Toxic Holocaust (+ Exhumed) au Glazart (02.03.2014)

Le Glazart mis en quarantaine

 

Un plateau musclé s’est mis en place à Paris, composé des thrashers de Toxic Holocaust et Exhumed. Deux sets courts, mais intenses, donnés par des musiciens enragés et un public bien décidé à thrasher dans son froc comme il se doit. Une soirée intense pour un concert radioactif qui n’a pas laissé de survivant.

Exhumed

La soirée commence avec Exhumed, groupe de death metal américain venu accompagner Toxic Holocaust pour présenter son nouvel album, Necrocracy. Les quatre musiciens sont très énergiques sur scène, animés par une folie thrash/death palpable. Ainsi, le frontman et guitariste Matt Harvey déclame ses paroles putrides avec une rage palpable, avec un timbre plutôt thrash, pendant que le bassiste Rob Babcock use d’un timbre plus guttural.

Exhumed

Cependant, le groupe n’oublie pas la déconne. Le second degré se retrouve à tous les étages, dans les titres des chansons comme dans les interventions envers le public. Le groupe est là pour faire la fête et le montre bien. L’humour est aussi amené par le roadie du groupe, déguisé en chirurgien psycopathe, qui s’amuse à découper le public à la tronçonneuse et à ranimer le guitariste Bud Burke après son solo, à grands renforts de bière et d’électrochocs.

Si déconne il y a, les musiciens sont bien à l’aise avec leurs instruments. Matt Harvey et Bud Burke se renvoient sans cesse la balle avec des solos fort bien interprétés pendant que Rob Badcock et Michael Hamilton envoie le bois en rythmique. Dommage que le son ne mette pas ces aspects en avant en surmixant les graves à outrance.

Exhumed

Côté public, tout le monde est bien remonté, avec un moshpit qui s’intensifie à mesure que le show avance. En effet, si la foule prend le temps de découvrir le groupe pendant les trois premières chansons, la sauce prend petit à petit jusqu’à l’explosion.

Exhumed constitue donc un excellent choix de première partie pour Toxic Holocaust. S’ils ne se situent pas exactement dans la même famille du metal, leur vision extrême de leur genre et leur volonté de faire headbanguer est similaire. De quoi commencer la soirée sous les meilleures auspices.

Toxic Holocaust

Vient maintenant le clou de la soirée, les Américains de Toxic Holocaust, maintenant en tête d’affiche au Glazart. Cette fois bien chauffés, les quelques 250 thrashers ne se font pas prier pour mosher comme il se doit, bousculant tout sur leur passage. Cela permet d’élaguer certains photographes bobos des premiers rangs, qui n’étaient pas avertis qu’un concert de metal, cela ne se regarde pas, cela se vit.

Toxic Holocaust

Et Toxic Holocaust va faire vivre ses compos pendant cinquante minutes de boucherie nucléaire. Le centre de l’attention est évidemment Joel Grind, guitariste et hurleur implacable. Il vocifère de manière encore plus cadavérique que sur album, mélangeant un phrasé thrash et une rage punk de manière spontanée et crédible. Non content de hurler à la mort, il assène ses riffs assassins et ses solos concis avec précision et talent.

En plus de bien interpréter ses compos, Joel est très spontané et communicatif avec le public, en prenant la parole souvent et en motivant bien les fans pour mosher de plus belle. Plus en retrait, Phil Gnaast à la basse maîtrise ses parties et se montre aussi mobile, pendant que Nicholas T. Rage maltraite sa batterie comme un chef.

Toxic Holocaust

Si Toxic Holocaust est venu présenter son nouvel album, Chemistry of Conciousness, il ne le représente que peu dans le set. En effet, le premier titre, "Awaken the Serpent", apparaît au milieu et deux autres suivront, dont le sulfureux Acid Fuzz. Il en est de même pour Conjure & Command et Evil Never Dies, représentés par le minumum vital. L’album qui tire son épingle du jeu est An Overdose of Death…, représenté par six titres, dont les classiques "The Lord of the Wasteland" et "Nuke the Cross". Le grand perdant est Hell on Earth, pas du tout représenté ce soir.

Très attendu par le public français, le power-trio américain n’a pas déçu. Dans une ambiance de folie, le groupe a donné un concert direct, sans fioriture ni pet de travers, avec un son puissant et une volonté de tout casser palpable. Toxic Holocaust a su montrer une vision du thrash ultra-violente et pure, dans concert court mais intense.

Toxic Holocaust

Setlist :

Metal Attack
Wild Dogs
Endless Armageddon
I Am Disease
War Is Hell
Reaper's Grave
Death Brings Death
Agony of the Damned
Awaken the Serpent
MKUltra
In the Name of Science
The Lord of the Wasteland
Gravelord
Acid Fuzz
Nuke the Cross

Rappel :

666
Bitch

Photos : ©2014 Quentin Verdier  
Un grand merci au webzine Pavillon666 pour nous avoir autorisé à utiliser les photos.
 

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