Budapest – Alcaline

Remarqué sur la grosse fin 2012 avec un premier ep tout bonnement explosif (rien de surprenant quand on sait qu'il s'intitule Grenade), le groupe Budapest sort ce mois-ci son premier album, Alcaline. Et on peut dire que notre président a eu du pif (je ne parle évidemment pas de celui en scooter).

 


Le groupe continue sur sa lancée d'électrik-hop, de  nouveau appuyé par deux voix, et le mélange fonctionne toujours aussi bien. Rares sont les groupes à deux voix, d'autant que l'exercice peut se révéler assez ardu; ce qui n'est pas le cas ici. Aucune ne vient empiéter sur l'autre, au contraire, elles s'enrichissent et se complètent, tout en pouvant aussi bien briller en solitaire. Electrik-hop rime avec trip hop, et ce n'est certainement pas un hasard, tant le son peut se rapprocher de celui d'autres formations comme Unkle ou Massive Attack (qui a dit mastodontes ?). Ca n'empêche en rien Budapest de nous inviter à traverser son univers; un univers réfléchi et très bien interprété.

Car si Budapest est affaire de musique, c'est aussi (et avant tout?) une affaire de musiciens. On sent que les gens derrière cette musique pouvant être hypnotique savent réellement de quoi ils parlent. En ressort une impression de netteté et de précision fort appréciable, d'autant que la netteté ne signifie pas garder en toute circonstance les mains propres, que ce soit dans le final enlevé de White Flag ou l'introduction bluesy de The Roaming Souls. Les guitares ne sont donc pas au abonnés absents, pas plus d'ailleurs que le sens de la mélodie, comme en témoigne la délicate et intimiste Distance, dont la partie de guitare justement, n'est pas sans rappeler celles de Radiohead.
 


Le vrai problème serait de trouver des défauts. Et pour un premier album, autantvous dire que la critique négative tombe en panne sèche. On pourra toujours chigner sur le côté un peu trop évident de Fall By The Way Side, ou l'aspect un peu trop Woodkid (Faut-il vous préciser que je n'aime pas Woodkid?) de Connected, mais bon, ce serait vraiment faire la fine bouche pour pas  grand chose.


Bon, s'il fallait résumer, ça envoie le pâté, mais tout en finesse; le comble ! Il ne reste plus qu'à espérer que le KO technique soit au rendez-vous aussi bien sur scène que sur le prochain opus. En attendant, on se réécoute Alcaline, décidément un album de qualité !

 


 

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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