13ème arrondissement où assis sur les retours on retenait un Dave Wyndorf pour ne pas qu’il s’effondre dans le pit ; et un Jour de l’an 1997 à New York où le groupe était monté sur scène à 3 heures du matin encadré par deux stripteaseuses dans une salle totalement underground (Coney Island High) où un mec discutait à côté de moi accoudé au bar, tout en tenant un gros joint dans une main sur laquelle il s’était mis un rail de coke et un verre de Jack Daniel's dans l’autre n’arrêtaient pas de me dire à l’infini « Oh bad trip over there, Oh bad trip over there, … » entre une inhalation suivie d’une inspiration et d’une petite gorgée…

Et en 2012 ils sont toujours là, remanié bien sûr mais toujours là pour distiller leur Rock Psyché Stoner totalement à part nous faisant découvrir leur univers Marvel totalement barré.

 

My Sleeping Karma

On commence par les allemands de My Sleeping Karma qui savent créer une certaine atmosphère pour lancer une bonne soirée. Les morceaux sont longs et bien sûr planant et instrumentaux. Ils évoluent dans un Psyché/Stoner/Ambiant. Ils jouent dans une pénombre bleutée qui sied parfaitement à l’ambiance dans laquelle on veut aller. Le batteur est phénoménal, il est en symbiose avec ses fûts et vit une véritable histoire d’amour avec ; pose sa tête sur ses peaux, les caresse... Le grand bassiste est envouté et oscille d’avant en arrière tel un métronome tandis que le claviériste reste invisible derrière la capuche de son Sweat-shirt.

 

My Sleeping Karma

A peine le temps aux roadies de changer le matériel que les musiciens montent sur scène chacun leur tour. Après leur tourné de l’année dernière pour jouer l’intégralité de Dopes to Infinity.

Mais alors là quel plaisir que de retrouver un Dave Wyndorf qui n’a rien perdu de sa superbe. T-Shirt orné d’un pentagramme sur lequel on peut lire « All in the Name of Satan ! » et Perfecto élimé, avec 20 kilos en moins, le regard hagard, la voix puissante, l’homme est parti pour faire un grand show, une prestation loin de celle de ces dernières années où l’on avait vu engoncé dans ses vêtements avec ses kilos superficiels essayant de sauver les meubles.

Il avait arrêté les substances illicites, ce qui l’avait faire grossir, alors comment ce fait-il qui est retrouvé la ligne, du haut de ses 56 ans ? Alors quelle est sa recette ?

 

Monster Magnet

Comment fait-on pour fêter les 20 ans d’un album ? Et bien on le balance d’entrée et dans l’ordre bien sûr pour frapper fort et ce jusqu’au rappel !!!

Ils nous atomisent avec un « Pill Shovel » punchy suivi de d’un « Medicine » décalquant, pour mieux nous amadouer avec « Nod Scene ».
 


Monster Magnet

Dave est épaulé par des jeunes loups qui ne dénaturent en rien la qualité intrinsèque de Monster Magnet. Garrett Sweeny remplace Ed Mundell depuis 2010 est fort à l’aise, Jim Baglino à la basse, caché derrière sa frange bouclée semble totalement envouté et Phil Caiveno à la seconde guitare possède le charme latin.

 

Monster Magnet

La guitare en bandoulière Dave s’en sert plus qu’à l’accoutumé. Il a ses pédales d’effet en hauteur qu’il bidouille devant son ampli comme sur « Black Mastermind » Il se recueil comme devant un autel. Dieux Larsen, « Dieu du son Please help Me !!! »

Il transpire le bougre et ce malgré le gros ventilateur qui soulève ses cheveux en sueur.
Il est possédé, expressif, les yeux perdus dans le lointain comme sur « Zodiac Lung », il explore son monde fantastique tout en essayant de nous en faire partager les subtilités. Garett en profite pour prendre une guitare acoustique.

 

Monster Magnet

Le titre éponyme de l’album « Spine of God »  nous emmène dans une fumée à la capacité sidérale onirique d’un voyage pour surfer vers La Voie Lactée en tarif préférentiel sans que des contrôleurs libidineux viennent nous demander nos titres de transports ; mais plutôt de charmantes hôtesses dévêtues nous invitant à essayer certaines expériences physiques et sensorielles à un mois de la fin du monde…

 

Monster Magnet

C’était un concert d’aficionados auquel on a eu la chance d’assister car le groupe nous a même ressortis de son premier LP Monster Magnet « Murder », « Freakshop USA » et  « Tractor » magnifiquement interprété ainsi que « Lord 13 » qui se trouvait sur 25...Tab.

 

Monster Magnet

Monster Magnet nous aura gâté en ne restant finalement que sur une courte période, celle de 1990-1992, et ce qu’on peut dire c’est que lorsqu’on se replonge dans les premiers pas du groupe on découvre que c’était de sacrés avant-gardistes.
 

Lionel / Born 666

Setlist :
Pill Shovel
Medicine
Nod Scene
Black Mastermind
Zodiac Lung
Spine of God
Snake Dance
Sin's a Good Man's Brother
Ozium

Rappel:
Lord 13
Murder
Tractor
Freak Shop USA
 

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