Steve Harris British Lion au Divan du Monde (14.07.2014)

En ce jour de fête nationale, c’est un groupe composé de loyaux sujets de Sa Majesté qui vient nous rendre visite. En effet, British Lion et son leader Steve Harris reviennent après une première tournée européenne l’année passée, cette fois-ci au Divan du Monde. La volonté du bassiste d’Iron Maiden est de se rapprocher de son public en passant dans des salles à capacité réduite, chose qu’il ne peut plus faire avec la Vierge de Fer. Et cette proximité avec le public se manifestera déjà avant le concert, puisque pour les chanceux arrivés relativement tôt, Steve Harris organisera une séance de dédicace improvisée devant la salle. Etant donné son statut, cela est tout à fait appréciable. D’ailleurs, lorsque l’on scrute les t-shirt portés par les fans, bon nombre d’eux sont à l’effigie de son groupe principal. Autant dire que si British Lion est intéressant sur album, les fans ont surtout fait le déplacement pour être au plus prêt de leur idole, qui le leur rend bien.

The Raven Age

Cette tournée est également l’occasion pour le bassiste de promouvoir  The Raven Age, groupe au sein duquel évolue son fils George à la guitare. Comme quoi, chez les Harris, la musique est une histoire de famille.

Raven Age, 2014, Live report, Paris,

Lorsque le jeune groupe monte sur scène, la foule applaudit poliment les musiciens qui se montrent carrés au cours de la demi-heure qui leur est accordée. The Raven Age officie dans un style métal moderne, avec quelques riffs thrash du plus bel effet. Malheureusement, la voix de Michael Burrough (chant) rappelle beaucoup de formations metalcore et manque d’originalité. Les deux guitaristes reprennent des éléments typiques du Heavy Metal tels que les Twin Guitars, ce qui fait immédiatement penser au groupe principal du leader de British Lion. Techniquement très bon, le groupe manque peut être un peu d’originalité pour réellement séduire, d’autant plus que les structures des morceaux sont pratiquement toutes construites de la même manière. Pourtant les musiciens (et notamment le bassiste Matt Cox) tentent de mettre en avant leur capital sympathie en communiquant assez bien avec le public, poussant celui-ci à taper des mains à plusieurs reprises.

The Raven Age, live report, Paris, 2014,

Si le public n’a pas forcément adhéré aux compositions du quintet, le groupe aura pu toutefois enrichir son expérience de la scène et prouver à tous ses talents en matière instrumentale.

British Lion

 

Voir Steve Harris dans une petite salle, voila qui n’a pas dû arriver à beaucoup de monde avant que ce projet voit le jour. Iron Maiden étant désormais cantonné aux Bercy et autres festivals, son fondateur n’a pas dû profiter de la proximité avec son public depuis bien longtemps. Dès le premier titre, c’est un bassiste survolté qui fait irruption sur scène, volant la vedette aux autres musiciens, par ailleurs excellents. Tous les yeux et les objectifs sont rivés sur Steve Harris, dont la scène est le terrain de prédilection.

Steve Harris, live report, 2014, Paris,

Si les compositions des anglais manquent de pêche sur album, sur scène c’est tout à fait autre chose. Le son est excellent, la basse étant bien évidemment très bien mixée sans pour autant couvrir les guitares. Richard Taylor (chant), dont la voix n’est pas extraordinaire en studio, se montre ici très à l’aise et fait preuve de puissance et de subtilité. Il n’hésite d’ailleurs pas à s’emparer d’une guitare acoustique sur plusieurs titres. Les deux guitaristes, David Hawkins et Grahame Leslie sont également à l’honneur, avec des soli judicieux, et surtout un sourire qui ne quittera pas leurs visages durant tout le set. Que ce soit en arène ou en salle intimiste, le leader, lui, évolue comme un poisson dans l’eau, utilisant certains de ses gimmicks comme lorsqu’il mitraille la foule à l’aide de sa basse, pied sur le retour.

Steve Harris, live report, Paris, 2014,

 

Le public est également aux anges et scande des « British Lion » entre deux morceaux. Il faut dire que le style du groupe, alternant entre Heavy Metal et Hard Rock plus classique est un bon antidépresseur et donne sacrément envie de taper du pied. N’ayant qu’un seul album à son actif, British Lion joue celui-ci en intégralité, tout en proposant « Let it Roll » la chanson d’UFO, et « Do ya do ya want me » de Trevor Rabin (ex-Yes), en guise de reprise. Le groupe présentera également quatre nouvelles chansons, ce qui démontre bien  l’importance de ce projet aux yeux du bassiste.

Steve Harris, Live report, 2014,

 

Si le premier album de British Lion est sorti sous le nom de Steve Harris, et s’il a été vendu comme un projet solo, c’est bel et bien un groupe soudé qui a joué ce soir, avec une joie communicative et une envie de plaire, comme si les musiciens avaient vingt ans. C’est un excellent concert qui nous a été proposé par les anglais à en juger par les sourires des spectateurs lorsque ceux-ci quittent le Divan du Monde. Nous attendons donc le prochain album avec impatience.

Steve Harris, live report, Paris, 2014,

Setlist :

This is my God
Lost Worlds
Karma Killer
Father Lucifer
The Burning
The Chosen Ones
These are the Hands
Guineas and Crowns
Last Chance
Us Against the World
A World without Heaven
Do ya do ya want me (Trevor Rabin cover)
Judas

Rappel :

Let it Roll (UFO cover)
Eyes of the Young

Un grand merci à Garmonbozia

Photos : © 2014 Nidhal Marzouk / Yog photography
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

 

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