The Black Angels- Indigo Meadow

En débarquant avec ce quatrième album, le groupe de psychédélique le plus influent de la dernière décennie était attendu au tournant. Ca sent toujours le 13th Floor Elevator et le Velvet, mais cette fois-ci  les texans semblent s'être fixés la condition de ne pas dépasser les 4 minutes par chanson. En effet la production est vraiment différente des autres albums.  La voix d'Alex Maas est beaucoup plus en avant que sur les prédécesseurs et les guitares plus effacées. Mais malgré ces changements qui pouvaient susciter l'intérêt de l'auditeur, on ne peut s'empêcher de ressentir une certaine déception, voire un pincement au cœur en écoutant Indigo Meadow.


Oui, ce quatrième opus pourrait bien être celui de l’essoufflement des Black Angels, pourtant superbement lancé avec le titre éponyme qui ferait une super intro de concert. L'album contient quand même plusieurs pépites. Le refrain entêtant de "Don't Play With Guns" ou encore celui de "Love Me Forever" sont  des mélodies qui se logent dans un coin du cerveau et ne veulent plus en repartir. Mais globalement on a l'impression que le groupe commence à se répéter et à vouloir ressusciter l'envoûtement de "Young Men Dead", titre phare du groupe.

Les rythmiques de "Evil Things" ou de "Holland" s'en rapprochent dangereusement et on peut chanter le riff par-dessus plusieurs morceaux de l'album. La voix spectrale nous annonçait pourtant dans le deuxième morceau : « We're the same with new intentions, we're the same with bad intentions ». Et même si la prod' du disque elle, est nouvelle, certains détails peuvent lasser au bout de plusieurs écoutes. La caisse claire, très sèche, manque un peu de caractère de même que les sonorités du groupes restent souvent les mêmes.

Mais il ne faut pas non plus dénigrer cet album. On y voit l'apparition rafraîchissante d'un orgue sur "Holland" et "Twisted Light" et certains tempos dynamisent l'album, évitant de justesse l'uniformité de celui-ci. Sont à citer le trip halluciné de "You're Mine" qui donne le sentiment de rouler sur ces grandes routes américaines ou encore "I Hear Colors". C'est donc un album mitigé qui, malgré quelques pépites, loupes son but principal. On s'attendait à des titres plus directs et à un album contrasté mais celui-ci est quasi uniforme et laisse croire que les Black Angels vont avoir du mal à se ressaisir. Le choix de la mise en avant d'Alex Maas n'était sûrement pas le bon. 

 

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NOTE DE L'AUTEUR : 6 / 10



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