Déconnecté – Brahim

Brahim est un des pionniers du reggae francophone (on se rémémore ainsi son album Dans quel monde on vit ? sorti il y a déjà quatorze ans, et toujours aussi actuel).

Dans chaque projet, l'artiste est simple, efficace et percutant, il nous raconte ce qu'il vit, ce qu'il voit, ce qui le touche au quotidien avec une sincérité qui le définit. Brahim sort le vingt octobre prochain son quatrième album intitulé "Déconnecté" en s'associant au producteur créatif Manudigital pour un son justement plus digital; j'entends par là des sonorités plus électroniques, complètement différentes de Sans haine ( précédent opus) sorti lui aussi sous le label Baco Records.

Je vais donc éplucher et vous donner quelques détails sur cet album, probablement l'un des plus attendus de cet automne. 

Tout commence avec "notre pire ennemi" : celui qu'on appelle l'ego, qu'il faut savoir contrôler  selon l'artiste. Sur un rythme soutenu qui va très bien avec le flow de Brahim que l'on connaît bien.

Le deuxième titre de l'album nous a été présenté il y a quelques mois pour nous faire patienter jusqu'à l'album. Il s'agit d'"A peine le temps", un constat de la conjoncture actuelle. La réalité sur la condition financière de la majorité des travailleurs; je vous le laisse découvrir ou redécouvrir ci-dessous. 

"La jungle" sur un sujet moins polémique, "c'est lorsqu'on a des enfants que l'on comprend nos parents, que l'on comprend leurs paroles des années auparavant". La maturité de Brahim transpire dans le sujet et la manière de le conter.

Vvous connaissez peut-êtreune partie du morceau qui suit; il s'intitule "J'allume la télé", et vous serez surpris par le riddim plus électronique, et plus résonnant utilisé par Manudigital sur l'album; je vous laisse le découvrir un peu plus bas dans l'article. "

La nuit" est pleine d'humour et de mélancolie à la fois. "j'avance dans la nuit comme un funambule, je dors pas la nuit comme un somnambule, quand les âmes dorment la mienne s'éveille, quand la nuit tombe, moi je me réveille".

La première combinaison arrive sur "Second Rôle" feat Tibé ( comme sur "coute que coute" 2009), qui mélange les styles entre le hip-hop, l'électro et le reggae/ragga.

"Laisse la" feat Mighty Killa, un roi du dancehall des Antilles qui apporte son flow détonnant, un titre qui vous donnera la grande pêche pour toute la journée et qui animera vos soirées.

On enchaine sur le très positif "toujours opé", plein de bonnes vibes.

On continue avec "tout n'est que bizness", le monde dans lequel on vit, qui ne tourne qu'autour de l'argent à tout prix; un texte travaillé sur un rythme soutenu et électro.

Déconnecté est à la hauteur de nos attentes, un style percutant avec Manudigital qui impose son son, et des textes poignants de Brahim, toujours aussi excellent pour mêler confrontage pur à la réalité et profondeur de réflexion sur la société et les conditions de vie de la majorité des citoyens. Des refrains qui vous restent dans la tête longtemps après l'écoute, une dynamique positive et des paroles conscientes caractérisent cet album qu'il faut vraiment vous procurer au plus vite. N'hésitez pas non plus une seconde si vous avez l'occasion de découvrir ces nouveaux titres en live près de chez vous, ambiance sound system et chaleur garantie.

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