The Movement – One More Night

The Movement est un groupe américain formé à Columbia (Caroline du Nord) en 2004.

Les deux membres fondateurs, Josh Swain et Jordan Miller ont déménagé à Philadelphie où le groupe se forme réelement puisqu'une fois arrivés, ils trouvèrent la section rythmique avec les musiciens que sont Jay Schmidt (basse) et Gary Jackson (batterie).

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Leur premier album date de mars 2004 et s'intitule On Your Feet, sorti sur le label Sunchine. En 2008, nouvel opus répondant au nom de Set Sail, sous le label Onebaldegg Production.
Et donc, en mars 2012, on remet le couvert avec One More Night, sous un label différent: The Movement Vibe.

A noter qu'ils ont ouvert les concerts de Steel Pulse, The Wailers, Ludacris, G Love et bien d'autres.

Sur cet opus, il n'est pas question de faire du reggae "conventionnel". Ni roots, ni dancehall, ni n'importe quel autre style de reggae que nous connaissons. Même Sting and The Police, qui s'en rapproche le plus, en est assez éloigné. The Movement est un groupe innovateur qui mélange savamment rock, hip-hop, rap, jazz et , bien évidemment reggae.

Ainsi donc, sur l'ouverture "When the Feeling Goes Away", ce mélange se fait sentir immédiatement. Pas de tambours ou autre percu mais quelques touches de piano sonnant jazz, limite classique en intro. Les premières notes passées, on arrive illico sur le fameux mélange des genres en question. Par delà le piano, viennent s'ajouter guitare et batterie. Une mélodie légère et envoûtante, la voix quant à elle ne sort pas du lot même si elle est agréable.

 

 

Sur "Easy Love", la guitare reste bloquée sur le même accord avec plus ou moins de variations. Une petite ballade qui prend un petit coup de peps à chaques refrains.

"Something To Say" redore le blason du piano, oublié sur "Easy Love". Cette chanson rapelle plus le pop-rock que le reggae à proprement parler. Un flow plus rapide, une batterie retentissante, un piano bien placé et , pour le reggae, la guitare dont l'accord n'a pas varié depuis le morceau précédent.

Sur "Area", les influenceship-hop, rap se font clairement sentir. Effectivement, le flow est extrêmemement  rapide, ne ralentissant uniquement pour le refrain. Le talent du chanteur est indéniable tant pour le souffle que pour le flow et les intonations. Un peu à la manière d'un rappeur, l'agressivité en moins.

Pour "Lonely at the Top", on croit en venir à une ballade en quasi accoustique. Il en est ainsi jusqu'à ce que le rythme s'accélere judicieusement pour se ralentir tout aussi brusquement avec un clavier qui vient se rajouter avant de disparaitre langoureusement.

La vraie ballde, plus rock, arrive avec "Mr Policeman". Comme à presque chaque fois, le refrain change de rythme et tranche donc avec le reste de la chanson. Le batteur s'en donne à coeur joie, s'attelant à chaque transition du morceau.

"R.E.M" revient sur un reggae plus marqué en gardant l'accent rock de la batterie. Le rythme est plus typé de notre musique de prédilection qu'est le reggae, plus lent, la voix ne fait pas d'excès, une basse plus présente et un clavier qui sonne comme on l'aime.

Sur "Using my Head", on prend les mêmes et on recommence en accélérant le flow. Le hip-hop à dose homéopatique refait surface et le message est clair et martelé: utilise ta tête.

"Under the Bridge" possède un construction purement reggae avec son rythme lent et saccadé. Il n'y a toujours pas d'excès dans la voix ou l'instru, à chacun sa place. L'application apportée, l'efficacité est redoutable, de plus que nous avons le sentiment que le groupe s'est régalé à faire ce morceau et le plaisir dégagé est communicatif.

Sur "One More Night", la basse est plus présente ici que sur le reste de l'album. La guitare reste en mode reggae mais avec des nuances plus caractérisées de funk. Une ballade atypique.

L'album se referme avec "I'm Gone". L'intro fait penser à une réclame pour une banque. Pour fermer cet opus, le groupe nous crédite d'une accoustique, comme pour dire "au revoir, à bientôt".

En quelques mots, One More Night est un album pour les fans du groupe mais aussi pour les gens ouverts d'esprit ou simplement curieux. On imagine très bien un fanatique de rock ou de pop écouter cet album, au même titre qu'un amateur de reggae. On est loin d'un Groundation, d'un SOJA ou d'un Bad Brain mais The Movement n'a rien à leur envier  tellement leur musique est à l'image de leur pays: diversifiée.

Un reggae bien différent donc, qui innove complètement. Un style bien à part qui fait leur marque de fabrique. Les seuls autres à avoir fait de tels mélanges de genre sont, à ma connaissance, les membres du groupe Superheavy. Un dernier mot avec une mention spéciale pour Gary Jackson, le batteur, dont le talent nous éclabousse à chaque morceau excepté le dernier. Leroy "Horsemouth" Wallace n'a qu'a bien se tenir!

Tracklist

01 – When The Feeling Goes Away
02 – Easy Love
03 – Something To Say
04 – Area
05 – Lonely At The Top
06 – Mr. Policeman
07 – REM
08 – Using My Head
09 – Across The Bridge
10 – One More Night
11 – I’m Gone
 

 

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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