Streets Of Laredo – Volume I & II

Moi qui me délectait par avance de déverser tout mon fiel sur un groupe ressemblant comme deux gouttes d'eau au neo folk branchouille alliant nostalgie sixties et chœurs on ne peut plus énervants (il faut croire que personne ne s'est encore remis d'Arcade Fire) dont raffolent les inrocks, me voilà le bec dans l'eau à l'écoute de Volume I & II des Streets Of Laredo.

 


Enfin, un bec qu'à moitié trempé, car du sixities nostalgique et des chœurs, il y' en a; fort heureusement dans l'idée de faire de la musique et non de l'esbroufe boursoufflée. On imaginerait bien ces néo-hippies tout droit sortie d'une grande plaine du Colorado, et pourtant nos braves gaillards sont originaires de la grosse pomme, vivier musical visiblement toujours aussi protéiforme. Plutôt orienté folk dylanesque, les Streets Of Laredo n'oublient pas qu'ils sont jeunes et qu'ils aiment faire du bruit. Leur single "Girlfriend" est à ce titre assez symptomatique. Grosse caisse simple et entrainante perlée de guitares acoustiques, voix portant dans les aiguës et un poil saturées, le groupe sait envoyer la sauce quand bon leur semble. On aura même le droit à quelque slides de guitares saturées qui fleurent bon l'americana ici et là.

Les autres chansons suivent ce credo au fil du disque à quelques exceptions près; car si l'album se veut enjoué, il sait aussi se faire plus introspectif avec des titres comme "Homeless" (avec des chœurs pour une fois plutôt bien gérés)  ou "I'm Living". Reste que le groupe a tendance à trop rester sur sa ligne et ne s'aventure pas en dehors des limites qu'il semble s'être fixé. Et comme on peut les comprendre ! En effet, un premier album doit avant tout avoir pour principe de définir et de proposer un son, alors autant ne pas s'éparpiller au nom de l'exhaustivité. Reste à savoir si par la suite Streets Of Laredo sera plus ouvert à l'expérimentation, pour l'heure, il se présente bien,  et c'est déjà ça.
 


Pour revenir à mon introduction et à mon bec dans l'eau, je finirais par dire que s'il ne casse pas une patte à un canard (le bec, le canard, tout ça...) l'album sait se montrer convaincant pour un premier jet, et que si votre kif, en tant qu'hipster hirsute nord américain est de courir nu à travers les blés, n'oubliez pas d'ajouter à votre Ipod dernière génération que vous tenez amoureusement dans votre main l'album susnommé.

 

 

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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